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22 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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La haute couture perd un grand couturier, Azzédine Alaia

Véronique YANG

Le couturier tunisien internationalement reconnu,  Azzédine Alaia est mort à l’âge de 77 ans le 18 novembre dernier à l’hôpital de Lariboisière à Paris.

Né en février  1940 à Tunis , il commence à s’intéresser à la couture durant sa jeunesse à Tunis où il suit des études de sculpture…puis entre aux Beaux Arts.

A son arrivée à Paris dans les  années 60 à l’issue de la guerre d’Algérie, il  intègre immédiatement la maison Dior sous l’égide d’Yves Saint Laurent, nouveau maître des lieux à la suite de la disparition de Christian Dior. Renvoyé cinq jours plus tard, faute de papiers, Azzedine Alaïa poursuit sa formation chez Guy Laroche et Thierry Mugler, il apprend les techniques de la confection avant de se constituer une clientèle privée dans son petit atelier de la rue de Bellechasse ,

Celui qui a toujours travaillé sans publicité ni promotion a su attirer une clientèle internationale avec des robes marquées à la taille et très sculpturales en créant la marque Azzédine Alaia début 80. En 1985, il reçoit deux oscars de la mode pour récompenser son travail. Peu médiatique, il préfère des défilés intimistes et ne se soucie pas du temps qu’il met car il désire que tout soit parfait pour présenter son travail.

Il se fait un nom en dizaine d’années grâce à sa complicité avec de célèbres mannequins et ses créations sexy. Dans les années 2000, il revient après  une période d’absence en s’associant à la marque italienne Prada, sept ans plus tard il se lie à Richemont.

En 2011 il rentre dans le cercle de la haute couture après plusieurs rétrospectives dans plusieurs musées mondiaux dont celle en 2013/2014 au Palais Galliera à Paris. La maison Dior lui propose la même année la succession de John Galliano mais il refuse.

Il comptait parmi ses clientes Louise de Vilmorin, Arletty, Greta Garbo, et ses muses étaient Naomi Campbell, Stéphanie Seymour ou Farida Khelfa. Bernardin lui a demandé de collaborer avec lui pour les spectacles du Crazy Horse. Il crée des cache sexe moulants, sculptant dans la maille ou le cuir ses matières préférées des caleçons Stretch ou minirobes baby doll en jersey, ceinture en agneau perforée d’oeillets.

Alaia restera le couturier qui ne se démodera jamais, différent de ses confrères et à l’écart du système.

 

 

 

 

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