Comme chaque année, depuis 20 ans, le Secours Populaire Français organise un jeu solidaire « Don’Actions » afin d’aider les personnes en difficulté.
La dernière étape du jeu qui a duré du 12 janvier au 14 mars, s’est déroulée le 15 mars par un tirage au sort en présence de la marraine Valérie Trierweiller et du président Julien Lauprêtre.
La campagne « Don’Actions » permet donc au Secours Populaire Français de collecter des fonds nécessaires aux antennes réparties à travers la France afin d’agir pour aider les personnes en difficulté. Les dons sont récoltés grâce à des bénévoles présents dans les rues, les supermarchés, ventes aux enchères,concerts de soutien, braderies..,mais aussi la vente des tickets « Don’Actions » (par carnets cartonnés ou en ligne au prix de 2€ l’unité) qui donnent la possibilité de remporter de nombreux lots offerts par les partenaires, parmi lesquels un séjour d’une semaine pour 2 personnes en France ou un lave-vaisselle …pour le tirage des dons en ligne ou une voiture Citroen C4 d’une valeur de 21 000€, 7 séjours d’une semaine pour 2 personnes en France, 2 séjours d’une semaine pour 4 personnes,un frigo américain, 6 caves à vin, 2 lave-vaisselles, une télévision, une tablette… pour le tirage traditionnel sur bons papier.
Les gains des campagnes précédentes ont permis l’achat d’ une camionnette à Reims pour assurer une permanence mobile auprès des sans-abri, ou celui d ‘un réfrigérateur et un congélateur qui servent à stocker les produits frais distribués aux personnes accueillies, à Cancon dans le Lot-et-Garonne. Ils servent aussi à offrir des kits d’urgence, des repas à des familles réfugiées ou sa première journée de vacances à un enfant .
Créé en 1945, le Secours populaire est une association à but non lucratif qui agit contre la pauvreté et l’exclusion en France comme dans le monde. Elle est reconnue d’utilité publique et déclarée Grande cause nationale, habilitée à recevoir des dons, des legs et des donations et promeut la solidarité et ses valeurs en rassemblant des personnes de toutes opinions, conditions et origines. Grand mouvement décentralisé, on y retrouve regroupées 99 fédérations départementales et professionnelles et 656 comités.
Concernant la France, ses actions à court terme sont basées sur l’exclusion, la solidarité d’urgence, l’écoute, l’alimentaire, le vestimentaire, l’hébergement d’urgence ou l’orientation vers une structure de soins. L’association intervient aussi sur du long terme dans des mesures d’accompagnement des personnes et des familles, mais aussi les démarches et les droits (accès au logement, à la santé, aux vacances, à la culture et aux loisirs, au sport, à l’insertion professionnelle). On la retrouve aussi aux 4 coins du monde où elle travaille avec des associations locales dans des projets d’urgence, de réhabilitation ou de développement.
Tout a commencé en 1923, alors que la France sort de la Première Guerre Mondiale et doit panser ses blessures. C’est ainsi que des militants communistes créent la section française du Secours Rouge International où participèrent des antifascites et de grands noms comme Henri Barbusse, Romain Rolland ou Francis Jourdain. Dans le même ordre de démarches, elle s’occupe du sort des bagnards, des militants anticolonialistes, des ouvriers licenciés pour activité syndicale ou politique, des prisonniers politiques et de leurs familles, tout comme à la grâce de Sacco et Vanzetti.
En 1926, elle crée son magazine, « La Défense » et commence à s’occuper des enfants démunis en créant des colonies de vacances et aidant les enfants des chômeurs. Après le Front Populaire, l’association change de nom et devient le « Secours Populaire de France et des colonies »avec pour slogan et devise depuis 1938: »Tout ce qui est humain est nôtre ». Le Secours Populaire est ensuite très présent dans l’aide envers les Espagnols Républicains, que ce soit sur place ou en France dans les camps d’internements ou dans les familles de réfugiés. Il en fait de même pour les populations de l’est et du sud de l’Europe. Après la Seconde Guerre Mondiale durant laquelle il a perdu la moitié de ses dirigeants, tués ou déportés, il se relève et recommence à envoyer des enfants en vacances.
Depuis 1945, il est devenu le »Secours Populaire Français » en ayant fusionné avec l’Association nationale des victimes du nazisme (ANVN), soutenant successivement les grévistes et victimes des répressions politiques puis les populations victimes des guerres coloniales (Madagascar, Indochine ,Vietnam et d’Algérie) en offrant un soutien juridique important prodigué par les « Avocats du Secours populaire ».
Il aidera aussi les victimes des dictatures, en Espagne et en Grèce. Dans le même temps, il participe à de nombreuses actions dont des campagnes de plus en plus importantes pour les enfants et personnes âgées, soutenues par des personnalités du monde artistique et culturel comme Jean Cocteau.
La campagne des Pères Noël verts et de la Journée des Oubliés des vacances sont créées dans les années 70 puis la récupération des surplus agricoles d’abord français (et européens à partir de 1984). Au niveau mondial, elle aide les pays frappés par la dictature (Espagne, Grèce ou Chili où il se rend dès 1973. Un disque « Chants pour les enfants du Chili « sort en 1977, avec les chansons des plus grands artistes de l’époque. Les années 80 incluent le bénévolat et l’association est reconnue d’utilité publique en mars 85 et se voit décerner le label « Grande cause nationale » en 91. Les grandes manifestations organisées pour la Journée des oubliés des vacances sont de véritables succès populaires, ce qui vaut au Secours populaire français d’être reconnu comme association complémentaire de l’enseignement public. il mène parallèlement des actions lors des grandes catastrophes (tremblement de terre en Haïti et tsunami en Asie du Sud-est…). Se considérant comme l’avocat des pauvres et souhaitant rester indépendant il favorise des partenariats pour développer ses actions de solidarité tout en coopérant avec d’autres associations pour défendre une aide alimentaire européenne à la hauteur des besoins. Depuis 2010, il a engagé tous ses moyens pour maintenir le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) avec les Banques Alimentaires, la Croix-Rouge française et les Restos du Cœur. La mise en place du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) a été obtenue.
More Stories
Fini la comédie ! Confidences à Dalida
Des jambons au cœur d’une querelle de clocher !
Paris rend hommage aux victimes du 13-Novembre, neuf ans après