Emmanuel Macron a défendu ce mercredi 27 février l’usage controversé des lanceurs de balles de défense (LBD) par les forces de l’ordre. Il a de nouveau dénoncé les casseurs du « samedi après-midi », après l’appel du Conseil de l’Europe à suspendre l’usage du LBD au nom des droits de l’homme.
Le Conseil de l’Europe a appelé mardi à « suspendre l’usage » des lanceurs de balles de défense (LBD) dans les opérations de maintien de l’ordre en France pour « mieux respecter les droits de l’Homme ». Ils ont été utilisés lors des manifestations des « gilets jaunes ».
Emmanuel Macron a tenu à relativiser les décisions à venir de l’exécutif à ce sujet : « Il appartiendra au ministre de l’Intérieur de répondre point par point sur les recommandations qui sont faites », a déclaré le chef de l’État lors d’une conférence de presse commune avec Angela Merkel.
Le chef de l’État a ensuite insisté sur l’encadrement actuel de l’utilisation de ces armes. « Il y a déjà eu une politique de très grande limitation et de transparence de ces matériels », a-t-il précisé, avant d’évoquer les caméras « mises en place pour s’assurer d’une bonne utilisation du suivi ».
Pour clore le sujet, le chef de l’État a écarté tout retrait des moyens de défense des policiers. « Je le dis très simplement, je ne laisserai pas les forces de l’ordre sans aucun moyen, ni d’assurer l’ordre public, ni de se défendre face à des gens qui arrivent aujourd’hui armés et avec les pires intentions », a-t-il martelé.
Emmanuel Macron a fermement appuyé ses dernières déclarations à propos des violences commises lors des manifestations et leurs participants, estimant que « la meilleure manière d’éviter ces utilisations (…) est d’éviter d’avoir des gens qui considèrent que le samedi après-midi est fait pour casser des vitrines, des institutions ou attaquer les forces de l’ordre ».
Dunja Mijatovic, recommande notamment de ne pas introduire une interdiction administrative de manifester, « une grave ingérence dans l’exercice de ce droit », mais aussi de renoncer à « ériger en délit la dissimulation volontaire ‘sans motif légitime’ de tout ou partie du visage au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation ».
Le Conseil de l’Europe a appelé mardi 26 février la France à « suspendre l’usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre ». Aujourd’hui le chef de l’État « je ne laisserai pas les forces de l’ordre sans aucun moyen (…), est la seul moyens de défense des policiers, (…) face à des gens qui arrivent armés. »
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