Les fonctionnaires ont manifesté pour défendre leur statut et contre la réforme prévue par le gouvernement, ce mardi.
Le fonctionnement des écoles et collèges était perturbé, de même que l’accueil dans les crèches, des avions étaient cloués au sol et des coupures de courant étaient à prévoir. SUD Rail a par ailleurs déposé un préavis de grève alors que le prochain épisode de deux jours à la SNCF devait débuter dans la soirée.
Les fonctionnaires ont manifesté à l’appel de neuf syndicats, une rare unité syndicale ce mardi, pour défendre leur statut et s’opposer à la réforme du gouvernement.
Entre 130 et 140 manifestations étaient programmées partout en France. Selon le ministère de l’Intérieur, 139.000 personnes ont défilé dans toute la France. Ils étaient 16.400 à Paris, où des heurts se sont produits, et où des vitrines ont été brisées.
L’unité syndicale est « une très bonne chose » car « ça donne une autre image du syndicalisme », a dit Philippe Martinez (CGT). « Les agents publics sont malmenés aujourd’hui et ils méritent d’être respectés », a abondé Laurent Berger (CFDT), tandis que Pascal Pavageau (FO) assurait que l’unité pourrait « prendre une dimension interprofessionnelle ».
« La détermination ne faiblit pas », a écrit de son côté la CGT, se félicitant de « centaines de milliers de manifestants » et de taux de grévistes « au moins équivalents à ceux du 22 mars ».
Mais avant que le cortège n’atteigne la place de la Bastille, quelques dizaines de manifestants ont détruit des abribus, brisé des vitrines de magasins rue de Lyon (XIIe arrondissement) et jeté des projectiles en direction des forces de l’ordre. Des échauffourées ont opposé forces de l’ordre et manifestants. 20 personnes ont été interpellées.
Selon la Préfecture de police, les forces de l’ordre ont fait face à un « groupe de 200 individus cagoulés et violents ». « Huit personnes dont deux membres des forces de l’ordre ont été blessées légèrement lors de la manifestation », indique la préfecture de police.
Dans la soirée, 101 personnes ont été interpellées lors de l’évacuation du lycée Arago, place de la Nation, dans le 12e arrondissement de Paris. Plusieurs dizaines de personnes y avaient pénétré après la dispersion de la manifestation des fonctionnaires, a indiqué la préfecture de police de Paris.
Fait inédit depuis 2010, tous les grands leaders syndicaux étaient présents à la manifestation parisienne, durant laquelle de brèves échauffourées ont eu lieu avec les forces de l’ordre. Au moins sept personnes ont été interpellées.
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