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23 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Loi Sécurité globale : un rassemblement ce samedi à Paris

Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

A Paris, c’est une manifestation statique qui a eu lieu sur la place de la République à partir 14 heures, à l’appel notamment du Syndicat national des journalistes-CGT (SNJ-CGT). Vers 16 heures, les premiers manifestants ont commencé à quitter la place alors que les forces de l’ordre faisaient taire plusieurs sonos apportées par des « teufeurs ». Peu avant 17 heures, des jets de projectiles ont été signalés rue du Faubourg-du-Temple.

« On est sur un maintien de la mobilisation jusqu’en mars au moment du passage du texte devant le Sénat », a assuré Vincent Lanier, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ). « J’ai deux motivations pour venir aujourd’hui : la PPL loi sécurité globale et aussi soutenir la culture », a expliqué l’une des manifestantes, Kim, fonctionnaire stagiaire de 24 ans. « Plein de magasins sont ouverts, le métro grouille, et, au contraire, des lieux culturels sont fermés alors qu’on pourrait y appliquer les gestes barrière. »

Dans le viseur des manifestants, le texte sur la « Sécurité globale » présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d’images de membres des forces de l’ordre.

Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d’appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l’ordre en intervention et de documenter les violences policières.

La manifestation place de la République avait réuni des manifestants réunis contre la proposition de loi « Sécurité globale ». Un commissaire, filmé en train de donner des coups de matraque à une personne assise, fait l’objet d’une enquête administrative.

“Le préfet de police a ouvert une enquête administrative” à l’encontre d’un commissaire de police “afin d’avoir des explications sur les circonstances” de cet évènement, a appris le HuffPost de source policière, confirmant une information de LCI et de l’AFP. Cette même source confirme que “le policier sera entendu par sa hiérarchie et la cellule déontologique de sa direction”.

L’IGPN, la police des polices, n’a toutefois pas été saisie à ce stade. “On va voir ce qui se passe, s’il y a une plainte, si la personne a été blessée ou s’il y a eu des coups avant , ajoute cette source policière au HuffPost. On ne peut pas faire l’enquête avant d’avoir tous les éléments.”

Sur l’ensemble de la France, les manifestations ont rassemblé 32.770 personnes, selon les chiffres donnés par le ministère de l’Intérieur en soirée. À 19h, 26 gardes à vue étaient en cours, prises en marge de la manifestation, selon le parquet de Paris.

D’autres rassemblements ont eu lieu à travers le pays, notamment à Lyon, Nantes, Strasbourg, Toulon, Nice, mais aussi Dijon, La Rochelle, Quimper, Abbeville, Tarbes ou Le Havre. A Montpellier, quelque 3000 personnes, selon la préfecture, ont manifesté dans une ambiance de techno parade, au son de la musique électro, et sous une pluie fine.

Le collectif « #StopLoiSécuritéGlobale », lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l’homme, cible également les articles 21 et 22 sur l’usage des caméras-piéton et des drones par les forces de l’ordre. Il s’oppose en outre au « nouveau schéma national du maintien de l’ordre » (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l’ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

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