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19 mars 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Mise à l’abri des sans-abris de la Place des Vosges par la Mairie de Paris.

Le collectif a choisi cette fois la place des Vosges, un lieu touristique. Il s'agissait de montrer une autre face de Paris et de rendre visibles les invisibles dans un quartier chic.

Jeudi 29 juillet,  l’occupation de la Place des Vosges par le Collectif #Réquisition a débuté en début d’après midi.

Le collectif #Réquisition réunit plusieurs associations:

  • Droit au logement
  • Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs
  • Utopia 56
  • Le Collectif Tchadien·ne·s et Soudanais·es en France
  • Paris d’exil
  • Solidarité migrants Wilson
  • La Coordination 75 des sans-papiers.

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Le collectif a choisi cette fois la place des Vosges, un lieu touristique. Il s’agissait de montrer une autre face de Paris et de rendre visibles les invisibles dans un quartier chic.

Près de 600 personnes sans- abri (comptabilisés jeudi soir par la mairie), seules ou en famille,  ont déployé près de 300 tentes sur les pelouses du square de la Place des Vosges. On constatait 3 espaces de répartition, une pour les familles, une pour les hommes seuls, et une pour les mineurs non-accompagné. La majorité était des migrants mais il y avait aussi des personnes possédant une carte de séjour mais sans solution d’hébergement, des demandeurs d’asile et des « primo arrivants ».

Toutes ces personnes, accompagnées par des associations, demandaient l’hébergement immédiat jusqu’au relogement de tous et l’application de la loi de réquisition ! 1toit=1droit!  En effet, l’ordonnance de 1945 évoquant l’ordonnance de 1945 permet à l’Etat d’installer des mal-logés ou sans-abri dans un logement vide depuis plus de six mois, et ce pour une durée maximum d’un an renouvelable

Les occupations précédentes

Cette opération, appelée « installation de rue », était la 7ème du genre depuis décembre 2020, date de la création du collectif. Précédemment, le collectif a occupé une école maternelle désaffectée de la rue Erlanger (75016) en janvier, l’Hôtel-Dieu (75004) en février, le gymnase Japy (75011) en mai, le parvis de l’Hotel de Ville (75004) en juin ainsi que la place de la République, à plusieurs reprises. L’ occupation de mi-novembre avait vu une violente intervention des forces de l’ordre lors de l’évacuation.

Après ces occupations, 3 000 personnes  ont trouvé un toit .

Pour Utopia 56, il s’agit là du seul moyen de rendre visibles les sans-abris de l’Ile-de-France. Dans cette région, les hébergements sont saturés et seuls les demandeurs d’asile sont pris en charge. Toujours selon Utopia 56, il y a 400 000 logements vides en Ile de France, logements d’institutions (banques, assurances, hôpitaux…). »Les mobiliser coûterait moins cher que de loger les gens dans des hôtels.  Toutefois,  les politiques ne règlent pas le problème. L’association demande à l’Etat « des solutions d’hébergement dignes et pérennes, à la place d’une orientation vers une solution de stabilisation ou un relogement », comme le prévoit  la loi.

Intervention de mise à l’abri

Devant cette situation d’urgence, la Mairie de Paris a décidé une opération de « mise à l’abri. Pour cela, elle a choisi 3 lieux: 2 gymnases et le Paris Event Center ( halle d’exposition de la Villette), transformés en structures d’accueil. Dès la fin de la matinée, l’association « France terre d’asile  a établi un diagnostic social auprès des familles et enfants, présents place des Vosges à Paris.

Les services municipaux ont distribué des petits-déjeuners avant le début de l’évacuation. Des petits groupes de 10 ( femmes, enfants et hommes isolés) montent ensuite dans les cars affrétés. Ils se rendent dans les centres d’hébergement d’urgence dans un premier temps, puis des hôtels.

La préfète de Paris, Magalie Charbonnay, a annoncé place des Vosges, que 200 personnes seraient laissées à la rue et dispersées par la police. Selon elle, ces personne » mentaient et avaient un abri ». Elle a ajouté que la prefecture serait tenu responsable de toutes violences.

Cependant, selon Utopia 56, de nombreux policiers ont expulsé de la place près de 200 personnes, majoritairement des hommes seuls. Séparés en plusieurs groupes, les forces de  l’ordre les ont accompagnées à la station de métro proche (Chemin vert). Elles leur ont  interdit d’en sortir, et les a incitées à quitter les lieux sans proposer de solutions de relogement.

Suite à ces événements, Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge du logement, de l’hébergement d’urgence et de la protection des réfugiés, s’est exprimé sur Twitter.

 » Alors que la Ville prend ses responsabilités et va au delà de ses compétences, en mobilisant 3 gymnases pour l’hébergement, l’État laisse 200 personnes sans solution et envoie la police les disperser. Qu’attend l’État pour mobiliser ses bâtiments vides? »

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