Le président américain a signé une proclamation qui reconnaît officiellement la journée de visibilité trans. Le même jour, l’armée américaine a mis à jour ses règles de recrutement pour accueillir des personnes trans.
Le démocrate Joe Biden a officialisé son soutien à travers la signature d’une proclamation. Il est le premier président américain à reconnaître officiellement cette journée.
« J’appelle tous les Américains à me rejoindre dans le combat pour la dignité des Américains transgenres. Ensemble, nous pouvons éradiquer la discrimination », a écrit le président des États-Unis lors de la journée de visibilité trans.
L’armée « la plus forte de la planète », permis à notre pays d’approcher l’égalité
La proclamation « reconnaît les combats de plusieurs générations, l’activisme et le courage qui ont permis à notre pays d’approcher l’égalité pour les personnes transgenres et non binaires aux États-Unis et dans le monde ». Le 31 mars, le Pentagone a dévoilé de nouvelles règles concernant le recrutement de ses troupes, indique le Military Times. Elles reviennent sur la politique transphobe de Donald Trump qui a refusé aux personnes transgenre le droit de servir dans l’armée.
Nous allons rester la meilleure équipe parce que nous profitons des meilleurs talents que l’Amérique a à offrir, en dépit de l’identité de genre », a déclaré le secrétaire d’État à la Défense Lloyd J. Austin III.
« L’armée américaine est la plus forte de la planète parce qu’elle est composée d’une équipe de volontaire prêt à défendre les droits et la liberté de tous les Américains.
Trans rights are human rights, and on this #TransDayOfVisibility , I’m pleased to announce we’ve updated DoD policy on the open service of transgender individuals. The update reinforces our prior decision to allow recruitment, retention, and care of qualified trans individuals. pic.twitter.com/JJZhtr7uYI
— Secretary of Defense Lloyd J. Austin III (@SecDef) March 31, 2021
« Trop de personnes transgenres continuent à faire face à des barrières systémiques », écrit Joe Biden. Il rappelle que les discriminations ont lieu « dans l’emploi, le logement, le système de soin, les logements sociaux… ». Le président américain note qu’un tiers des personnes trans ont été sans domicile fixe, au cours de leur vie aux États-Unis.
Transgender rights are human rights — and I’m calling on every American to join me in uplifting the worth and dignity of transgender Americans. Together, we can stamp out discrimination and deliver on our nation’s promise of freedom and equality for all. #TransDayofVisibility
— President Biden (@POTUS) March 31, 2021
Dans sa proclamation, le président Joe Biden, promet des « efforts pour enrayer les discriminations et faire avancer l’inclusion des Américains transgenres dans l’accès au logement et aux crédits ». Il rappelle que Rachel Levine, sa ministre adjointe à la Santé, est la première ministre transgenre à servir un gouvernement américain.
Quelle histoire derrière la Journée internationale de la visibilité transgenre ?
La première Journée internationale de visibilité transgenre (Trans Day of Visibility en anglais) remonte au 31 mars 2009, à l’initiative de la militante transgenre Rachel Crandall originaire du Michigan, qui a crée l’événement en réaction à la seule journée commémorative des personnes transgenres alors existante, le Transgender Day of Remembrance (Journée du souvenir trans) qui rend hommage aux personnes transgenres victimes de meurtres haineux. La Journée internationale de la visibilité transgenre est quant à elle consacrée à célébrer les membres vivants de la communauté transgenre, pour une meilleure déconstruction des stéréotypes de genre. L’événement, dirigé depuis par le Trans Student Educational Resources (TSER), est célébré à l’international, notamment en Irlande et en Écosse en 2014, et en France depuis 2018.
Les Républicains jouent le recul des droits des personnes transgenres
Donald Trump attise toujours la transphobie. Début mars, lors un meeting, dont le slogan était « America uncancelled », l’ancien président Républicain a déclaré que les personnes trans « détruisent les sports féminins ». « Les jeunes filles et les femmes sont agacées d’être forcées de rivaliser avec des hommes biologiques (sic) », déclare-t-il dans un langage jugé transphobe par les personnes concernées.
Au même moment, dans plusieurs États gouvernés par des Républicains, des lois transphobes sont en débat ou adoptées. L’Arkansas a voté ce lundi 29 mars pour interdir l’accès des mineurs à des traitements d’affirmation de genre. Notamment, ces adolescents trans pourraient ne plus avoir accès à des hormones et des bloqueurs de puberté.
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