G.M.
Malgré sa convocation en vue d’une mise en examen, le candidat Les Républicains a expliqué qu’il « ne céderait pas » et maintenait sa candidature.
François Fillon, qui dénonce un «assassinat politique», reste candidat au scrutin présidentiel. Il a confirmé sa mise en examen.
François Fillon, a annoncé mercredi sa prochaine inculpation dans une affaire d’emplois présumés fictifs impliquant sa famille, tout en assurant qu’il resterait candidat «jusqu’au bout».
François Fillon a commencé par annoncer qu’il était « convoqué le 15 mars prochain par les juges d’instruction pour être mis en examen ». Le candidat des Républicains à la Présidentielle n’a pas confirmé que sa femme et deux de ses enfants allaient subir le même sort, comme l’évoquent plusieurs médias ce mercredi. Il a précisé qu’il se rendrait cette la convocation des juges : « Je leur dirai ma vérité, qui est la vérité ».
«Je ne reconnais pas les faits. Je n’ai pas détourné d’argent public», a insisté le champion de la droite, triomphalement désigné en novembre lors d’une primaire.
« Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas. J’irai jusqu’au bout parce qu’au-delà de ma personne, c’est la démocratie qui est défiée. »
«Depuis le début, je n’ai pas été traité comme un justiciable comme les autres», s’est plaint l’ex-Premier ministre du président Nicolas Sarkozy (2007-2012), en estimant que «la présomption d’innocence (avait) complètement disparu».
Après Penelope Fillon, un autre assistant parlementaire aurait été employé de manière fictive par François Fillon, révèle ce mercredi BuzzFeed.
Un certain Maël Renouard aurait été déclaré comme assistant du député de la Sarthe jusqu’en 2016 sur la fiche remise à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Dans la case « noms des collaborateurs parlementaires ainsi que les activités déclarées par eux », figurent Anne Faguer, son attachée parlementaire, Sylvie Fourmont, sa secrétaire particulière désignée comme « assistante », mais aussi un dénommé Maël Renouard.
Seulement voilà, personne ne se souvient de lui à l’Assemblée. Le standard ne connaît même pas son nom, note BuzzFeed qui a interrogé de nombreuses personnes. Le site a toutefois réussi à retrouver la trace de cet homme, connu notamment pour avoir été l’une des plumes de François Fillon pour son livre Faire.
La prochaine inculpation de M. Fillon, assortie du maintien de sa candidature, constitue le dernier rebondissement d’une campagne mouvementée et pleine d’incertitudes, à six semaines du premier tour du scrutin.
Deux heures après cette déclaration solennelle, l’ancien ministre de droite Bruno Le Maire, récemment rallié à François Fillon, a annoncé sa démission de ses fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales auprès du candidat de la droite, au nom du «respect de la parole donnée».
« Après la candidate Marine Le Pen, le candidat François Fillon piétine la constitution aux termes de laquelle, le président de la République est garant de l’indépendance de l’autorité juidiciaire (article 64).
L’affirmation selon laquelle, le peuple sera juge est scandaleuse puisqu’elle conduit à voir le suffrage universel purger les infractions commises par un élu ! Aucune démocratie ne peut accepter une telle remise en cause de la séparation des pouvoirs. On n’Imagine pas plus Nixon blanchi par une réelection lors du Watergate que le général De Gaulle mis en examen.
Quant à l’indépendance de la justice, la voici justement à l’oeuvre. Dans cette affaire «Pénélope », en conscience, le parquet financier a enquêté, puis trois juges d’instruction ont décidé qu’il y avait matière à le convoquer.
Mais au fait qui, à plusieurs reprises, s’est opposé à la réforme constitutionnelle assurant institutionnellement l’indépendance du parquet proposée par François Hollande et ses gardes du sceaux. : la droite… » a conclu sur facebook le sénateur-maire PS de Mérignac, Alain Anziani.
« La loi est la même pour tous, qu’elle punisse ou protège. Sous 2 principes : indépendance de la Justice et présomption d’innocence. » selon Mme Christiane Taubira.
Par ailleurs, l’UDI, parti centriste allié à François Fillon pour l’élection présidentielle, doit se réunir mercredi après-midi. Il veut décider des suites à donner après l’annonce de la convocation par les juges du candidat de la droite et du centre, a-t-on appris de source parlementaire.
1 thought on “Convoqué par les juges mais toujours candidat: François Fillon, « Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas. J’irai jusqu’au bout »”
Comments are closed.