GABRIEL MIHAI
L’Académie française a décerné jeudi sa Grande médaille de la francophonie à l’interprète « d’Alors on danse », le chanteur belge Stromae.
Stromae est «le seul chanteur (francophone) de sa génération qui soit mondialement connu et qui sache mettre à l’honneur notre langue dans ses textes en s’adressant à un public de jeunes, habitués à n’écouter que des chansons en langue anglaise», a fait remarquer l’Académicien et ancien ministre français de l’Education, Xavier Darcos.
Stromae, 31 ans, n’a pas été le seul chanteur honoré par l’institution fondée par le cardinal de Richelieu en 1635 au cours de sa séance publique annuelle. Parmi la soixantaine de prix décernés jeudi par l’Académie, le chanteur Jean-Jacques Goldman, qui n’était pas présent à la cérémonie, a reçu la Grande médaille de la chanson française.
Le chanteur Stromae, l’historien d’art Pierre-Yves Kairis, le journaliste Philippe Paquet et le poète Werner Lambersy reçoivent chacun un Prix de l’Académie française jeudi après-midi à Paris.
Le Grand prix de la francophonie a été attribué à l’universitaire japonais Takeshi Matsumura, auteur notamment d’un «Dictionnaire du français médiéval». L’écrivain d’origine espagnole Michel del Castillo a reçu quant à lui le Grand prix de littérature pour l’ensemble de son oeuvre.
Parmi les autres lauréats, on trouve la Tunisienne Hélé Béji qui a fondé en 1998 le Collège international de Tunis.
Chaque année, l’Académie française remet ses prix dans tous les domaines de la culture, pourvu qu’ils fassent usage de la langue française.
Le prix le plus connu est le Grand prix du roman. Il a été attribué cette année à Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour « Le dernier des nôtres » (Grasset), un livre qui, selon l’Académie, « a tous les ressorts d’une tragédie antique ».
L’écrivain d’origine espagnole Michel del Castillo a reçu quant à lui le Grand prix de littérature pour l’ensemble de son œuvre. L’Académie française a tenu également à honorer le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, un militaire connu pour son franc-parler, très critique notamment vis-à-vis de la politique américaine au Moyen-Orient, qui a reçu le Prix Jacques de Fouchier pour son livre La dernière bataille de France, dans lequel il déplore le manque de moyens de l’armée hexagonale.
Parmi les autres lauréats, on retrouve la Tunisienne Hélé Béji qui a fondé en 1998 le Collège international de Tunis. Le prix du théâtre a été attribué à Pascal Rambert tandis qu’Anne Fontaine, réalisatrice notamment des Innocentes, a reçu le prix du cinéma.
Salué par Louis Aragon, André Pieyre Mandiargues et Maurice Blanchot, l’écrivain Bernard Noël, 86 ans, connu surtout pour son roman érotique Le château de Cène, a reçu le Grand prix de la poésie pour l’ensemble de son travail poétique.
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