GABRIEL MIHAI
Emmanuel Macron a promis dès son investiture dimanche de redonner «confiance» aux Français et de «refonder» l’Union européenne. Sa première semaine s’annonce chargée, avec pour commencer un voyage à Berlin et la nomination du Premier ministre lundi, puis du nouveau gouvernement mardi.
«Les Français ont choisi l’espoir et l’esprit de conquête», a lancé le plus jeune président de la République jamais élu, à 39 ans, fixant le cap d’une présidence au cours de laquelle il n’entend «rien céder» tout en ayant «la volonté constante de réconcilier et rassembler».
Lors de cette cérémonie solennelle, sous les ors de la Salle des fêtes du palais de l’Elysée, le jeune centriste pro-européen a aussi souligné dans son premier discours de chef de l’Etat, le «rôle immense» de la France, qui doit «corriger les excès du cours du monde et veiller à la liberté».
Cette journée d’investiture avait commencé lorsque le chef de l’Etat élu a remonté le tapis rouge de la cour d’honneur de l’Elysée devant un détachement de la Garde républicaine.
Puis Emmanuel Macron est sorti par la Grille du Coq, pour remonter seul les Champs-Elysées à bord d’un command car jusqu’à la place de l’Etoile, escorté des motards et des cavaliers de la Garde républicaine, finissant le trajet à pied. Comme le veut la tradition, il a ravivé la flamme sur la tombe du Soldat inconnu, sous une pluie battante.
Pour son premier déplacement de chef d’Etat, Emmanuel Macron a rendu visite dimanche à des soldats français blessés en opérations, à l’hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris.
Après le traditionnel déplacement sur les Champs-Elysées, le nouveau président de la République a rendu un hommage symbolique au policier Xavier Jugelé, tué le 20 avril dernier lors d’une attaque terroriste sur les Champs-Elysées.
Moins d’un mois après le drame, le véhicule présidentiel, qui rejoignait l’Elysée, a fait une halte au niveau du 102, avenue des Champs-Elysées. Le lieu très précis où le policier de 37 ans a été tué en exercice d’une balle dans la tête. Le fonctionnaire de police avait reçu un hommage national quatre jours plus tard, juste avant le premier tour de l’élection présidentielle.
Il a ensuite été accueilli par la maire PS de Paris Anne Hidalgo au bout du parvis devant le bâtiment municipal, qu’il a remonté lentement, serrant des dizaines de mains de personnes massées sur le parvis.
C’était la dernière étape d’une journée très chargée où le président investi, Emmanuel Macron, a livré un dernier discours à l’Hôtel de Ville de Paris, devant la maire de la capitale, Anne Hidalgo, et des centaines d’invités. Dans son allocution d’une vingtaine de minutes, le chef de l’État a notamment rendu un vibrant hommage à la ville et à ses habitants.
« Je viens tout droit au cœur de la France, au cœur historique, meurtri, battant de notre pays », a déclaré Emmanuel Macron. « Je viens dans ce cœur de la France qui a porté ce message de liberté, de fierté, qui a dit non à la haine, au repli sur soi et à la division. » Une allusion au fait que c’est dans la capitale que Marine Le Pen, la candidate du Front nationale a fait parmi ses plus faibles scores au premier comme au second tour de l’élection présidentielle.
Le président Emmanuel Macron a assuré dimanche qu’il « accompagnerait pleinement » la candidature de Paris pour organiser les jeux Olympiques 2024, lors d’une cérémonie à l’Hôtel de Ville de Paris avec la maire PS Anne Hidalgo et de nombreux élus municipaux.
« Paris doit porter l’optimisme et la mobilisation de tous nos concitoyens et je vous accompagnerai pleinement dans l’entreprise qui est la vôtre pour les jeux Olympiques et Paralympiques et l’objectif de 2024 », a-t-il déclaré.
Dès avant son investiture, le chef de l’Etat s’était entretenu vendredi au téléphone avec le président du Comité international olympique, l’Allemand Thomas Bach, pour confirmer son « engagement en faveur de la candidature » de Paris 2024.
PHOTOS: IMPACT EUROPEAN – WPA
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