Des dizaines de milliers de manifestants ont commencé à défiler dans le centre de Londres samedi pour réclamer un nouveau référendum sur le Brexit, seul moyen selon eux de résoudre la crise actuelle.
Le cortège, avec notamment le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, devait atteindre Westminster vers 14H00 locales (13H00 GMT) pour une série de prises de parole de personnalités et de dirigeants politiques, parmi lesquels des figures du Labour (gauche), principal parti d’opposition, et des libéraux démocrates (centre).
Les députés britanniques ont décidé samedi de reporter leur décision sur l’accord de Brexit conclu entre Londres et Bruxelles, ce qui contraindra le premier ministre Boris Johnson à demander aux Européens un nouveau report du divorce.
L’amendement en ce sens, déposé par le député Oliver Letwin, a été approuvé à 322 voix pour et 306 voix contre. Pour ses partisans, il vise à donner plus de temps aux députés pour débattre de l’accord dans ses détails sans risquer un « no deal » le 31 octobre s’ils n’ont pas fini.
Pendant que le Parlement débattait de l’accord, des dizaines de milliers de manifestants ont réclamé dans le centre de Londres la tenue d’un second référendum, seul moyen selon eux de résoudre la crise.
« Le premier référendum, c’était comme un saut dans un train sans destination. Maintenant, nous en avons une, et nous avons besoin d’un second référendum », a dit l’un d’eux à l’AFP, Douglas Hill, 35 ans.
« Que voulons-nous ? Le vote du peuple ! Quand le voulons-nous ? Maintenant ! », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants partis en fin de matinée des abords de Hyde Park en direction du Parlement, où les députés débattent du nouvel accord de Brexit conclu entre Londres et Bruxelles.
« On a fait une grosse bêtise » lors du référendum de 2016, quand les Britanniques ont décidé à 52% de sortir de l’Union européenne, estime Suzanne O’Hallorin, une retraitée de 64 ans. « Je pense que nous en savons beaucoup plus aujourd’hui qu’à l’époque du référendum. On doit avoir un vote maintenant qu’on connaît les conséquences d’un départ de l’UE et l’impact sur notre économie »
Un groupe de manifestants a été vu en train de tirer un char allégorique représentant l’aide suprême Dominic Cummings, utilisant M. Johnson comme une marionnette.
Avec le logo « Demonic Cummings » éclaboussé sur son front, la silhouette sur le char semble porter un uniforme nazi, y compris un brassard portant le titre Get Brexit Done et une moustache Union Jack.
Les organisateurs du Vote du peuple demandent également aux gens de signer une lettre à Boris Johnson, aux dirigeants européens, aux députés et aux députés européens, leur demandant de laisser « la possibilité de vérifier si nous voulons procéder au Brexit ».
Sir Keir Starmer, secrétaire du Shadow Brexit dans un courriel adressé aux partisans de ce matin, a déclaré que la lettre leur « demandait de respecter nos valeurs démocratiques communes, elle leur demandait de ne pas se détourner de nous et de nous refuser la chance d’avoir un dernier mot.
« Ajoute maintenant ton nom à la lettre et envoie un message aux puissants. »
« Le peuple devrait avoir son mot à dire »
Pour Theodor Howe, étudiant écossais de 20 ans originaire de Dundee, un second référendum peut « diviser » la population, mais « le peuple devrait avoir son mot à dire sur ce qui va se passer ».
Le Brexit, initalement prévu le 29 mars 2019, a été repoussé deux fois, faute d’accord de sortie bénéficiant d’un soutien d’une majorité du Parlement, très divisé sur la voie à suivre.
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