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21 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Madrid: table ronde « le rôle de l’intellectuel dans la lutte contre l’extrémisme »

L’Association de Presse européenne pour le Monde arabe (APEMA) et le Centre euro-arabe de Barcelone ont organisé à la Commission européenne de Madrid une table ronde intitulée « le rôle de l’intellectuel dans la lutte contre l’extrémisme » et présenté le livre Le Mirage.

Dans le cadre de la campagne européenne contre l’extrémisme et le terrorisme initiée en 2015 parl’Alliance européenne des Villes contre l’extrémisme violent , l’APEMA et le Centre euro-arabe de Barcelone ont organisé, le 16 octobre 2018 au siège de la Commission européenne à Madrid, une table ronde sur le rôle de l’intellectuel dans la lutte contre l’extrémisme.

Des personnalités politiques, des membres du corps diplomatique, des écrivains ainsi que des experts en matière de lutte contre le terrorisme en Europe ont assisté à cette conférence, présidée par Nidal Shoukeir, Président de l’APEMA et animée par sept intervenants.

Il s’agissait d’Amineh Kakabaveh, Membre du Parlement suédois, de David Lucas Parrón,Sénateur et Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères au Sénat espagnol, de Pere Joan Pons, Membre du Parlement espagnol et Porte-parole de la Commission des Affaires étrangères au Parlement espagnol, d’Ana Belén Soage, Professeure de Sciences politiques à Suffolk University Madrid Campus, de  l’écrivaine Laila Karrouch, élue meilleure auteure en Espagne en 2004, de Mohamed Ahsissene, Secrétaire général de la Commission de Communication du Parti socialiste de Catalogne et de Lars Åberg, écrivain et journaliste suédois.

La rencontre a été l’occasion de présenter la version espagnole de l’ouvrage Le Mirage (El Espejismo) du Dr. Jamal Sanad Al Swaidi, Directeur général du Centre émirati des Etudes et des Recherches stratégiques à Abou Dhabi (ECSSR), livre qui est une expérience intellectuelle pionnière face à l’extrémisme islamique.

La Députée suédoise Amineh Kakabaveh a souligné que tous les pays européens sont confrontés aux mêmes problèmes face à l’extrémisme. Des groupes islamistes, salafistes, surooris,s’opposent aux droits de l’homme et de la femme, aux libertés fondamentales des citoyens et aux valeurs humanistes.

En Suède, les Frères musulmans ont même réussi à s’introduire dans la vie politique.

Ces groupes islamistes fondamentalistes exploitent la religion en créant des écoles filles et garçons sont séparés et organisent un lavage de cerveau des enfants et des étudiants.
Elle a déploré le fait qu’en Suède les contrôles soient trop faibles face à l’extrémisme.
Elle a appelé les gouvernements à interrompre le soutien financier aux écoles suspectes qui représentent une menace pour la société. Elle a également appelé les pays qui soutiennent les groupes islamistes, tels que le Qatar, la Turquie et l’Iran, à cesser leurs soutiens.

Amineh Kakabaveh a terminé son intervention en rendant hommage à l’ouvrage Le Mirage qui, selon elle, est « une expérience intellectuelle pionnière face à l’extrémisme islamique « .

« Je suis originaire d’Iran« , a-t-elle rappelé, et, comme beaucoup, une musulmane non fondamentaliste qui désire la paix. « En Iran, tout est religieux, l’Etat, le justice, la culture, l’éducation, mes parents souffrent du fondamentalisme« . L’Islam politique est idéologique et ne respecte pas l’humain. C’est cette idéologie que je critique et non l’Islam« .

Le Sénateur espagnol David Lucas Parrón constate que le terrorisme tire avantage des discriminations existant dans les pays européens. Les problèmes sont plus aigus dans les villes. Des facteurs économiques et sociaux existent mais n’expliquent pas tout.
« Nous n’avons pas encore compris pourquoi les jeunes, en particulier les immigrés, sont attirés par les groupes extrémistes«  a-t-il déclaré.

