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21 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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La Croatie prend la tête de l’UE le 1er janvier

Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la présidence du Conseil est scindée en deux : le président du Conseil européen et la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (Conseil des ministres). Depuis le 1er juillet 2019, c’est la Finlande qui assume cette dernière.

Chaque pays de l’Union européenne préside à tour de rôle le Conseil de l’Union européenne pour une période de six mois. Après la Bulgarie, la Roumanie a assuré cette fonction de janvier à juin 2019 et a passé la main à la Finlande pour le deuxième semestre 2019.

Alors que Zagreb assumera pour la première fois le 1er janvier la présidence tournante de l’Union européenne, le gouvernement se demande comment mettre fin à un exode qui a vidé depuis 2013 des régions entières de ce pays.

Le principe des présidences tournantes s’applique à toutes les formations du Conseil des ministres de l’Union européenne, sauf le Conseil des Affaires étrangères, présidé par le haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité.

Depuis six ans, les exportations ont augmenté, les financements européens ont afflué. Mais le salaire moyen de 862 euros mensuels ne peut pas rivaliser avec ce qui se pratique ailleurs. La Croatie n’est pas non plus épargnée par la corruption et le népotisme qui règnent dans tous les Balkans.

Aujourd’hui, 15,4% de la population active vit dans un autre pays européen, soit la proportion la plus forte derrière la Roumanie, selon Eurostat.

La Croatie comptait au dernier recensement de 2011: 4,2 millions d’habitants. Mais depuis 2013, 190 000 personnes sont parties. Et comme les statistiques officielles ne comptent pas ceux qui ne signalent pas leur départ, les spécialistes estiment que 300 000 habitants manquent à l’appel.

D’après un sondage réalisé par l’Université de Zagreb en novembre, plus des deux tiers des gens émigrent pour des raisons économiques. La seconde raison avancée c’est le ras-le-bol face à la corruption.

Le PNB par habitant est le deuxième plus bas de l’UE après la Bulgarie, selon Eurostat. L’économie, fortement dépendante du tourisme, manque de bras et compte sur des migrants venus de la région, Bosnie, Serbie ou Kosovo pour fonctionner.

Le gouvernement a annoncé cette année une série de mesures pour encourager les jeunes à rester et faire des enfants. La question démographique est au coeur de «la survie de la nation croate», explique le Premier ministre Andrej Plenkovic.

La présidente Kolinda Grabar-Kitarovic, en lice pour un second mandat à la présidentielle du 22 décembre, a récemment estimé que les «tendances démographiques négatives» représentaient le «principal défi» d’une Croatie.

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