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24 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Le chef indien Raoni a été reçu à l’Elysée par Macron

Après Ivanis PirèsTanoné venue défendre l’Amazonie, le célèbre chef indien Raoni Metuktire et trois autres chefs amazoniens – Kaïlu, Tapy Yawalapiti et Bemoro , devenus au fil des années les figures incontournable de la lutte pour la préservation amazonienne étaient à Paris pour une même démarche.

A l’heure du bilan des 100 jours du Président brésilien Bolsonaro, de nombreuses questions sont à l’ordre du jour dont celles relatives au climat et aux populations indigènes.

Ivanis Pirès Tanoné est une ses rares femmes à la tête d’une tribu indigène amazonienne, elle a été la première à se rendre en France depuis la prise de fonction du nouveau président du Brésil surnommé “le Trump Tropical”.

Emmanuel Macron a reçu jeudi le célèbre chef indien Raoni et l’a assuré du soutien de la France dans son combat pour protéger la biodiversité et les peuples de l’Amazonie, victime d’une déforestation grandissante.

Le chef de l’Etat a parlé durant 45 minutes à l’Elysée avec le célèbre chef indigène et trois autres chefs amazoniens – Kaïlu, Tapy Yawalapiti et Bemoro Metuktire – qui effectuent une tournée en Europe jusqu’au 31 mai. A l’issue de l’entretien, ils ont ensemble lever les bras sur le perron de l’Elysée afin de montrer leur satisfaction.

Elysée a annoncé que la France prévoyait d’accueillir un sommet international des populations autochtones du monde entier, probablement en juin 2020.

Raoni Metuktire a rencontré 5 présidents français, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron jeudi.

Après sa rencontre avec le chanteur Sting, qui lui a rendu visite dans le Xingu en 1987, Raoni accède à une notoriété internationale. Il participe avec lui  à une conférence de presse de la Tournée Human Rights Now, d’Amnesty International, à Sao Paulo au Brésil. À la suite de l’impact de cet événement, le chanteur et son épouse Trudie Styler et le réalisateur belge Jean-Pierre Dutilleux deviennent les cofondateurs de la Rainforest Foundation, créée pour soutenir les projets de Raoni, dont la priorité du moment est la démarcation des territoires kayapos menacés d’invasion.

En février 1989, Raoni était l’un des plus farouches opposants au projet de barrage de Kararao. Les télévisions du monde entier étaient présentes pour recueillir ses propos à Altamira, lors d’une gigantesque assemblée de chefs restée dans les annales. Le projet de barrage sera finalement abandonné.

Aujourdhui, l’objectif de ce tour d’Europe est de lancer un SOS auprès de l’opinion et des dirigeants pour sauver la Grande réserve du Xingu, une réserve de biodiversité de quelque 180.000 km², soit environ le tiers de la France. « Je cherche un million d’euros, notamment pour financer des murs végétaux à base de bambou, afin de délimiter la grande réserve de Xingu qui subit des intrusions permanentes de trafiquants de bois et d’animaux, de chercheurs d’or et de braconniers, qui viennent chasser sur nos terres alors que c’est notre supermarché à nous », a expliqué Raoni dans un entretien publié jeudi par Le Parisien.

En avril la cacique Tanoné , 64 ans, représentait son peuple Kariri Xoco situé au nord-est du Brésil. Depuis plus de 30 ans, elle est présente  auprès des instances officielles et lors des grandes mobilisations indigènes tel le Campement Terre Libre. Mère, grand’mère et arrière grand’mère, elle s’est battue pour la nature qu’elle aimerait transmettre à sa descendance. C’est pourquoi, elle plante seule des arbres sur les derniers hectares de forêt sacrée des terres de son peuple et lutte avec sagesse contre la déforestation et l’assèchement du fleuve San Francisco. Dans sa tribu, elle a tous les rôles, aussi bien juridiques que policiers mais aussi politiques, toujours avec fermeté. Pour elle, pas de demie mesure: ”Quand je dis oui, c’est oui, quand je dis non, c’est non!”, c’est ce qui fait sa force de cacique.

La tournée de Raoni intervient après l’arrivée en janvier à la présidence du Brésil, notamment grâce au lobby de l’agroalimentaire, de Jair Bolsonaro, qui veut en finir avec ce qu’il appelle « l’activisme écologiste chiite ». La déforestation, qui avait baissé de manière spectaculaire en Amazonie de 2004 à 2012, est repartie de plus belle en janvier : +54% par rapport à janvier 2018, d’après l’ONG Imazon.

Les Amérindiens veulent défendre la nature et leurs terre face a Bolsonaro, contre la déforestation qui détruit les tribus.

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