VÉRONIQUE YANG
L’ancien académicien, historien et romancier Max Gallo est mort mercredi 19 juillet dernier dans le sud de la France, des suites de sa maladie de Parkinson dont il souffrait.
Max Gallo est né le 7 janvier 1932 à Nice d’un père d’origine piémontaise et d’une mère de Parme. Alors qu’il avaot quitté l’école après avoir passé son certificat d’études à l’âge de 11 ans, il reprend des études techniques, obtient un CAP de mécanicien-ajusteur puis passe un bac mathématique et technique. Selon le souhait de son père, il devient fonctionnaire. Après un an passé à la RTF près d’Antibes, où il officie en tant que technicien, il part pour Paris où il continue à prendre des cours d’histoire, une discipline qui le passionne. En 1957, il fait son service militaire en tant que météorologiste au Bourget où il rencontre Jean-Pierre Coffe. Tous deux fondent un journal anti-militariste qui sera interdit après 3 numéros.
Après avoir obtenu son aggrégation d’histoire en 1960, il devient professeur au lycée Masséna. Il décroche en 1968 son doctorat grâce à sa thèse consacrée à la propagande de l’Italie Fasciste. Il est ensuite maître assistant à la faculté de Nice puis maitre de conférence à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris jusqu’en 1975.
Dans les années 70, il est éditorialiste à l’Express, dans les années 80, on le retrouve en politique dans le gouvernement de Pierre Mauroy en tant que secrétaire d’état,
Max Gallo avait commencé la,politique en ayant rejoint le parti communiste en 1956; en 1981, il décide de rejoindre les socialistes et devient député des Alpes maritines mais sera battu face à Jacques Médecin en 1983 pour la mairie de Nice. Pendant 1 an, il sera secrétaire d’état mais préferera quitter ce poste pour devenir député européen de 1984 à 1994. Dans le même temps, après avoir quitté le parti socialiste, il crée avec Jean-Pierre Chevènement le »Mouvement des Citoyens ». Finalement en 1994, il quitte la politique pour se consacrer à l’écriture mais en 2005, il milite pour le NON au référendum sur le traité constitutionnel de l’Europe. En 2007, il annonce son soutien à Nicolas Sarkosy.
Côté littéraire, il entre à l’Académie Française en mai 2007 au fauteuil de Jean-François Revel et y est reçu par Alain Decaux en janvier 2018.
Max Gallo a reçu deux distinctions, commandeur de la Légion d’honneur en 2009 et grand officier de l’ordre du Mérite en 2013.
Il s’occupe de la rédaction du « Matin de Paris » et intervient sur France Culture où il participe à sa dernière émission de « l’Esprit Public » en 2014.
Max Gallo est aussi connu pour sa position en rapport avec l’esclavagisme, il sera d’ailleurs poursuivi pour négation de crime contre l’humanité mais l’adversaire sera débouté.
Max Gallo a été marié trois fois, d’abord à Laurence Gallo, philosophe, Karine Berriot, journaliste et écrivaine et à Marielle Gallet, avocate, candidate du Mouvement des Citoyens aux législatives de 1993, membre du Conseil National de la Gauche Moderne, élue en 2009 député européenne de la majorité présidentielle en Ile de France. Père de 4 enfants, il a perdu sa fille en 1972 suite à un suicide.
Les obsèques de l’académicien ont eu lieu vendredi 21 juillet à 10h30 en l’église St Etienne du Mont dans le 5è-me arrondissement de Paris, le maire LR de Nice Christian Estrosi était présent et a rendu un dernier hommage à ce grand homme. D’autres personnalités politiques étaient présentes comme la minitre de la culture Françoise Nyssen, le député LR des Alpes Maritimes Eric Ciotti ou encore le politologue Gilles Kepel.
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