GABRIEL MIHAI
Les Etats-Unis ont demandé mardi la tenue d’une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU, après la revendication par la Corée du Nord d’un premier tir de missile intercontinental réussi, a indiqué la mission américaine.
L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, s’est entretenue par téléphone avec son homologue chinois, Liu Jieyi, qui tient ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité, pour lui transmettre la demande américaine.
Pyongyang a affirmé mardi avoir testé avec succès un missile intercontinental, ce qui marquerait une avancée majeure dans ses efforts pour menacer les Etats-Unis du feu nucléaire.
Ce type de missile serait en effet capable de frapper le territoire américain au niveau de l’Alaska, d’après les spécialistes.
Le doute demeure sur la capacité du régime à doter ses missiles d’une bombe nucléaire suffisamment miniaturisée et protégée. Mais ce n’est qu’une question de temps, selon le Pentagone.
Cet essai a entraîné une vive réaction du président américain Donald Trump qui a demandé sur Twitter à Pékin, principal soutien international de Pyongyang, de « faire un geste fort » et de « mettre fin à cette absurdité une bonne fois pour toutes ».
Selon le New York Times, le président Trump a averti dimanche soir le président chinois Xi Jinping que les Etats-Unis se préparaient désormais à agir seuls.
La Russie et la Chine, deux autres membres permanents du Conseil de sécurité, ont appelé mardi la Corée du Nord à instaurer un « moratoire » sur ses tests nucléaires et ses tirs de missiles balistiques tout en demandant aux Etats-Unis de cesser leurs exercices militaires afin d’apaiser les tensions dans la péninsule.
Les deux pays ont dénoncé comme « inacceptable » le test nord-coréen, perçu comme une provocation au moment où les Etats-Unis célèbrent leur fête nationale, le 4 juillet.
Le président américain Donald Trump a directement fait référence à la Chine, première alliée de Pyongyang, dans une première réaction, alors que le président chinois Xi Jinping se trouvait à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. Les deux puissances se sont alors fendues d’une déclaration conjointe, dans laquelle les ministères russe et chinois des Affaires étrangères ont appelé à un double « moratoire »: Pyongyang arrêterait ses tests nucléaires et balistiques et Washington renoncerait à organiser des manœuvres militaires à grande échelle aux côtés de son allié sud-coréen. Moscou et Pékin ont également appelé au retrait du bouclier antimissiles américain en Europe et du système Thaad actuellement déployé en Corée du Sud, qu’elles considèrent comme une menace pour leur sécurité.
L’Union européenne, dénonçant « une violation flagrante de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a de son côté déclaré envisager de nouvelles sanctions contre Pyongyang.
Au cours de ses entretiens à Washington avec le président sud-coréen, Donald Trump a appelé à « une réaction déterminée » face au régime nord-coréen. « L’époque de la patience stratégique avec le régime nord-coréen a échoué. Honnêtement, la patience est terminée », a déclaré Trump.
Le régime de Pyongyang a déjà effectué plusieurs tirs de missile depuis l’élection de Moon Jae-In à Séoul en mai, alors même que le nouveau président sud-coréen a répété à plusieurs reprises son intention de reprendre le dialogue avec son voisin du nord. Le dernier test de missile nord-coréen remontait au 8 juin, avec un missile de croisière sol-mer.
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