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22 novembre 2024

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Attentat sur les Champs-Elysées: l’auteur identifié comme Karim Cheurfi

GABRIEL MIHAI

Le procureur de la République de Paris, François Molins, a confirmé l’identité de l’auteur de l’attentat des Champs Elysées lors d’une conférence de presse ce vendredi soir. Il s’agit de Karim Cheurfi, né le 31 décembre 1977. Il était connu des services de police et de justice.

François Molins a rappelé et précisé les faits. Ce jeudi soir à 20h47, le suspect est arrivé sur Champs Elysées par la rue de Berri à bord d’une voiture Audi. Après s’être arrêté pendant plusieurs minutes au coin des Champs Elysées, il a redémarré pour « se poser à hauteur d’un car de police qui stationnait devant l’office du tourisme de Turquie ».

Karim Cheurfi a contourné son véhicule par l’avant et a fait feu avec une kalashnikov vers la fenêtre du conducteur du car. Il a atteint de deux balles à la tête le policier qui était installé au volant. Il a ensuite tiré à plusieurs reprises sur des policiers en faction devant l’office du tourisme. Il a grièvement blessé un policier et blessé légèrement un autre.

Dans le véhicule dont il s’est servi pour arriver sur les lieux, les policiers ont retrouvé un fusil à pompe et des munitions, deux couteaux, un sécateur et un Coran. A proximité du corps du tireur, les enquêteurs ont aussi retrouvé un mot défendant Daesh et un papier reprenant des adresses de bâtiments de police.

Lors de la perquisition menée au domicile de Karim Cheurfi, les forces de l’ordre ont mis la main sur une crosse de fusil et sur un téléphone, lequel est en cours d’analyse, a encore précisé François Molins. Lors de cette opération non plus, aucun élément relevé ne semble indiquer une radicalisation.

François Molins a précisé que l’auteur des faits, délinquant récidiviste condamné à quatre reprises, avait passé un total de 14 années en prison pour des faits de droit commun, essentiellement des violences dirigées contre les forces de l’ordre. Cheurfi, selon François Molins, n’était pas fiché S et n’avait jamais tout au long de ses longues années de détention présenté de signes de radicalisation.

Le procureur a également indiqué que trois personnes, proches de Karim Cheurfi, sont actuellement entendues par la justice « sous le régime de la garde-à-vue ».

Le procureur de la République de Paris a conclu en disant que l’enquête chercherait désormais à définir le contexte précis du passage à l’acte du tireur, la façon dont il a obtenu ses armes et les éventuelles complicités dont il aurait bénéficié.

 

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