Le ministère de l’intérieur fait état d’une ambiance plutôt calme en général, sauf à Paris où des heurts entre «black blocs» et forces de l’ordre ont éclaté.
Les manifestations de syndicats et de « gilets jaunes » ont débuté ce mercredi 1er mai en France pour cette fête du travail.
De premiers heurts ont éclaté à Paris à partir de 13 heures avant le démarrage officiel de la manifestation syndicale, entre des forces de police et des « black blocs » qui avaient rejoint des « gilets jaunes » en début de cortège.
Entre 160.000 et 300.000 personnes, militants syndicaux et «gilets jaunes», ont manifesté mercredi dans toute la France, dans une ambiance bon enfant en région mais plus tendue et confuse à Paris, où des heurts ont éclaté.
164 .000 personnes ont manifesté selon le ministère de l’Intérieur, 310.000 selon la (CGT) contre 143.500 (police) et 210.000 personnes (CGT) l’an dernier.
Dans la capitale, la mobilisation pour la fête des travailleurs a réuni 40.000 manifestants, selon un comptage réalisé pour un collectif de médias par le cabinet Occurrence.
Vitrines brisées, pluie de pavés, feux de poubelles, départs d’incendie, jets de lacrymo, grenades de désencerclement, canons à eau : avant le départ officiel du cortège parisien, des échauffourées ont eu lieu entre «black blocs» et police, avant un retour au calme en début de soirée.
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a été pris à partie, en tête du cortège. Il a été contraint de quitter momentanément la manifestation parisienne. Dans un communiqué, la CGT « dénonce fermement les violences en cours à Paris », ainsi qu’une « répression inouïe et sans discernement ».
Selon Philippe Martinez, le syndicat « est très identifiable ». « Quand on a des badges CGT, des drapeaux CGT et une camionnette CGT, ça ne fait que trois lettres, on doit pouvoir le lire ».
Dans une ambiance tendue, des grenades de désencerclement et lacrymogènes ont été lancées par les forces de l’ordre sur quelque centaines de militants anticapitalistes « blacks blocs ». Les policiers avaient remonté en colonne la manifestation au milieu de « gilets jaunes » sur le boulevard du Montparnasse. Les forces de l’ordre ont essuyé également des jets de projectiles.
Des projectiles ont été lancés sur le commissariat du 13e, protégé par des barrières anti-émeutes, des manifestants ont mis le feu à des poubelles ou barricades et une voiture, une agence d’assurance, une agence bancaire et plusieurs commerces ont été vandalisés, leurs vitrines bisées.
La place d’Italie a été un moment totalement saturée de gaz lacrymogène. Les policiers, qui ont essuyé des jets de projectiles -bouteilles, pavés…- ont également utilisé à plusieurs reprises des grenades de désencerclement, de même que des canons à eau pour disperser les manifestants, dont plusieurs ont été interpellés.
Un CRS blessé, au visage a été pris en charge en milieu hospitalier à la Pitié Salpêtrière, en urgence relative, a indiqué la préfecture de police de Paris.
Plus de 7400 policiers et gendarmes ont été déployés dans la capitale pour faire barrage aux quelque «1000 à 2000 activistes radicaux» attendus par les autorités. S’appuyant sur une récente loi «anti-casseurs» qui a fait polémique, le président Macron a réclamé que la réponse à ces «black blocs» soit «extrêmement ferme» en cas de violences, après des appels sur les réseaux sociaux à transformer Paris en «capitale de l’émeute».
En région, la journée du travail a été globalement célébrée dans une ambiance festive par les syndicalistes, les «gilets jaunes» et les politiques, mais sous haute surveillance policière. Plusieurs préfectures ont interdit des défilés dans le centre ville, comme à Caen ou à Lyon.
Ils étaient 6200 à Lyon, 5500 à Marseille, 3400 à Nantes, 2400 à Montpellier, 2100 à Besançon, 1800 à Saint-Etienne, 1600 à Strasbourg, 1500 à Lille, 1400 à Dijon, selon la police, et jusqu’à 20 000 à Toulouse, selon la CGT.
Parmi les pancartes, on pouvait lire : «Le peuple déteste Macron», «Merci pour Notre Dame, mais donnez aussi aux Misérables», «Mieux vaut être une cathédrale qu’un gilet jaune», «Macron arrête de nous enfumer».
Malgré leur mobilisation en ordre dispersé, les syndicats craignent que leurs revendications ne soient brouillées au milieu des violences.
La préfecture de police signalait 330 interpellations à Paris (50 en région) et plus de 17.706 contrôles, et le parquet 254 gardes à vue.
Trois ressortissants de nationalité étrangère font partie des individus placés en garde à vue, a souligné le parquet de Paris. Ils l’ont notamment été pour « détention et transports d’armes de catégorie A » et « association de malfaiteurs en vue de la commission de crimes ou délits ».
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