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24 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Référendum en Catalogne : Les services d’urgence dénombrent au moins 38 blessés, dont 3 graves

GABRIEL MIHAI

La police charge la foule et tire des balles en caoutchouc, le référendum a été interdit par la justice, 10.000 policiers et gardes civils ont été mobilisés par le gouvernement espagnol.

Le président de l’exécutif catalan Carles Puigdemont a dénoncé dimanche la «violence injustifiée» dont a fait usage la police nationale à Barcelone pour disperser des manifestants. «L’usage injustifié de la violence, irrationnel et irresponsable, de la part de l’Etat espagnol, n’arrête pas la volonté des Catalans».

Le préfet Enric Millo, dénonce «l’immense irresponsabilité» des dirigeants catalans. En saisissant les urnes, les policiers veulent empêcher le vote, alors que le gouvernement de Mariano Rajoy avait promis qu’il n’y aurait pas de référendum d’autodétermination en Catalogne, a-t-il expliqué.

Quelque 5,3 millions de Catalans sont appelés à voter. Ici, devant les bureaux de vote alors que des policiers anti-émeutes entrent de force dans le bureau où devait voter le président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont.

Peu avant l’ouverture des bureaux de vote, les policiers casqués ont formé un cordon autour du centre sportif de Gérone où le président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont devait déposer son bulletin, pour éloigner la foule, puis ont forcé l’entrée pour saisir le matériel de vote.

Des policiers anti-émeutes sont ainsi entrés de force dimanche matin à Gérone dans le bureau où devait voter le président indépendantiste de Catalogne, Carles Puigdemont. Il a tout de même pu voter malgré ces mesures. La police nationale espagnole a également commencé à saisir des urnes et des bulletins de vote, notamment à Barcelone.

Le gouvernement catalan assure toujours être en mesure d’organiser comme prévu le référendum dans des conditions démocratiques. « Nous pouvons tenir un référendum d’autodétermination assorti de garanties comme nous nous y étions engagés », a déclaré le porte-parole du gouvernement Jordi Turull. Il a affirmé que le gouvernement disposait d’un « recensement universel » qui permettrait aux électeurs de voter dans n’importe quel bureau en Catalogne.

38 personnes ont été blessées par des charges policières. « Sur le total des blessés, 35 l’ont été légèrement, trois plus gravement. Neuf d’entre eux ont dû être transportés vers un centre médical. Il s’agit essentiellement de contusions, de vertiges et d’attaques de panique », ont précisé les services d’urgence de Catalogne dans deux tweets successifs.

La police a chargé des manifestants dans le centre de Barcelone, près d’une école du centre-ville où elle était entrée de force pour saisir des urnes qui devaient servir au référendum interdit, selon des témoins.

Le président catalan a voté malgré les mesures policières. Il s’est rendu au bureau de Cornella del Terri, à quelques kilomètres du bureau où il aurait dû voter, fermé par des policiers anti-émeutes.

Marti Anglada, délégué général du gouvernement de Catalogne en France se montre confiant. « La Catalogne a toujours été pacifique, c’est l’instruction pour tout le monde. S’il y a des violences, ce ne sera pas de la part du public », assène-t-il. « La police catalane est vigilante, elle n’empêche pas de rentrer dans les bureaux de votes, on verra si la garde civile a une attitude différente », selon RTL.

Le dernier sondage en date commandé par le gouvernement régional donne une avance au camp du non avec 49,4% des sondés contre 41,1% de personnes qui veulent l’indépendance. Toujours est-il que quelque 70% des Catalans souhaitent trancher le débat par le biais d’un référendum légal.

Des renforts de la Garde civile s’étaient déployés dans Barcelone avant le lever du jour, une centaine de véhicules de police quittant le port où ils étaient stationnés pour se répandre dans la capitale catalane.

Devant les bureaux de vote à Barcelone, des enfants et des personnes fragiles, pour ne pas être délogés par la police.

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