Marches, rassemblements, blocages : de multiples mobilisations de jeunes sont prévues à partir de vendredi 23 septembre à travers la France à l’occasion d’une nouvelle journée mondiale de grève scolaire pour la justice climatique, est pendant tout le week-end, le mouvement lancé par la Suédoise Greta Thunberg en 2018.
À Lyon, des militants de Youth for Climate France ont marqué ce nouveau rendez-vous international en bloquant pendant une heure l’entrée d’un site de TotalEnergies, dénonçant un méga-projet pétrolier en Ouganda récemment épinglé par le Parlement européen. Les militants « ne tiennent plus leur pancarte assis devant les lieux du pouvoir politique, comme le faisait Greta Thunberg, mais en bloquant les lieux de pouvoir du capitalisme : les multinationales spécialisées dans les énergies fossiles », a justifié dans un communiqué l’organisation, une des deux à se présenter comme la branche française du mouvement initié par la militante écologiste suédoise.
« Youth for Climate » a l’organisé des rassemblements ce dimanche dans une vingtaine de villes, dont un défilé à Paris, pour « exiger l’interdiction des publicités dans l’espace public francilien ».
« Nous avons 800 personnes qui ont signalé faire grève sur notre site », dans « 500 établissements » scolaires, a déclaré l’un des porte-parole nationaux, Pablo Flye, lors d’un point presse à Paris.
Le mouvement organise aussi des marches dans les grandes villes, dont Rennes, Strasbourg, Grenoble, Marseille, Montpellier et Paris.
La France ne tient pas ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, insiste le dernier Observatoire climat-énergie dévoilé jeudi. Le pays vise zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050, c’est-à-dire qu’à cet horizon les émissions résiduelles doivent être compensées par les absorptions par les puits de carbone.
« Les données présentées dans ce rapport sont claires : nous continuons à voir de plus en plus de preuves scientifiques des impacts mondiaux du réchauffement qui ne montre aucun signe de ralentissement », a commenté l’océanographe Rick Spinrad, l’un des scientifiques qui a piloté l’enquête.
Pour la dixième année consécutive, le niveau moyen des océans est également à un niveau record, 0,97 cm au-dessus du niveau de 1993, année où les mesures par satellite ont commencé.
Alors que les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse après la crise liée au Covid-19, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint en moyenne 441,7 parties par million (ppm), selon le rapport annuel américain sur le climat. Soit 2,3 ppm de plus qu’en 2020. Et un record depuis le début des mesures et depuis au moins un million d’années.
Et ce n’est que le début. Alors que chaque dixième de degré compte, le monde se dirige en effet vers un réchauffement de +2,8°C d’ici 2100 même si les engagements pris par les États dans le cadre de l’accord de Paris sont respectés, selon les experts climat de l’ONU (Giec).
L’année 2021 s’est traduite par un rebond des émissions brutes (sans tenir compte de l’absorption) de gaz à effet de serre, avec la reprise partielle de l’activité économique. Mais la France respecte malgré tout la trajectoire qu’elle s’est fixée pour cet indicateur brut, note l’observatoire.
En revanche, pour les émissions nettes (incluant l’absorption par les forêts et sols), « la part indicative annuelle du budget carbone est quant à elle dépassée de 20,4 millions de tonnes équivalent CO2, compte tenu de la dégradation depuis plusieurs années du puits forestier », note l’observatoire.
« Avec de nombreuses communautés frappées par des inondations millénaires, des sécheresses exceptionnelles et une chaleur historique cette année, cela montre que la crise climatique n’est pas une menace à venir mais une chose à laquelle nous devons faire face aujourd’hui. »
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