Pour la Journée Mondiale de l’Océan, la seconde marche pour les océans s’est tenue le 8 juin dans le monde entier afin de sauver la planète de la pollution et des gaz à effet de serre.
La première Marche pour l’Océan a été organisée en 2018 dans 140 villes de 16 pays du monde simultanément. Cette nouvelle édition a accueilli d’avantage de pays et s’est tenue pour la première fois en France (Paris et Guadeloupe). Cette année, la Marche était basée sur une représentation visuelle de l’océan et des menaces qui le touchent. Elle était co-organisée pour la sensibilisation à la protection des Océans, par l’équipe de Réseau-Cétacés associée à Surfrider Paris et à une vingtaine d’autres associations ( Bas Les Pailles, BLOOM, Citoyens pour le Climat, Cleanwalker, Fondation Tara Océan, France Nature Environnement, Free Spirit, Greenpeace France, I-boycott Paris, La Fresque du Climat, NoPlastic in My Sea, Notre affaire à tous, Ocean Stream, Plateforme Océan-Climat, Racines
profondes, Run Eco Team, Sea Shepherd Paris, The Blue Quest, We Phare, WWF-France, Youth for Climate). Le mot d’ordre était d’être habillé ou déguisé en bleu.
A Paris, »Les créatures de l’Océan », artistes vêtus de bleu de l’association Free Spirit, collectif artistique basé sur des causes autour de l’humain, du vivre ensemble et de la protection de l’environnement, ouvraient la marche et symbolisaient leur engagement par des danses. Des prises de parole ont ponctué le défilé le long du Canal St Martin, avec les interventions des associations organisatrices et des personnalités comme Nicolas Meyrieux (youtubeur reconnu dans le domaine de l’environnement), Catherine Chabaud (navigatrice et députée européenne), Benjamin Carboni (fondateur de Cleanwalker),Julien Moreau (éco aventurier)… mais aussi des concerts, à l’arrivée du cortège avec l’orchestre Debout et pour clôturer l’événement, la performance de Kalune (Damien), chanteur slameur engagé avec son texte » Le mal de Terre » (chanson qui parle de la souffrance que nous infligeons à notre planète). Une exposition itinérantes participative s’est déroulée tout au long du cortège au départ de la place de la bataille de Stalingrad (75019), permettant aux manifestants de démontrer pleinement leur engagement à chaque étape de l’événement, grâce à des chants collectifs de Jah Peter et la création d’œuvres à base des déchets avec l’artiste ABK.
Les changements climatiques perturbent la planète et plus particulièrement les océans. En seulement 40 ans, la moitié des coraux du monde dont un cinquième depuis 2015, a disparu sans compter la surexploitation d’un tiers des stocks de poisson à l’échelle mondiale . Chaque seconde 256kg de déchets plastiques sont déversés dans l’océan; dans 30 ans, nous aurons plus de plastique que de poissons. L’accroissement des émissions de gaz à effet de serre liés à l’activité humaine mène à son réchauffement, acidification, fonte de la banquise, etc.
Avec le réchauffement climatique continu, la fonte des glaciers et de la banquise qui entraîne une augmentation du niveau de la mer tout comme l’émission des gaz de serre, des millions d’espèces marines sont impactées de même que la biodiversité et la santé humaine, c’est pourquoi il est indispensable de préserver les océans qui représentent 70% de la surface de la terre et régulent la moitié de l’oxygène du climat en absorbant le dioxyde de carbone. La prise de conscience des citoyens passe par une sensibilisation face aux enjeux environnementaux qui touchent tout un chacun socialement et économiquement; le nombre croissant des participants a pour but de faire pression sur les politiques publiques et de les faire avancer face à des industriels qui pour la plupart ne vont pas en ce sens.
La destruction des océans ne s’applique pas uniquement aux fonds marins devenus un réservoir de plastique, c’est aussi la disparition de la faune aquatique liée à la surpêche et aux pêches destructrices comme le chalutage de fond, majoritairement utilisé en France.
Afin de lutter contre l’augmentation des déchets aquatiques, la fondation Surfrider Europe a créé des « Initiatives Océanes », un programme qui réunit depuis 20 ans des milliers de bénévoles à travers le monde autour d’une initiative commune concernant les océans. A Paris, plusieurs d’entre elles ont été organisées tout au long de l’année afin de collecter des déchets à terre et sur l’eau aux abords des canaux et de la Seine et de les quantifier. On peut alors établir un état des lieux de la pollution suivant la diversité des objets retrouvés (capsules de bouteilles, mégots (un mégot pollue 500 litres d’eau), piles, canettes, emballages alimentaires..) .
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