Le secteur de l‘automobile a fortement été impacté par la crise liée au coronavirus, c’est pourquoi le Président de la République a proposé un plan de relance pour le sauver.
Suite à la pandémie, tous les secteurs de l’économie ont été touchés dans le monde entier. Après les plans pour la culture et le tourisme, le gouvernement propose un plan pour redresser le secteur automobile. Il sera suivi par ceux de l’industrie aéronautique et de la défense en juin puis de la technologie et du bâtiment. Pour l‘hôtellerie et la restauration, des mesures ont été prises pour l’ouverture des établissements dès le 2 juin dans les départements du secteur vert, tout en suivant les règles sanitaires.
Le Président Emmanuel Macron s’est rendu ce 26 mai sur le site de l’usine Valeo d’Etaples (62) en compagnie du Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire et de la Ministre de la Ministre de la Transition économique et solidaire, Elisabeth Borne, pour présenter les grands axes de son plan d’aide de 8 milliards d’euros aux constructeurs. La filière pèse 400 000 emplois industriels directs en France et 900 000 avec les services.
Alors qu’en avril, les ventes de véhicules particuliers ont chuté de 88,9% par rapport à l’année précédente, que la baisse d’activités est respectivement de 66,5 % et de 85 % pour les secteurs de la vente et de l’après-vente automobile, une enquête affirmait le 18 mai que « 30 % des entreprises des services de l’automobile étaient en risque de faillite » (Renault envisage la fermeture de 3 sites (Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne) et la reconversion de Flins).
Le plan de relance s’accompagne d’un renforcement de toutes mesures d’accompagnement à l‘achat dont l’augmentation du plafond du bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule 100% électrique, qui passe à 7000€ pour les particuliers et 5000€ pour les entreprises. Les véhicules hybrides bénéficient d’un bonus à hauteur de 2000€.
Le Président désire faire de la France la première nation productrice de véhicules propres en Europe, en portant à 1 million par an, le nombre de véhicules électriques, hybrides ou hybrides rechargeables, construits sur 5 ans; le nombre des bornes de recharge devrait atteindre le nombre de 100 000 d’ici 2021 au lieu de 2022.
La prime à la conversion permettant d’acquérir un véhicule neuf ou d’occasion récente est revalorisée à 6000 euros. Elle prend effet dès le 1er juin et concerne les 200 000 véhicules des ménages déclarant un revenu fiscal de référence inférieur à 18 000 € net, ce qui correspond à 3/4 des Français qui toucheront une aide de 3 000 € s’ils échangent un véhicule polluant(essence immatriculé entre 1997 et 2005 ou diésel (vignette Crit’air3) immatriculé entre 2006 et 2010) contre un véhicule propre et jusqu’à 5 000 € contre un véhicule électrique ou hybride rechargeable. Pas de changement pour les véhicules thermiques et moins polluants (véhicules essence Crit’Air 1 et les véhicules diesel Crit’Air 2 récents). L’effort total de l’Etat s’élève à 1 Milliard d’euros.
200 M€ sont prévus pour accompagner les équipementiers et l’ensemble de la filière dans leur montée en gamme tout comme la création d’un fonds d’investissement de 600 M€ auquel l’État participera à hauteur de 400 M€. Le reste étant apporté par les deux grands constructeurs français, Renault et PSA.
Des contreparties ont été demandées à la firme Renault qui va rejoindre le programme européen de batteries électriques porté par PSA et une filière de Total. De plus, le chef de l’Etat souhaite que l’ensemble des salariés des sites de Maubeuge et de Douai puissent avoir toutes les garanties sur leur avenir. Le prêt de 5 milliards d’euros garanti par l’État promis au constructeur ne sera consenti qu’après aboutissement des discussions et si des garanties claires sont apportées au maintien de l’emploi. Un objectif de 240 000 véhicules produits en France devra être bouclé et le nouveau moteur électrique (100 kW) sera produit à Cléon.
PSA va augmenter sa production en France avec 50 000 unités. Le site de Sochaux accueillera la construction du nouveau 3008 III
Il faudra attendre l’automne et le projet de loi de finances 2021 pour découvrir le troisième volet du plan de soutien, le deuxième cap fixé par Bercy avec la décarbonation de l’économie.
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