Ce mardi la commande de 21 TGV à Alstom, dans le but de sauver l’usine de Belfort. La SNCF a également annoncé la commande de 20 locomotives dépanneuses.
Le gouvernement a annoncé mardi de nouvelles commandes de TGV et de locomotives diesel pour maintenir l’activité de l’usine de Belfort. L’Etat achètera 15 TGV destinés à la ligne Intercités Bordeaux-Marseille, en plus de 6 TGV pour la liaison Paris-Turin-Milan déjà évoqués par le gouvernement, tandis que la SNCF commandera 20 locomotives diesel pour le remorquage de trains en panne.
Le site Alstom à Belfort avec plus de 400 salariés va pouvoir maintenir son activité alors que le groupe envisageait de le fermer en raison de sa faible activité. L’Etat a décidé de lui commander 21 TGV, 15 pour la ligne Intercités Bordeaux-Marseille et Montpellier-Perpignan et 6 pour la liaison Paris-Turin-Milan. L’Etat dépensera 450 millions d’euros. De son côté, Alstom s’est engagé à investir 40 millions d’euros d’ici 2020.
Chacune de ces rames coûte 25 à 30 millions d’euros, ce qui porterait l’enveloppe annoncée mardi à un total d’environ 450 millions d’euros. Christophe Sirugue a également confirmé la commande de six rames de TGV pour la liaison Paris-Turin-Milan pour un montant de 200 millions d’euros. Le montant de l’achat des locomotives pour le remorquage n’a pas été spécifié.
Le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, a réuni les élus de Belfort, puis les représentants syndicaux et la direction du groupe. Les 15 rames de TGV Euroduplex commandées par l’Etat équiperont les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan (le « corridor sud »). Cela anticipera sur les projets de transformation des liaisons Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan en lignes à grande vitesse (LGV) en 2025 pour la première et vers 2030 pour la seconde. Un tiers de la ligne Bordeaux-Marseille sera par ailleurs en TGV à partir de 2017. Les Euroduplex sont la dernière génération de rames TGV duplex. Elles sont conçues pour circuler sur d’autres types de réseaux que les lignes TGV françaises, notamment à l’étranger. Ce sont de telles rames qui sont par exemple utilisées sur la liaison Paris-Zurich, gérée par l’entreprise Lyria.
De son côté, Alstom s’engage à investir 40 millions d’euros en trois temps dans son usine franc-comtoise, dont 30 millions pour le développement et la production d’un nouveau modèle de locomotive hybride ou diesel. Le groupe dépensera en outre 5 millions d’euros d’ici à 2019 pour moderniser les ateliers de maintenance ferroviaire du site de Belfort, avec l’objectif de doubler les effectifs sur cette activité, soit 150 salariés à terme. Enfin, Alstom investira 5 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2020 pour diversifier la production de l’usine de Belfort et l’orienter vers d’autres types de trains mais aussi de véhicules routiers, notamment le bus électrique.
Ces investissements s’ajouteront au projet de « TGV du futur », qu’Alstom et la SNCF doivent concevoir d’ici à la fin de 2017, en vue d’éventuelles commandes qui profiteraient en partie à l’usine de Belfort à partir de 2021. Le constructeur ferroviaire et l’Etat, via l’Ademe, y consacreront 30 millions d’euros sur deux ans.
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