GÉRARD CROSSAY
2000 sympathisants ont assisté au meeting d’Emmanuel MACRON au Zénith de Toulon.
Le rassemblement a été perturbé par environ 300 personnes, pieds-noirs, harkis,
militants du FN, venus protester contre les propos tenus par Emmanuel MACRON sur la colonisation en Algérie.
Le sujet du jour était la sécurité.
Refusant le clivage droite-gauche, sur lequel il a longuement ironisé, il s’est
emparé d’un sujet habituellement entonné par ses opposants de droite.
Évoquant la lutte contre les incivilités au quotidien, il a prôné la tolérance zéro,
dont le chantre était Nicolas SARKOZY, et souhaité le retour d’une police de
proximité, supprimée par ce dernier et par François FILLON.
Il a préconisé une verbalisation sur le champ avec délivrance d’amendes, afin
d’éviter des procédures judiciaires trop longues.
Il envisage la création de 10.000 postes de policiers et gendarmes et le retour aux renseignements territoriaux, fort utiles dans la lutte contre le terrorisme.
Très offensif, il a véritablement cogné sur le candidat FILLON, dénonçant tant
l’affaire qui met en cause sa probité que son programme.
Il a également attaqué de façon frontale le FN, évoquant des marchands de haine.
Concernant ses déclarations sur la colonisation en Algérie, il a réaffirmé qu’il ne
s’excusait pas, qu’il n’était pas dans la repentance, mais qu’il était désolé
d’avoir blessé, d’avoir offensé.
Il a ajouté : » On doit regarder ce passé complexe si on veut avancer et se
réconcilier, aller au-delà de ses divisions et de ses passions. »
Regarder l’histoire en face, avoir un discours de vérité, telles sont ses
préoccupations.
Il a même fait applaudir les harkis.
Abordant l’épisode douloureux du mariage pour tous, il a précisé : » Reconnaitre la souffrance de l’un, ce n’est pas méconnaître la souffrance de l’autre. »
Concernant les difficultés dans le domaine de l’emploi, il a insisté sur la
formation, essentielle pour lui dans le monde actuel.
A ceux qui lui reprochent de diviser et de manquer de cohérence, il a répondu qu’il voulait aborder les problèmes sans les occulter.
« Je vais continuer à allumer des mèches », a-t-il lancé déclenchant des rires et des applaudissements.
Il se veut convaincant, généreux, optimiste.
Il a terminé son discours par ces mots :
» Je veux être président, je vous ai compris et je vous aime. »
PHOTOS: IMPACT EUROPEAN / WPA
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