Premier test ce 22 mars pour le gouvernement, qui pourra jauger l’ampleur de la contestation sociale, après l’appel à la grève des syndicats de cheminots et de personnels de la fonction publique, contre différentes réformes, notamment celle de la SNCF.
Des milliers de personnes défilent ce jeudi pour défendre le statut des fonctionnaires et des cheminots, l’éducation et un service public de qualité, face à un gouvernement déterminé à réformer.
La pédagogie sera effectivement un défi de taille pour les syndicats, souvent confrontés au discours bien rôdé de leurs opposants qui schématisent leur combat à la préservation du statut de cheminot. Les différents mouvements de grève auront d’ailleurs l’objectif de sensibiliser les Français aux véritables enjeux de la réforme ferroviaire et de la fonction publique. «On voit des attaques gouvernementales contre l’hôpital, l’éducation, les transports, il faut montrer au gouvernement que les Français sont inquiets pour l’avenir du service public», poursuit Bruno Poncet.
Plusieurs milliers de personnes défilaient en milieu de journée sur la Canebière à Marseille, 5000 à Grenoble, près de 10’000 à Nantes et 9500 à Lyon. Mais également 1300 à Auch, 2300 à Reims, 1800 à Saint-Nazaire, 4500 à Perpignan, 1600 à Foix ou encore 4800 à Rouen, selon la police.
Partout des fonctionnaires dont des personnels de la santé, des cheminots mais aussi des retraités et des jeunes, étudiants ou lycéens voire des avocats, protestaient ensemble contre les réformes du gouvernement qui les touchent.
A Paris, des échauffourées entre jeunes, parfois cagoulés, et policiers ont éclaté près de la Republique. Des incidents ont aussi éclaté à Nantes, avec des interpellations. Environ 180 manifestations étaient annoncées en France par les sept syndicats de la fonction publique (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) pour réclamer, entre autres, une hausse du pouvoir d’achat.
La police a répliqué avec des canons à eau face aux jeunes cagoulés qui se sont livrés à des dégradations et ont lancé des projectiles sur les policiers à Paris. Des jets de projectiles sur les policiers et des dégradations pendant les manifestations à Paris. Selon la direction de la SNCF, il y aurait 35.4% de grévistes au niveau national. Il s’agit d’un décompte à partir « des prises de service ». De son côté, l’éducation nationale a annoncé 12,8% de grévistes.
Côté cheminots, la colère est vive face à la volonté du gouvernement de réformer la SNCF par ordonnances, en en abandonnant notamment le statut de cheminots à l’embauche. Une «manifestation nationale» de cheminots, rejoints par une douzaine de partis de gauche, devait quitté vers 14h30 la gare de l’Est. «Nous sommes ici près de 20’000», a dit au micro un des organisateurs. Le cortège devait rejoindre à Bastille celui des fonctionnaires au départ de Bercy.
La «France entre dans un moment de souffrance», avec les grévistes qui vont «perdre des journées de salaires» et la vie quotidienne de millions de gens (qui) va être perturbée par la grève», a déclaré Jean-Luc Mélenchon (LFI). Deux sondages distincts montrent que les Français sont partagés sur ces mobilisations, les soutenant mais se prononçant également en faveur de la plupart des réformes menées par le gouvernement.
Les manifestations ont rassemblé 40.000 personnes à Paris jeudi, 400.000 en France selon la première estimation CGT.
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