Le 29 janvier prochain, cela fera 90 ans que l’une des grandes figures de Paris, nous a quittés. La Goulue. Comment ne pas avoir entendu parler de cette danseuse emblématique du Moulin Rouge qui a tant défrayé la chronique à l’époque ?
Alors que l’établissement célèbre en cette nouvelle année ses 130 bougies, la journaliste littéraire Maryline Martin rend hommage à la reine du cancan dans une biographie dressant le portrait d’une femme en soif de vivre. Derrière la charmeuse fantasque, la cocotte demi-mondaine devenue muse des grands peintres de l’époque (Toulouse Lautrec, Auguste Renoir) et icône des nuits parisiennes, il y a Louise Weber, une blanchisseuse devenue une femme libre. Ses limites sont celles qu’elle se donne, à savoir aucune. Elle se permet tout et avec tout le monde. Pour l’auteure, « C’est une tentatrice, une ingénue perverse dénouée de toute intelligence, mais c’est une femme attachante, terriblement humaine ». La Goulue s’est évertuée à bousculer les codes d’une société machiste quant à la place de la femme. C’est justement ce que met en avant Maryline Martin. Dans son ouvrage, ce n’est pas seulement le portrait tendre et intimiste d’une femme qu’elle fait, mais c’est ceux des femmes de toute une époque.
La gouaille de Goulue aura cependant eu raison d’elle. Alors qu’elle est aux firmaments de sa richesse et de sa célébrité, la danseuse adulée, est déchue. Exit la gloire. Après s’être essayée en dompteuse de fauve, puis en comédienne, c’est le déclin. Elle sombre dans l’alcool. Une crise d’apoplexie emportera à 62 ans celle dont le nom ne cessera de résonner boulevard de Clichy et en haut de la Butte Montmartre. Cette date anniversaire rappelle l’importance que la Goulue a eu dans le succès et la notoriété du célèbre cabaret. L’esprit de l’excentrique danseuse y plane toujours. Elle en est sa mémoire et son patrimoine.
« La Goulue, reine du Moulin Rouge », par Maryline Martin, aux éditions du Rocher – 17,90 euros
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