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24 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Paris: la manifestation du 1er mai a été ébranlée par des échauffourées

GABRIEL MIHAI

Plusieurs milliers de personnes ont manifestent ce lundi 1er mai à Paris à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires pour montrer leur rejet du FN et du libéralisme d’Emmanuel Macron.

Plusieurs membres des forces de l’ordre ont été blessés lors d’échauffourées avec des jeunes cagoulés en marge de la manifestation parisienne du 1er mai.

L’ambiance s’est rapidement tendue après le départ de la manifestation de la place de la République vers celle de la Nation via Bastille. Des heurts ont éclaté peu avant 15h00. «Des individus masqués et cagoulés ont jeté des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre», qui ont répondu en faisant «usage de grenades lacrymogènes», a indiqué la police.

Au total, plus de 9000 policiers, gendarmes, et militaires de l’opération Sentinelle avaient été mobilisés, dont 2000 dédiés notamment à la sécurisation de la manifestation parisienne, selon la préfecture de police. La manifestation s’est ensuite poursuivie normalement.

Un homme avait été interpellé juste avant le début des heurts pour port d’arme prohibé. Les activistes ont été isolés et encadrés par les forces de l’ordre qui ont procédé à quatre interpellations pour port d’armes prohibé, violences à agent de la force publique et dégradations, a indiqué la préfecture.

Des heurts ont éclaté en marge de la manifestation parisienne, faisant quatre blessés dans les rangs de la police.
Deux CRS sont légèrement blessés. Un troisième a été sérieusement brûlé à la main et au visage, possiblement au troisième degré, selon la préfecture de police. «Son état est très sérieux, il est en état de choc émotionnel», a dit sur BFM TV David Michaux, secrétaire national CRS de l’UNSA Police.
Une fonctionnaire de la Compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) a par ailleurs été blessée sérieusement à la main en manipulant une grenade, a rapporté par la suite la préfecture.

Marine Le Pen a rapidement réagi sur Twitter : “Je rends hommage aux deux CRS blessés à Paris. C’est cette chienlit et ce laxisme que je ne veux plus voir dans nos rues”. Au moins 4 personnes ont été arrêtées pour port d’arme prohibé, violences à agents de la force publique et dégradations, d’après les autorités.

Mais cette manifestation parisienne a été ébranlée par des échauffourées qui ont eu lieu entre des individus et des forces de l’ordre entre la place de la République et la place de la Nation. En effet, selon la préfecture de police, environ 150 personnes masquées étaient présentes sur la place de la République d’où est parti le défilé. Elles ont jeté “des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre”, selon la même source. Des vitrines et des abribus ont également été endommagés. Des scooters ont été brûlés près du boulevard Diderot (XIIème arrondissement de Paris), d’après un journaliste du Figaro. Les forces de l’ordre ont répondu en faisant usage de grenades lacrymogènes.

Les incidents parisiens se sont déroulés en marge d’une journée de mobilisation en ordre dispersé dans toute la France: les uns appelaient à «faire barrage» à Marine Le Pen, d’autres à voter pour Emmanuel Macron et certains à «battre les deux candidats».

«Notre slogan est clair: Il faut battre le FN pour le progrès social. Le FN est un parti raciste, xénophobe, antifemmes et libéral», a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

En régions, les rassemblements à l’appel de cette intersyndicale ont mobilisé plusieurs dizaines de milliers de personnes: au moins 4800 à Marseille, 4000 à Nantes, 6000 à 7000 à Toulouse, selon la police. Parmi les manifestants, là encore, beaucoup d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon, ou de militants de Lutte ouvrière, du parti communiste, de l’Unef…

Des voix discordantes issues des rangs des principaux syndicats appellent également «à battre les deux candidats».

PHOTOS: BM et Gabriel MIHAI / IMPACT EUROPEAN – WPA

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