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22 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Mai 68 vu par Gilles Caron : exposition de photographies à l’Hôtel de ville de Paris

Alex CROSSAY

A l’occasion du cinquantième anniversaire de mai 68, la Mairie de Paris propose une exposition de photographies de Gilles Caron, auteur de plusieurs clichés mémorables de ces événements. Michel Poivert, historien de la photographie et commissaire de l’exposition, s’est pour cette occasion plongé dans les planches photographiques du jeune photographe pour sélectionner des images représentatives de l’époque et des événements de mai 68, tout en essayant de cerner l’approche artistique de Gilles Caron, en analysant sa façon de photographier et le message qu’il voulait transmettre par ses images. Le résultat est très réussi, et offre une vision nouvelle de mai 68 et de l’œuvre de Gilles Caron, les photographies étant pour la plupart inédites et les tirages réalisés spécialement pour cette rétrospective.

L’exposition débute par des photos de Gilles Caron sur le cinéma de la Nouvelle vague, comme introduction aux changements de l’époque. Puis vient le cœur de la rétrospective, consacré à mai 68. Tout d’abord les manifestations d’étudiants et d’ouvriers à Nanterre, où l’on découvre un monde en changement, symbolisé par l’architecture nouvelle et brutale des années 60, omniprésente dans les photos de l’artiste. Les photographies montrent également l’émergence de « Dany le Rouge », Daniel Cohn-Bendit, qui est devenu une figure emblématique du mouvement étudiant de l’époque. Par la suite, l’exposition évoque différents thèmes en les mettant en relation : la place des femmes dans les manifestations étudiantes, les classes sociales présentes aux manifestations pro- ou anti- De Gaulle, ou encore la violence dans les manifestations, qu’elle provienne des étudiants ou de la police. Les images des violences policières, particulièrement marquantes, ont d’ailleurs été un des déclencheurs de la grève massive, les gens étant choqués de voir des étudiants brutalisés par les forces de police.

L’exposition propose finalement de prendre un certain recul par rapport aux événements de mai 68 en présentant des travaux de Gilles Caron sur d’autres lieux de révoltes, bien plus violentes et sanglantes, d’abord au Mexique où la police va réprimer les révoltes étudiantes à balles réelles, puis au Biafra.

Gilles Caron 1968 : la révolution symbolique, du 4 mai 2018 au 28 juillet 2018, Hôtel de ville de Paris, Place de l’Hôtel de ville 75004 Paris.

 

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