GABRIEL MIHAI
Un camion a foncé sur des piétons dimanche à Jérusalem, faisant au moins trois morts et une quinzaine de blessés avant que son chauffeur ne soit abattu, ont annoncé la police et le service d’ambulances.
Quatre soldats israéliens ont été tués dimanche lorsqu’un camion a percuté un groupe de militaires à Jérusalem-ouest, a rapporté une source médicale. De son côté, la police n’excluait pas une «attaque terroriste».
Selon un médecin sur place, le chaufreur du camion a également été tué. Son identité n’a pas été dévoilée.
L’attaque s’est déroulée le long d’une promenade publique populaire surplombant les murs de la Vieille ville de Jérusalem, ont précisé les autorités. Certains parlent de trois soldats tués, et d’un civil, mais d’autres piétons pourraient avoir été également touchés.
« C’est une attaque terroriste », a déclaré une porte-parole de la police, décrivant une rue « jonchée de corps », à Radio Israël.
Quatre soldats israéliens ont été tués dimanche lorsqu’un Palestinien, présenté par Israël comme un sympathisant du groupe terroriste Etat islamique (EI), a lancé son camion contre un groupe de militaires en excursion à Jérusalem.
Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières depuis le début d’une vague de violence entre Israéliens et Palestiniens à l’automne 2015.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rapidement déclaré que l’auteur de l’attaque qui a coûté la vie à quatre soldats israéliens à Jérusalem était un sympathisant de l’organisation Etat islamique (EI). «Nous connaissons l’identité de l’assaillant qui, selon toutes les indications, soutient l’Etat islamique», a déclaré Benjamin Netanyahu.
Ce dernier a placé l’attentat dans un contexte international et non pas dans celui du conflit israélo-palestinien. «Nous savons que les attentats se succèdent, de la France à Berlin et maintenant à Jérusalem, et il est probable qu’il y ait un lien entre eux», a-t-il dit selon ses services.
Le chauffeur du camion a été identifié par les médias palestiniens comme un habitant de Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël depuis 1967. Il a été tué par balles sur place, a rapporté la police israélienne.
Les militaires qui ont perdu la vie dans cette attaque sont trois jeunes femmes et un homme, tous âgés d’une vingtaine d’années, selon la même source.
Par ailleurs, quinze autre soldats ont été blessés, dont un grièvement, ont rapporté les secours.
L’attaque a été menée en début d’après-midi le long d’une promenade populaire qui offre une vue spectaculaire sur la Vieille ville de Jérusalem. Les soldats israéliens descendaient d’un bus pour une visite lorsque le conducteur du camion, «un terroriste isolé, a lancé son camion contre un groupe», a précisé un porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld. Les soldats visés prenaient part à une sortie, avec des centaines d’autres.
Le camion de transport de marchandises a terminé sa course sur l’herbe, à proximité du bus. Des impacts de balles étaient visibles sur son pare-brise. L’identité du chauffeur n’a pas été dévoilée par la police israélienne mais, selon des responsables de la sécurité palestinienne, il s’agirait d’un Palestinien âgé d’une vingtaine d’années habitant un quartier de Jérusalem-est, proche des lieux de l’attaque.
Une des guides du groupe de soldats a confié à l’AFP avoir entendu les militaires crier et avoir vu le camion sur le bord de la route. «En me retournant, j’ai vu un camion monter sur le trottoir. Tout le monde hurlait dans tous les sens. On leur ordonnait de s’abriter derrière un muret parce qu’on craignait une seconde attaque», a-t-elle dit. «Je ne sais pas combien de temps ça a duré. Peut-être une minute et demie jusqu’à ce que des soldats ouvrent le feu», a-t-elle poursuivi.
Le drame de dimanche intervient cinq jours après la condamnation, très médiatisée, d’un jeune soldat israélien accusé d’avoir achevé un assaillant palestinien blessé. Le sergent franco-israélien Elor Azaria, 20 ans, a été reconnu coupable d’homicide volontaire par un tribunal militaire israélien.
Les juges devraient prendre plusieurs semaines avant de prononcer leur peine contre le sergent qui encourt 20 ans de prison.
Sept personnes ont été arrêtées en étant accusées d’avoir porté atteinte à l’ordre public en organisant samedi une manifestation de soutien à Elor Azaria, «non autorisée» selon la police, devant le domicile du président israélien Reuven Rivlin à Jérusalem.
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