Aigues-Mortes en occitan Aigas-Mórtas, ou Eaux –Mortes est une commune située dans le sud du Gard en Occitanie à 32.5 km de Montpellier. Les habitants s’appellent les Aigues-Mortais et Aigues-Mortaises et aigamortencs en occitan. Aigues-Mortes fut construite sous le règne de Saint-Louis, connu sous le nom de Louis IX.
Dès le début de son règne Louis IX souhaitait se doter d’un débouché sur la Méditerranée ; il a fait construire le port d’Aigues-Mortes.
Les tours et remparts d’Aigues Mortes forment un monument ouvert au public par le Centre des monuments nationaux.
La Chapelle des Pénitents blancs d’Aigues-Mortes, se situe à l’angle de la rue de la République et de la rue Louis-Blanc, elle appartient à la confrérie des Pénitents blancs. La Chapelle des Pénitents blancs fut construite au XVIIe siècle. La confrérie des Pénitents Blancs fut fondée en 1625 par des dissidents de celle des Pénitents Gris. La chapelle fut certainement construite à cette époque (date 1668 sur le portail). Pendant la Révolution, la Chapelle servit de siège aux Sans Culottes et fut dépouillée de son mobilier. Elle fut rachetée en 1796, utilisée comme église paroissiale puis reprise par les Pénitents qui reconstruisent le choeur. En 1818, l’agrandissement néo-classique est confié à l’ingénieur Durand
Au-dessus du chœur, sur la voûte, on peut voir une copie du retable de Jérusalem où le Christ a célébré la Pâque et le jeudi Saint avec ses apôtres. Autour du maître-autel, une peinture sur toile retrace la descente du Saint Esprit le jour de la Pentecôte. On l’attribue à Xavier Sigalon, peintre né à Uzès en 1778. De chaque côté du chœur se dressent deux statues : à gauche saint Félix pour la rédemption des captifs, à droite saint Jacques le Mineur, premier évêque de Jérusalem.
La tour de Constance, fut érigée en 1242 par Saint Louis sur l’ancien emplacement de la tour Matafère, construite par Charlemagne vers 790, pour abriter la garnison du roi. Les travaux se terminèrent en 1254. Son diamètre est de 22 mètres, sa hauteur au sommet de la lanterne est de 33 ou 40 mètres selon diverses sources… L’épaisseur des murs à la base est de 6 mètres.
Entre ces deux salles, un étroit chemin de ronde, fut construit dans l’épaisseur du mur pour surveiller la salle basse. Après la salle des chevaliers, on accède à la terrasse qui offre un large panorama sur la région, représentant ainsi un poste idéal de surveillance. Les prisonnières étaient quelquefois autorisées à venir y respirer l’air pur.
Dans les tours et les remparts, sont organisées des expositions :
En 2014, pour célébrer le 800e anniversaire de la naissance de saint Louis, le Centre des monuments nationaux a organisé une exposition intitulée Saint Louis, de l’Occident à l’Orient, sur saint Louis et les croisades. Les remparts se déploient sur une longueur de 1 600 mètres. Spectaculaires par leur hauteur et l’état de leur conservation (ils n’ont pas été restaurés au XIXe siècle comme cela fut le cas, par exemple, pour Carcassonne), ils constituent, avec la tour de Constance, un témoignage exceptionnel en Europe occidentale de l’architecture militaire en milieu marécageux aux XIIIe et XIVe siècles. Le classement de cet ensemble à l’Unesco, sous le thème de l’homme dans son milieu, est un sujet de mobilisation : un dossier a été constitué en 2011, et de nombreuses actions, dont la suppression des poteaux électriques, ont été entreprises pour permettre ce classement. Cette procédure est malheureusement contrariée par les classements déjà effectifs de sites très proches tels le Pont du Gard, Avignon ou Arles.
Le Plan des Théâtres sont des arènes, construites à la fin du XIXe siècle, destinées aux courses camarguaises. Elles ont été inscrites en 1993 sur l’inventaire supplémentaire de la liste des Monuments historiques (MH) pour leur intérêt ethnologique et culturel. Elles peuvent accueillir plus de six cents personnes.
Le canal du Rhône à Sète traverse Aigues-Mortes, la décision de la construction en 1773 et fin de l’ensemble des travaux en 1834. Il relie l’étang de Thau à la hauteur de Sète au Rhône à Beaucaire. Au-delà du Thau, il est prolongé par le canal du Midi. Aigues-Mortes est située dans la Petite Camargue, composé d’étangs, dits l’Étang du Roy, au sud-est, l’Étang de la ville au sud d’Aigues-Mortes, une partie de l’Étang de Caitives se trouve sur Saint-Laurent-d’Aigouze, l’Étang de la Marette au sud-ouest de la ville et l’Étang de Maugio à l’ouest.
Aigues-Mortes est reliée à la mer par le canal du Grau-du-Roi. De ce fait, les communes du Grau-du-Roi et Saint-Laurent-d’Aigouze sont limitrophes d’Aigues-Mortes.
La moitié sud du territoire est occupé par des salines, des étangs et des marais. Aigues-Mortes est à un carrefour de canaux ;
Le canal du Rhône à Sète, venant du nord-est et repartant vers l’ouest ;
Le canal de Bourgidou vers le sud-est, celui-ci rejoint le Petit Rhône par l’intermédiaire d’autres canaux aux limites du Gard et des Bouches-du-Rhône ;
Le grau du roi, fut entretenu depuis le Moyen Âge, reliant Aigues-Mortes à la partie centrale du Grau-du-Roi.
Le nom d’Aquae Mortuae est cité lors de l’embarquement de saint Louis en 1248 en ce lieu pour sa première croisade. Ce nom procède de l’occitan Aigas Mòrtas « eaux mortes », c’est-à-dire « eaux stagnantes ». Le nom d’Aigues-Mortes provient des marais et des étangs qui s’étendaient autour du village et aussi du fait qu’il n’y a jamais eu d’eaux vives à Aigues-Mortes. Grau est issu de l’occitan grau signifiant « estuaire » ou « chenal », coupure par laquelle la mer communique avec un étang du littoral. Ainsi Grau du Roi signifie en français « Chenal du Roi ».
Aigues-Mortes est une ville de traditions camarguaises. Chaque année, la seconde semaine d’octobre, elle célèbre la fin des vendanges ainsi que la fin de la récolte du sel.
Au début du XIVe siècle, Philippe le Bel utilisa le site fortifié pour y incarcérer les templiers. Entre le 8 et le 11 novembre 1307, quarante-cinq d’entre eux furent mis à la question, reconnus coupables et retenus prisonniers dans la tour de Constance.
La Ligne ferroviaire est utilisée pour transporter le sel fabriqué par une des exploitations salinières du groupe Salins. Les salins attirèrent pêcheurs et sauniers. Les moines bénédictins y établirent dès le VIIIe siècle l’abbaye de Psalmody, afin d’exploiter cette denrée précieuse dans les étangs de Peccais.
Concernant l’Antiquité, Peccius, un romain aménage les premiers marais salins et donne son nom au marais du Peccais. L’exploitation du sel a commencé au Néolithique et a continué à la période hellénistique ; Mais l’exploitation antique des salins n’a donné lieu à aucune découverte archéologique majeure, il est prévisible que les vestiges furent détruits par les installations des salins modernes.
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