Ce 26 avril, des centaines de personnes se sont donné rendez-vous place de la Nation à Paris pour célébrer la journée internationale de la visibilité lesbienne.
L’accession à la présidence des États-Unis de Donald Trump, et, avec lui, de toute une caste de milliardaires au bras prompt à se tendre, marque le retour au grand jour d’un projet politique affirmé : qui est aussi celui de l’AfD en Allemagne, du RN en France, d’Orbán en Hongrie ou de Meloni en Italie. Partout où on lui en laisse la possibilité, l’extrême droite éradique les droits des personnes LGBTQIA+ et applique ses politiques racistes. Dans son projet de société, aucune place pour les amours queers, ni pour les identités de genre dissidentes.
Cette marche des fiertés se déroule dans un contexte de lutte contre la montée des idées d’extrême droite à travers le monde. En Italie, le droit des lesbiennes est en péril : dans le cadre des adoptions et des PMA, la deuxième mère n’est plus reconnue comme telle depuis mars 2024.
Du côté de la Hongrie, le Parlement a adopté, le 18 mars, une loi interdisant la Budapest Pride, la plus grande manifestation en soutien aux droits LGBT + du pays. Au Royaume-Uni, la Cour suprême vient d’exclure en avril 2025 les femmes transgenres de la définition juridique du terme « femme ».
Parmi les points principaux enseignés, se trouvent l’égalité et la prévention aux discriminations, notamment en raison de sa couleur de peau ou de son orientation. « Une vague réactionnaire souhaite que ce programme ne voie pas le jour. Mais cet enseignement est important : si nous voulons abattre les discriminations et faire en sorte que notre société soit féministe, il faut s’en donner les moyens ».
Nous refusons de le servir en quoi que ce soit ; nous refusons d’être instrumentalisé·es, comme a tenté de le faire le gouvernement israélien pour justifier le génocide du peuple palestinien. Pourtant les politiques LGBTQIAphobes sont la marque de l’extrême droite, en Israël et ailleurs.
Les paniques morales au sujet de l’école peignent les personnes LGBTQIA+, notamment trans, comme des dangers pour les enfants – lieu commun sans fondement, mais profondément dangereux pour nos communautés en France.
La discrimination au logement et à l’emploi contribue à nous précariser encore un peu plus, alors que la crise économique a durement frappé l’ensemble des classes populaires. Les personnes trans sont systématiquement exclues des lois sur les droits reproductifs.
L’obsession macroniste pour la natalité dans le but avoué de redresser économiquement le pays, largement partagée par l’extrême droite, a tourné au « réarmement démographique » : ce ne sont plus seulement des travailleur·euses au service du capitalisme et de la « civilisation », mais surtout des soldats qu’on nous demande de fournir à la nation.
Les forces conservatrices sont déjà à l’œuvre, dans le champ politique notamment au gouvernement et dans le champ médiatique et culturel. Elles sont financées par une frange de grands patrons intégristes, au premier rang desquels Vincent Bolloré et Pierre-Édouard Stérin, à l’image de leur homologue états-unien Elon Musk.
Nous exigeons la fin des politiques colonialistes, islamophobes, putophobes, validistes et transphobes. Face à la chasse aux migrant·es, ouverture des frontières. Face au désengagement de l’État, financement des services publics. Face à la suppression de l’AME, accès gratuit au soin pour tous·tes. Face à la poussée réactionnaire à l’école, éducation au consentement, aux genres et aux sexualités.
Ce samedi 26 avril et au-delà, célébrons la fierté lesbienne, afrolesbienne et translesbienne, en rejoignant le combat contre l’extrême droite et les politiques antisociales.


























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