Emmanuel Macron reçoit à l’Elysée plusieurs dizaines de chefs d’Etat ou de gouvernement venus à Paris pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, avant que les invités se dirigent vers le Trocadéro pour assister au défilé sur la Seine.
Quelques homologues auront en outre droit à un tête à tête. Dans la matine vers 10h le président israélien Isaac Herzog, a étais reçu par Emmanuel Macron, qu’il à garantir «l’engagement de la France pour assurer la sécurité des athlètes de la délégation israélienne».
Vers 11 heures, c’était au tour du président argentin, Javier Milei. Ce qui laissera le droit à deux autres homologues comme Madagascar et les Comores, dans l’après-midi avant l’arrivée des 85 délégués des Etats.
Javier MILEI, a l’occasion de ce premier entretien de travail, avec son homomogue français, de nouveaux projets dans les domaines de la transition énergétique, de la défense, de la science et de la culture, pour les deux pays.
Le président argentin (ultralibéral d’extrême droite) peut surprendre, d’autant qu’un «dîner de travail» entre Macron et Milei qui avait été évoqué pour le 19 juin à l’Elysée n’a finalement pas eu lieu. Et que les tensions sportivo-diplomatiques bilatérales se sont multipliées ces dernières semaines.
L’une d’elles a pour origine le chant raciste entonné par les joueurs argentins dans l’euphorie de leur victoire en finale de la Copa America, le 14 juillet face à la Colombie. « Faites circuler, ils jouent pour la France » … si le président français se montre diplomate et accepte de rencontrer son homologue argentin, les Français oublieront-ils la réaction des footballeurs argentins le 14 juillet, fête nationale française ? Reste à voir lors de la cérémonie d’ouverture ce soir !
L’inflation, tout d’abord, le coeur affiché de son combat et des attentes des Argentins qui, écoeurés par des décennies de gabegie, corruption, clientélisme et menaces de banqueroute, l’ont porté au pouvoir, contre toute attente, en décembre dernier.
Les chiffres tombés ces derniers jours sur l’hyperinflation, la situation des finances publiques, et même la pauvreté ou la croissance ont de quoi surprendre bien des détracteurs du président libertarien arrivé au pouvoir il y a sept mois, la dérive des prix est tombée à 4.6 % par mois en mai, contre 25 % en décembre, « le principal succès, incontestablement, de l’exécutif, fondé sur un diagnostic lucide et des mesures justifiées et courageuses, mêlées à d’autres faisant davantage partie du domaine de l’expédient à court terme, ou du trompe-l’oeil ».
Javier Milei y a été à la hache, ou plutôt à la tronçonneuse, son outil fétiche, pour réduire le déficit public, 5.3 % du PIB l’an dernier, moteur principal de l’inflation puisqu’il était financé par l a planche à billets de la banque centrale : au premier trimestre, les dépenses publiques, hors service de la dette, ont reculé de… 28,6 % en termes réels par rapport à la même époque de 2023, selon une étude du cabinet IARAF. Un ajustement budgétaire « sans équivalent dans l’histoire de l’humanité » par son ampleur et sa rapidité, a claironné le président argentin.
Un autre point important qui a été introduit dans le débat a été l’analyse des grandes questions internationales, un point dont il avait discuté plus tôt avec son homologue israélien, concernant le terrorisme et l’antisémitisme ou les problèmes entre Israël et Gaza, ainsi que la situation entre la Russie et l’Ukraine … mais aussi sur le conflit diplomatique sportif qui a eu lieu le 14 juillet… etc.
Le président argentin Javier Milei était accompagné de sa sœur, et il estime avoir réussi sa première rencontre avec son homologue français, même si le 14 juillet l’équipe argentine a créé un conflit diplomatique, en raison du comportement raciste envers l’État français.
Il a remercié son homologue ainsi que le peuple français, pour l’opportunité que cela lui a offert de régler l’incident indésirable créé par l’équipe argentine entre les deux pays, mais aussi pour l’opportunité d’une collaboration bilatérale.
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