GABRIEL MIHAI
Plusieurs plaintes ont été déposées après la découverte d’une publicité qui, selon plusieurs élus, incite à la prostitution. La voiture où est accrochée la publicité très controversée, « Sugar Daddy », qui défile devant les universités parisiennes, a été contrôlée par la police, ce jeudi matin. Le véhicule a été envoyé à la fourrière.
Anne Hidalgo a saisi, mercredi 25 octobre, la justice pour demander des poursuites contre les auteurs d’une publicité incitant les « étudiant(e)s » à rencontrer un « Sugar Daddy » ou une « Sugar Mama », autrement dit à entamer une relation plus ou moins amoureuse avec un homme ou une femme fortuné. Cette annonce, ambulante, a été repérée devant une université parisienne. Pour la Ville, il s’agit clairement d’une incitation à la prostitution des jeunes.
Pour le président du groupe EELV, David Belliard, ce site « met en relation des personnes aisées avec des étudiant-es en situation de précarité ». Il considère ainsi qu’il n’est « rien d’autre qu’un outil incitant à la prostitution et, comme plateforme se rémunérant sur les mises en relations, son rôle se rapproche de celui d’un proxénète ».
La FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes) a également annoncé porter plainte « du chef de proxénétisme », estimant que « cette publicité a pour objet d’attirer les étudiant-es en situation de précarité (…) et de les inciter à accepter de se livrer à des actes sexuels avec des personnes plus âgées ».
La voiture qui présente la sulfureuse publicité « Sugar Daddy » a été contrôlée par la police jeudi matin. Le chauffeur a présenté un permis hongrois et une feuille avec une liste de points dans Paris où son entreprise lui demande de stationner, raconte un journaliste de franceinfo sur son compte Twitter. La police a décidé d’immobiliser le véhicule et de l’envoyer vers la fourrière la plus proche, car il n’a pas d’autorisation préfectorale.
Le chauffeur a donc enlevé la publicité, ce qui en a fait apparaître une autre, pour un magasin de bricolage polonais.
Après plusieurs alertes sur les réseaux sociaux, mercredi, à l’encontre de cette publicité pour le site de rencontres, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur l’a qualifié d' »incitation à la prostitution ». La ville de Paris a saisi le procureur de la République, mercredi, pour faire « disparaître » ces publicités dans la ville.
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