La Thaïlande, ancien royaume de Siam, possède de nombreux palais et temples, répartis à travers le pays. Ils se caractérisent par l’or qui les recouvrent pour la plupart d’entre eux.
Parmi les temples incontournables, le Wat Rong Khun, aussi appelé « Temple Blanc ». Situé dans le nord du pays, aux frontières du Laos et du Myanmar (ex-Birmanie), il se trouve à 13 km de Chiang Rai, ville de la province montagneuse du même nom.
Rénovation du vieux temple
Le temple blanc représente l’esprit, la pureté, la religion et se réfère à la culture populaire. Pour obtenir une pure blancheur, l’artiste a incrusté des morceaux de miroirs dans l’édifice. Il voulait démontrer ainsi la pureté du bouddhisme incarné par la blancheur de l’édifice et l’illumination par les miroirs qui reflètent les rayons du soleil, rendant un effet pailleté au bâtiment. C’est une démonstration de la spiritualité à travers les symboles.
Autre singularité du Temple blanc, des clins d’oeil à la Pop culture bien que jugés irrévérencieux. On y retrouve des personnages liés à la culture des Pokémons.
Le bâtiment actuel a été créé en 1997 avec les propres deniers de l’artiste thaïlandais Chalermchai Kositpipat. Il s’agit de la rénovation du vieux temple qui tombait en ruine depuis la fin du XXème siècle. C’est un hommage au roi Rama IX, et à sa ville natale, Chiang Rai. Le roi Rama IX, de son vrai nom Bhumibol Adhulyadej, a régné sur le pays entre 1950 et 2016, l’année de son décès à l’âge de 88 ans. Ce fut le plus long règne de toute l’histoire du pays.
A ce jour, l’artiste a dépensé plus de 40 millions de bahts mais le projet ne devrait pas être terminé avant 2070, vu qu’il existe 9 bâtiments sur le site. Par ailleurs, le temple a subi de gros dégâts suite au tremblement de terre en mai 2014. Toutefois, la structure étant solide, la remise en état a été rapide et il est à nouveau ouvert au public.
Description du temple
L’accès au temple se fait par un pont sur un petit lac. Le « Pont de la renaissance », comme on le nomme, se trouve au dessus de centaines de mains, celles de ceux qui n’ont pas pu résister à la tentation., à la cupidité et au désir. Certaines mains portent des crânes humains, d’autres sont recroquevillées ou semblent vouloir demander de l’aide: cette étape représente l’enfer .
Le « Pont e la renaissance » symbolise donc le passage du cycle de la mort et de la renaissance qui suit. L’être est libéré de la souffrance, surpassant les tentations, la cupidité et le désir.
Près du lac, on découvre 2 créatures mi humaines, mi-oiseaux, sorties de la mythologie bouddhiste (kinnara)
Après le pont, on arrive à la « Porte du ciel », avec une entrée gardée par 2 créatures divines , la Mort et Rahu, qui décident du sort des morts. On se retrouve dans un univers morbide où même les plots rouges ou blancs délimitant l’endroit, sont surplombés de têtes de mort rouges.
On arrive ensuite au bâtiment principal, nommé uboshot ou édifice dédié à certains rites religieux comme la cérémonie pour devenir moine ou novice.( Les photos y sont interdites). Dans cette pièce, se trouvent des représentations de Bouddha, peintes et sculptées ou en méditation, mais aussi des effigies de l’univers des Pokémon telles Pikachu, Salamèche, Hello Kitty, Harry Potter, Matrix et Mr Anderson, Marvel et Spiderman, Dc et Superman et bien d’autres encore.
Le temple, d’architecture thaïlandaise classique, présente un toit à trois niveaux et l’utilisation de nombreux serpents Naga. A l’intérieur, le décor est fait des peintures représentant des flammes et des visages démoniaques, des idoles occidentales telles Mickael Jackson et des images de destruction, etc… Toutes ces représentations ont pour message que le monde n’est qu’illusion due à la méchanceté humaine.
Le bâtiment doré représente le corps, à l’opposé du temple blanc qui incarne l’esprit, Il est l’image des choses matérielles et de la possession. La présence d’or caractérise les désirs mondains et l’ argent. On découvre avec surprise que ce bâtiment n’est autre que les toilettes.
D’autres curiosités sont à découvrir dans ce temple comme le puits aux voeux où les gens peuvent jeter une pièce en faisant un voeu, espérant qu’elle atterrisse pile au milieu. Il y a aussi les arbres avec des feuilles dorées accrochées et le plafond de l’allée couverte rempli de ces mêmes feuilles qui sont des voeux et noms des donateurs.
Des boutiques et une galerie
Le site propose à ses visiteurs la possibilité de se rafraîchir et se restaurer grâce à des cafés et restaurants. La boutique souvenir permet d’immortaliser sa visite au Temple Blanc.
Pour admirer le travail de Chalermchai Kositpipat, une galerie lui est consacrée. Ses premières peintures, réalisées alors qu’il avait 14 ans, y sont exposées, ainsi que des pièces marquant son style particulier, autour de la religion et du pouvoir.
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