Le traditionnel défilé militaire du 14 juillet s’est déroulé sans accroc vendredi matin à Paris sur les Champs Elysées en présence d’Emmanuel Macron et du Premier ministre indien Narendra Modi, invité d’honneur à l’occasion de la fête nationale, malgré un climat sécuritaire tendu.
Le président français Emmanuel Macron a descendu vendredi matin, en véhicule militaire, la prestigieuse avenue des Champs Elysées, récoltant des applaudissements mais aussi quelques huées, avant le début du traditionnel défilé du 14 juillet à l’occasion de la fête nationale, organisée cette année sous haute surveillance après les récentes émeutes qui ont embrasé le pays.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, était l’invité d’honneur de cette édition 2023 du défilé du 14 Juillet. Juste avant le début du défilé, Emmanuel Macron l’a serré dans ses bras pour le saluer, à la tribune officielle.
Peu avant midi, le défilé militaire du 14-Juillet s’est achevé par l’interprétation de “la Marseillaise”. Auparavant, l’animation finale, place de la Concorde, a commémoré 1943, année de création de la médaille de la Résistance française, la création du Conseil national de la Résistance, le décès du héros de la Résistance Jean Moulin et la naissance de l’émouvant “Chant des partisans”.
Après un passage des neuf Alphajets de la Patrouille de France, qui ont coloré le ciel parisien de bleu blanc rouge, le défilé à pied a été ouvert par 240 membres des forces armées indiennes, coiffés de turbans pour certains.
“C’est avec beaucoup d’humilité que j’accepte la grand’croix de la Légion d’honneur”, la plus haute distinction qu’un président français puisse décerner, a réagi sur Twitter Narendra Modi. “Je remercie le président Emmanuel Macron, le gouvernement et le peuple français pour ce geste. Cela montre leur profonde affection pour l’Inde et leur détermination à promouvoir l’amitié avec notre nation”, a-t-il ajouté.
Des canons Caesar ont défilé sur les Champs-Élysées, avec le 40e régiment d’artillerie. Ces canons ont notamment été fournis aux Ukrainiens par la France, dans le cadre de la guerre avec la Russie.
Pour incarner l’aide militaire française à l’Ukraine, des canons Caesar et des blindés AMX10-RC, du type de ceux cédés à Kiev, ont défilé devant les Parisiens. Cette manifestation a par ailleurs vocation à incarner la hausse du budget des armées, alors que le Parlement a définitivement adopté jeudi une nouvelle Loi de programmation militaire (LPM) d’une enveloppe de 413 milliards d’euros d’ici à 2030, soit une hausse de 40% par rapport à la précédente LPM. Cette LPM “est celle dont nos armées ont besoin”, s’est félicité jeudi Emmanuel Macron.
Ce vendredi, le blindé léger Serval a défilé pour la première fois. Autre nouveauté: l’hélicoptère H160 d’Airbus Helicopters.
Au total, l’édition 2023 du défilé a rassemblé 6.500 participants, dont 5.100 à pied. Plus de 60 avions, dont des appareils étrangers, 28 hélicoptères, 157 véhicules et 62 motos ont défilé en compagnie des 200 chevaux de la Garde républicaine sur les Champs-Elysées. Autre mise à l’honneur : six lycées militaires africains partenaires (Bénin, Congo-Brazzaville, Gabon, Madagascar, Côte d’Ivoire, Sénégal) ont défilé avec les pensionnaires d’écoles militaires françaises.
Lors du défilé, la Première ministre était placée à la droite Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale
La Première ministre Élisabeth Borne a été placée loin d’Emmanuel Macron en tribune vendredi pour le défilé du 14 juillet à Paris, une place contraire à l’usage habituel poussant l’Élysée à évoquer une “erreur”.
Élisabeth Borne a été placée à la droite de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et n’a pas été placée à côté du Premier ministre indien Narendra Modi, le service du protocole de l’Élysée fait savoir que le plan initial de la tribune était bien le bon, “mais qu’il y a eu une erreur au moment où les noms des autorités ont été posés sur les chaises, avec une inversion des places de la Première ministre et de la présidente de l’Assemblée Nationale”.
Après la cérémonie du défilé, le président Emmanuel Macron a salué les citoyens présents dans les tribunes de Concord pour deux heures d’échanges et de photographies, en présence du cosmonaute Thomas Pesquet et de Miss France.
Emmanuel Macron ne s’adresse pas au peuple le jour de la fête nationale
Cette année encore, les Français devront se contenter d’apercevoir Emmanuel Macron dans la tribune présidentielle, accompagné du Premier ministre indien, Narendra Modi, entre deux cortèges militaires, vendredi 14 juillet. Après plusieurs jours d’incertitude, le chef de l’Etat a finalement fait une croix sur le rituel de l’interview présidentielle télévisée lors de la fête nationale.
Le président de la République était pourtant très attendu après les récents événements qui ont secoué le pays. Il avait également promis mi-avril de faire un “premier bilan” de ses “cents jours d’apaisement” au moment du 14-Juillet. L’Elysée a toutefois annoncé qu’il s’exprimerait bien, “dans les prochains jours”, sans préciser le cadre de cette intervention.
En 2022, il profite du rendez-vous de la fête nationale pour réaffirmer le cap de son quinquennat : rendre la France “plus indépendante”, faire du pays une “nation écologique” et œuvrer pour “l’égalité des chances dans l’école, la santé et l’emploi”. “Nous devons travailler plus et plus longtemps”, déclare également le chef de l’Etat. La réforme des retraites est ressortie des cartons et déclenchera, quelques mois plus tard, un conflit social et politique majeur. Fin juin, la mort d’un adolescent, tué par un policier lors d’un contrôle routier, a entraîné plusieurs nuits d’émeutes et des dégâts considérables.
Pourquoi Emmanuel Macron n’a-t-il pas tenu sa promesse au peuple, qu’il abordera le 14 juillet l’éventualité et le bilan de l’année et dessiner les défis de la rentrée?
On pourrait dire que c’est la visite exceptionnelle du Premier ministre indien Modi qui a empêché la préparation du discours d’Emmanuel Macron.
Une autre hypothèse serait le silence dans ces moments de tension afin de trouver des solutions au retour pour changer de gouvernement ou changer la réforme de l’éducation, deux points qui le préoccupent.
En tout cas, dans les jours suivants nous aurons une intervention comme pendant le covid à 20h, du président Emanuel Macron.
Défilé du 14 juillet 2024 il n’aura pas lieu sur les Champs-Elysées, mais entre Vincennes et Nation avec la flamme olympique
“L’an prochain, la flamme olympique illuminera notre défilé entre Vincennes et la Nation”, a expliqué le président lors de son discours aux Armées à l’Hôtel de Brienne, rappelant qu’il se déroulerait quelques jours avant les jeux Olympiques de Paris-2024.
Le défilé n’a pas toujours été organisé sur les Champs-Elysées. Il s’est d’abord tenu sur l’hippodrome de Longchamp avant de venir pour la première fois sur l’avenue la plus célèbre du monde en 1919, en écho à la Grande Guerre.
Après la Seconde guerre mondiale et jusqu’en 1980, le lieu de la célébration a changé régulièrement. “Ce n’est qu’en 1980 que la cérémonie se fixe définitivement sur l’avenue des Champs-Élysées”, précise le ministère des Armées.
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