Seule-en-scène réussi pour Cristina Ormani qui nous campe une Evita attachante et passionnément sincère dans ses combats.
L’actrice s’est glissée dans le look des années 50 : cheveux blonds tressés en chignon gonflés, veste à basques de satin noir, jupe fendue, bas à résille et escarpins vertigineux.
Elle nous retrace, par petites touches, la prodigieuse ascension jusqu’au sommet du pouvoir, de Maria Eva Duarte, « Evita », elle, la pauvre petite fille des rues qui devint l’épouse de Juan Peron, premier président de la nation argentine à être élu au suffrage universel.
Grâce à la radio, moyen de communication majeur à l’époque, ainsi qu’aux meetings qu’elle anima, Evita incarna l’attachement passionné du peuple argentin aux idéaux de la démocratie que représentait son époux Juan Peron.
Le pouvoir, elle ne le voulait pas pour elle, mais pour les pauvres, les descamisados (les sans-chemise), qui étaient alors les grands oubliés d’une société inégalitaire.
Elle créa sa Fondation qui déploya une ample activité sociale. Elle distribua, par exemple, des «dentiers» (avez-vous déjà cherché un emploi lorsque vous avez perdu vos dents?), des machines à coudre afin que les familles puissent s’habiller, et des vélos pour se rendre au travail …
Au soir de sa vie, alors qu’elle connaît l’issue tragique du cancer foudroyant qui va l’emporter, elle nous délivre une forme de testament.
Charmeuse et jolie femme comme l’était Evita, Cristina Ormani réussit une prestation époustouflante sous forme de monologues émouvants, danses virevoltantes et chants, peut-être parfois un peu trop longs, seul bémol pour cette belle prestation.
À voir sans hésiter au Théâtre de l’Archipel, 25bis rue du Rempart de l’Oulle à 19h.
Prochaines dates : 22, 24, 26, 29 et 31 juillet
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