Comprendre les causes de la radicalisation, porter attention à ce qui s’est passé durant les deux siècles précédents, lutter contre les discriminations, l’échec scolaire et le chômage des jeunes en instituant un plan national d’éducation sont des axes de travail possibles
La prévention est primordiale et plusieurs organisations travaillent sur ce sujet en Espagne avec de bons résultats.
Beaucoup d’efforts sont faits pour sensibiliser aux dangers de l’extrémisme, inciter à la tolérance, communiquer avec tous les segments de la société, en particulier avec les enfants d’immigrés, en luttant contre la discrimination dont ils font souvent l’objet.

Le Député espagnol Pere Joan Pons, évoquant Jean-Marie Le Pen, souligne que « l’extrémisme est très répandu en Europe« . Avec la crise économique qui sévit en Europe, on assiste à une montée en puissance des courants d’extrême droite. L’Espagne, actuellement, connaît une grave crise financière.

Il a évoqué un contrat social dans une démocratie à l’anglaise qui permettrait de compenser les inégalités et d’humaniser les relations entre les citoyens, en se rencontrant avec des valeurs communes.
Insistant sur l’importance de l’éducation pour sensibiliser aux dangers de l’extrémisme, il a estimé qu’il est utile de s’arrêter sur l’expérience enrichissante du livre Le Mirage.
La professeure espagnole Anna Beilin Suag considère l’Islam politique comme une organisation totalitaire en ce qu’il vise à contrôler tous les aspects de la vie quotidienne.
« Les groupes islamistes ont un agenda politique clair basé sur une interprétation erronée de la religion les Frères musulmans croient à la démocratie du vote mais ils sont contre l’égalité dans la société », précise-t-elle

Elle a conclu son intervention en insistant sur le fait que les groupes islamistes ne sont pas des alliés.
Les Musulmans dans le monde et dans les sociétés européennes qui, dans leur grande majorité, croient aux droits de l’homme ne doivent pas être trahis.

Les intellectuels confrontés à l’extrémisme, tels que le Dr. Jamal Al-Swaidi avec son livre le Mirage, sont majoritaires dans les sociétés musulmanes et sont les véritables alliés pour faire face à la menace de l’extrémisme.

L’écrivain suédois Lars Aberg a souligné la difficulté d’écrire sur des sujets liés à l’extrémisme islamiste en raison des menaces, des fatwas et des dangers auxquels intellectuels, écrivains et journalistes peuvent être confrontés.

Ils risquent d’être accusés d’islamophobie et d’attitude anti-Islam.
La Suède est peu équipée pour lutter contre le fondamentalisme.

La religion n’est pas une race, ce sont des idées. Il en est de même pour le fondamentalisme, d’où l’importance du rôle des intellectuels dans la lutte pour défendre la démocratie.
Il importe de différencier les Musulmans de ces organisations fondamentalistes qui se développent, notamment dans des écoles.Il a rendu hommage au livre Le Mirage, expérience riche qui aide les sociétés occidentales à identifier le danger des groupes islamistes et à comprendre leurs idéologies extrémistes d’une manière scientifique.

L’écrivaine catalane Leila Karrouch a décrit son expérience.
Marocaine arrivée à Barcelone à l’âge de huit ans, elle a connu des difficultés d’intégration. Elle raconte dans ses livres sa propre histoire et écrit sur sa vie privée.
Soulignant l’importance de l’écriture dans la lutte contre l’extrémisme, elle s’est arrêtée sur le style scientifique et pédagogique du livre Le Mirage qui permet au lecteur une compréhension facile du phénomène qu’est l’extrémisme, style qui contribuera à sa diffusion au niveau mondial.

Enfin Mohammed Ahsissene, Président du Centre euro-arabe à Barcelone, a déclaré que « la guerre intellectuelle contre l’extrémisme n’est pas moins importante que la guerre militaire« .

Les efforts des intellectuels pour lutter contre les islamistes ont, selon lui, plus d’importance que les affrontements militaires, surtout depuis la vaste propagation des idéologies extrémistes dans les sociétés européennes.
Les questions idéologiques priment sur les aspects économiques.

Il a souligné que le choix du livre Le Mirage comme exemple à débattre lors de cette table-ronde était une recommandation de certains parlementaires et responsables politiques européens qui se sont accordés sur la valeur de cet ouvrage, livre international distingué dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, pourla préservation des valeurs humaines.

Les questions-réponses et les interviews par la presse des intervenants ont clos la conférence.

 

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