Par la voix d’Assa Traoré, soeur du défunt, le Comité « Justice pour Adama » a appelé à manifester le 12 février dernier afin de lutter contre les discriminations et la violence.
Cette marche en souvenir d’Adama Traoré a eu lieu alors que l’instruction dure depuis près de 6 ans et que l’enquête piétine selon le comité. C’est aussi une façon une façon de dénoncer les injustices, la violence et le racisme, tout en réclamant justice pour Adama.
L’an dernier, le 13 juin 2021, la marche avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Paris.
Alors que l’avocat de la famille a demandé une 3ème de reconstitution le 3 février dernier, la Comité « Justice pour Adama » a manifesté avant de recevoir les résultats le 15 février. Rappelons que les 2 premières demandes de reconstitution avaient été refusées malgré l’avis favorable du Parquet Général pour l’une d’entre elles.
Les juges avaient demandé une expertise médicale, que la famille a rejetée, pour déterminer les cause de la mort d’Adama Traoré. Ils ont présenté un certificat médical datant de 2014, 2 ans avant la mort de la victime, pensant que l’expertise pourrait être différente.
Dans un courrier consulté par France Info, adressé à la juge d’instruction le 1er février dernier, l’avocat de la famille Yassine Bouzrou, dénonce la « partialité » et le « refus de rechercher la vérité » de la part de la juge, gardant ses arguments pour la chambre d’instruction. où « un débat sur l’utilité de cette reconstitution serait approprié « pour la manifestation de la vérité ».
Rappel des faits
Le 19 janvier 2016, Adama Traore est mort à l’âge de 24 ans,, à la Gendarmerie de Persan (95) suite à son interpellation. Il s’en est suivi une longue affaire judiciaire avec jusqu’à ce jour, 10 expertises demandées.
Selon la famille Traoré, la technique d’intervention des gendarmes lors de l’arrestation aurait provoqué la mort d’Adama.
Ce que réclame la famille
La famille demande un procès public pour dénoncer ce « déni de justice ». Pour la soeur d’Adama, Assa Traoré, « Tout le monde doit pouvoir entendre de leur propre bouche (les 3 gendarmes) ce qui s’est passé le 19 janvier 2016 ».
Selon elle, « Le gendarme devraient être mis en examen, car les expertises ont parlé: celle que la justice a mandatée et celle que nous avons faite en parallèle avec Michael Baden, ‘expert américain de George Floyd. Le légiste qui avait procédé à l’autopsie de l’Afro-Américain, mort en mai 2020 par asphyxie lors de son interpellation à Minneapolis (USA), a rendu son rapport à la famille en mars 2021, mettant en cause la responsabilité des gendarmes.
Suite à l’ajout du certificat médical par la juge et la mise sous scellés de ce dernier, la famille Traoré a porté plainte contre la juge, ne pouvant consulter le document. C’est pourquoi, l’avocat de la famille a déposé une 3ème demande de reconstitution de l’arrestation, ce début de février. « Cette reconstitution que nous demandons depuis 5 ans a toujours été refusée par la justice parce que la vérité ne correspond pas à leurs dires », a affirmé Assa Traoré.
Par ailleurs, les 4 experts mandatés par le haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme ont observé une « lenteur de l’instruction » et une « absence de mise en examen ». Ils ont d’ailleurs adressé une lettre au gouvernement français en novembre 2021 et pointé l’absence de prise en considération d’un possible mobile raciste.
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