La Saison France-Roumanie 2019, pilotée par l’Institut français, a commencé ce mardi 27 novembre 2018 en France, pour se prolonger au printemps en Roumanie.
Son objectif est de montrer et de renforcer les liens entre les deux pays, voir sur l’affiche française, Édith Piaf dans les bras du comte Dracula. Sur celle de la Roumanie, Napoléon aux côtés de Maria Tanase, chanteuse populaire dans le pays. Les deux portent la même mention: « Oubliez vos clichés ».
Ce mardi, le chef de l’Etat et son épouse Brigitte Macron ont reçu à Paris le président de la Roumanie, Klaus Iohannis et son épouse Carmen, à l’occasion de l’ouverture de la saison croisée France-Roumanie.
Les présidents français et roumain ont ensuite lancé la saison culturelle croisée franco-roumaine. «C’est la première saison croisée que la France organise avec un pays de l’Union européenne», a expliqué Emmanuel Macron lors d’une allocution. Par ailleurs «cette saison croisée coïncidera avec la première présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne du premier semestre 2019» qui sera «marquée par des enjeux majeurs : les élections européennes et le renouvellement des institutions européennes qui en découleront, le Brexit, la feuille de route de l’avenir de l’Europe», a-t-il ajouté.
Emmanuel et Brigitte Macron accompagnés par Klaus et Carmen Iohannis, se sont retrouvés au Centre Georges Pompidou dans le 4e arrondissement de Paris. Ils ont déambulé dans la «galerie zéro» où étaient exposées des œuvres d’artistes roumains, notamment le sculpteur Constantin Brancusi, Serban Savu et Ciprian Murucian.
En 1904, Brancusi quitte la Roumanie en direction de Paris et, selon la légende, fait le trajet à pied, en passant par Budapest, Vienne, Munich, Zurich, Bâle… A Paris, pour gagner sa vie, il travaille comme plongeur au restaurant Chartier puis chez Mollard. Il entre à l’École des Beaux-Arts dans l’atelier du sculpteur Antonin Mercié en 1905.
En 1928, Brancusi participe à l’Exposition d’art français contemporain au Musée national d’art occidental de Moscou, exposition présentée ensuite à Leningrad. La décision du tribunal dans le procès contre les États-Unis lui est favorable.
En 1930, Brancusi loue un atelier mitoyen au n°9, impasse Ronsin. Fin septembre, il voyage en Roumanie dans l’espoir de concrétiser la réalisation d’un monument à Bucarest. En 1931, il rencontre le maharajah d’Indore. Le projet du Temple de la Délivrance en Inde prend naissance. En 1933, la deuxième exposition de Brancusi à la Brummer Gallery obtient un grand succès public. En 1935, la Ligue nationale des femmes du département de Gorj lui passe commande du monument de Târgu Jiu.
En 1936, il participe à l’exposition Cubism and Abstract Art au Museum of Modern Art de New York. Il travaille sur le projet du temple en Inde. Il occupe un quatrième atelier impasse Ronsin. En 1937, entre France et Roumanie, Brancusi travaille au projet de Târgu Jiu.
En 1938, il voyage en Inde. C’est l’achèvement du projet pour le maharajah d’Indore. C’est également l’inauguration du monument de Târgu Jiu.
En 1939, Brancusi effectue son dernier voyage aux États-Unis et assiste au vernissage de l’exposition Art in our Time, au Museum of Modern Art. A Chicago, il projette de réaliser une « Colonne » en acier inoxydable de la hauteur d’un gratte-ciel.
En 1940-1944, il acquiert un dernier atelier. Il participe à quelques expositions, notamment aux États-Unis. En 1946, le Musée national d’art moderne lui achète trois sculptures : « Le Coq », 1935, « Le Phoque », 1943, et « La Muse endormie », 1910.
En avril 1956, Brancusi lègue son atelier, avec tout ce qu’il contient, à l’Etat français. En décembre, sa première exposition personnelle est organisée en Europe, à Bucarest.
« La simplicité n’est pas un but dans l’art, mais on arrive à la simplicité malgré soi en s’approchant du sens réel des choses, » Constantin Brancusi.
Aujourd’hui les deux couples se sont retrouvés face aux réalités virtuelles entre l’espace simple et cosmique de Brancusi.
« L’ ADN de la Saison France-Roumanie, c’est l’Europe, la francophonie, et un regard vers le futur de notre relation bilatérale et de la place de ce qu’a à dire couple franco-roumain dans l’Europe, » résume Jean-Jacques Garnier, le commissaire général pour la partie française de la saison.
« Il y a tellement de clichés, et une vraie méconnaissance entre ces deux pays. Mais il ne faut pas oublier que 25% des Roumains pratiquent la langue de Molière parlent ou écrivent français, et que 75% des élèves apprennent le français jusqu’en terminale, » ajoute-t-il.
La saison culturelle, suite d’évènements croisés entre les deux pays, s’achèvera en Roumanie le 14 juillet 2019.
La table du silence, l’allée des chaises, la porte du baiser et la colonne infinie sont des éléments d’un sanctuaire moderne destiné à glorifier « la mémoire des héros qui se sont sacrifiés dans la guerre de l’accomplissement ». « La voie des âmes des héros », comme l’appelle Brâncuşi, ensemble monumental inauguré le 27 octobre 1938, sera transformée par un projet futuriste, le seul architecte roumain dont les œuvres figurent dans l’atlas de l’architecture mondiale.
Après la Grande Guerre, Brancusi voulait être en mesure de mener un mémorial pour les « héros » à Pestisani près de son village, Hobita.
En Avril 2007 à Targu-Jiu il a été dévoilé un document indiquant la volonté d’inclure l’ Ensemble monumental de l’Union,« Les héros », dans le patrimoine culturel européen (avec le Palais Cantacuzène, Athénée Roumain à Bucarest et Constanta County Histria).
Les deux couples ont avons compris pourquoi le Centre Georges Pompidou considérait ces œuvres de Brancusi comme un pas entre les deux pays.
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