Une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) doit être ouverte à la demande d’Agnès Buzyn, après la mort d’une Strasbourgeoise. Son appel n’avait pas été pris au sérieux par le Samu du Bas-Rhin.
Les faits remontent au 29 décembre. Souffrant de fortes douleurs au ventre, la jeune femme était seule quand elle avait composé le “15” pour appeler à l’aide. Elle avait obtenu pour unique réponse de l’opératrice des pompiers, qui prenant en charge son appel avec dédain, lui avait recommandé d’appeler SOS Médecins.
Invitée à appeler SOS médecin, Naomi, mère d’une petite fille, assure ne pas être en capacité de le faire. « Je vais mourir », assure-t-elle. « Oui, vous allez mourir un jour, comme tout le monde, Ok ? Vous appelez SOS médecins, je ne peux pas le faire à votre place », conclut son interlocutrice.
Naomi arrive finalement à joindre SOS médecins, qui, face à la gravité de la situation, décide de faire appel… au Samu. Un temps perdu dramatique. La jeune Strasbourgeoise décède quelques heures plus tard, à 17h30, d’un arrêt cardiaque.
La famille de la jeune femme, qui a écrit au procureur de la République de Strasbourg, a obtenu auprès des Hôpitaux l’enregistrement de son appel téléphonique au SAMU.
Dans ce document sonore, on l’entend qui peine à s’exprimer et semble à bout de force. “J’ai mal au ventre”, “J’ai mal partout”, “Je vais mourir…”, dit-elle en soupirant.
Louange Musenga, la sœur de la victime, raconte les longues semaines qui ont suivi le drame. « L’hôpital a fait traîner. On n’a eu l’enregistrement qu’au bout de trois semaines. J’avais peur de l’entendre. Depuis que ma mère l’avait écouté, elle ne dormait plus, elle tremblait, elle pleurait sans cesse. À chaque fois qu’on l’écoutait, on avait l’impression d’entendre Naomi mourir une seconde fois », raconte-t-elle au quotidien Le Monde.
Les hôpitaux universitaires de Strasbourg ont ouvert une enquête administrative pour « faire toute la lumière sur les faits relatés ». Cependant, à l’heure actuelle, aucune enquête judiciaire n’a été ouverte sur les circonstances de cette mort. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé a réagit sur twitter en se déclarant « profondément indignée » par la mort de la jeune fille. La ministre a aussi apporté son soutien à la famille de Naomi et demandé une enquête de l’IGAS.
Je suis profondément indignée par les circonstances du décès de Naomi Musenga en décembre. Je tiens à assurer sa famille de mon entier soutien et demande une enquête de I’IGAS sur ces graves dysfonctionnements. Je m’engage à ce que sa famille obtienne toutes les informations .
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 8 mai 2018
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