Vendredi 17 mai, Anne Hidalgo a remis pour la seconde année consécutive, le Prix international de la ville de Paris pour les droits des personnes LGBTQI+, à l’occasion de la Journée Mondiale de la lutte contre l’homophobie et de la transphobie.
Chaque année, ce prix créé en 2018 récompense des associations qui se battent en faveur des droits des personnes LGBTQI+ en France et à l’étranger. Il comporte 2 catégories avec un lauréat français et un lauréat international choisis par un jury composé d’un président et de 10 membres français et étrangers reconnus pour leur engagement en faveur des communautés LGBTQI+. Cette année, un 3ème lauréat a été choisi parmi les ONG francophones compte tenu de leur important travail.
Le jury de l’année 2019 était composé de :
-Sonia Akkari, co-référente de la commission » International » de SOS homophobie.PRIX
-David Aeurbach Chiffrin, délégué général de la Fédération Total Respect- Tjenbé Rèd (association LGBT ultra-marine.
-Brian Scott Bagley, danseur, chorégraphe américain et co-fondateur de « Pais Black Pride ».
-Pierre Baillet, Directeur Général de l’AIMF, Association Internationale des Maires Francophones.
-Laurène Chesnel, déléfuée chargée des familles à l’Inter-LGBT, membre de la CNCDH.
-James Creedon, journaliste irlandais sur France 24.
-Marame Kane, co-présidente du centre LGBT Paris-Ile-de-France.
-Giovana Rincon, directrice de l’association « Acceptless-Transgenres ».
-Jean-Luc Romero-Michel, maire-adjoint chargé de la culture de paris 12ème, conseiller régional et militant LGBT.
-Jazell Barbie Royale, américaine élue « Miss International Queen » 2019.
Les prix ont été remis sous la présidence de Jean Wyllys, député brésilien en exil et figure emblématique de la défense des droits des personnes LGBTQI+ au Brésil, par la Maire de Paris en présence de ses adjoints Hélène Bidard, en charge de l’égalité femmes/hommes, la lutte contre les discriminations et des Droits Humains et Christophe Girard de la culture. Ce fut l’occasion pour l’élue de parler de la PMA et de reprocher au gouvernement « son retard intolérable par rapport à l’International dans la présentation, le vote, la promulgation et l’application d’une loi… » .
- Le Prix National a récompensé l’association réunionnaise « Orizon ». Destinée aux victimes de discriminations et à leurs proches, elle a notamment mis en place l’an dernier une charte à destination des commerces et établissements de santé de l’île afin de valoriser les « initiatives vertueuses » et rendre service aux personnes LGBT en leur faisant mieux connaître les lieux dans lesquels ils peuvent être certains d’être accueillis dans de bonnes conditions .
- Le Prix Francophone, a honoré l’association » Transgenre Burkina ». Créée l’an dernier après avoir rencontré bien des obstacles, c’est la première association destinée aux personnes trans’ du Burkina Faso dont les premiers financements ont atteint un peu plus de 1 800 euros sans compter la donation du Prix de la ville de Paris d’un montant de 5 000 euros.
- Le Prix international, a été remis à la fondation colombienne « Red Comunitaria Trans Bogota » créée en 2013 et présidée par Daniela Maldonado Salamanca ; Elle fait la promotion des droits et accompagnement des femmes transgenres vulnérables et/ou en situation de prostitution dans les quartiers sensibles de Bogotá. Depuis quelque mois, le Musée national de Colombia a organisé une exposition sur les mouvements sociaux, à laquelle elle participe.
- Une mention spéciale pour 3 autres associations et leurs engagements : – Collectif intersexes et allié.e.s, association créée en 2016 pour la lutte de la reconnaissance des droits des LGBTQI+ et plus particulièrement contre la pathologisation des personnes intersexes ; la fin des mutilations et des traitements non consentis; la suppression de la mention de sexe ou de genre à l’état-civil. « Ce sera son choix : stop aux mutilations intersexes » est la campagne qu’elle a lancée le 10 septembre 2018″ . Cette association faite par et pour les personnes intersexes, est la seule en France qui défend leur cause encore taboue dans la société française.
- -MSM Madagascar, fédération d’associations présente dans 7 grandes villes à Madagascar, créée en 2008, rassemblant et mettant en réseau 17 associations nationales qui luttent contre la stigmatisation et les discriminations envers les HSH et contre la propagation des IST/VIH à travers Madagascar. Elle constitue le premier collectif d’organisations LGBTQI+ de la zone océan Indien regroupant les territoires de Maurice, des Seychelles, de Madagascar et de La Réunion.
6.-European Lesbian Conference, créée en 2017, une des premières conférences indépendantes en Europe, se bat pour la reconnaissance des droits des lesbiennes et lutte contre leur oppression en Europe. Une seconde conférence s’est ouverte en 2019, à l’initiative de Monica Benedicio, compagne de Marielle Franco, assassinée l »an dernier au Brésil, afin que justice soit rendue.
Après la cérémonie, les participants ont été invités à se rendre 67 rue Montorgueil (75002) afin de rendre hommage en en cette Journée Mondiale de la lutte contre l’Homophobie et la Transphobie, à Bruno Lenoir et Jean Diot, les 2 derniers Français connus pour avoir été condamnés à la peine de mort, étranglés puis brûlés en place de Grève le 6 juillet 1750 après un procès de 6 mois, pour des pratiques homosexuelles. Cette condamnation fut la dernière avant la dépénalisation de l’homosexualité en 1791. La plaque commémorative inaugurée par la Maire de Paris en 2014 et vandalisée en 2018 se situe au carrefour des rues Montorgueil et Bachaumont.
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