Le 31 mai est la date de la Journée Mondiale sans Tabac définitivement fixée par l’OMS depuis 1988.
L’OMS a organisé l’événement pour la première fois le 7 avril en 1987 ; l’année suivante la date a été définitivement fixée au 31 mai. Le but de cette campagne est la sensibilisation aux effets nocifs et mortels de l’exposition au tabagisme ou à la fumée des autres et de décourager la consommation du tabac sous quelque forme que ce soit. C’est aussi l’occasion de donner aux pays les moyens de renforcer l’application des mesures MPOWER, programme de lutte anti-tabac créé en 2008, que l’on retrouve dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac.
Cette année, le thème de la journée est » Le tabac et la santé pulmonaire », il veut démontrer l’effet négatif du tabac sur la santé pulmonaire, allant du cancer dont la fumée du tabac en est la principale cause, aux maladies respiratoires chroniques comme la broncho- pneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’asthme qui restreint les activités et contribue aux incapacité, la pneumonie, l’infection des voies respiratoires inférieures ou la tuberculose liée aux composants chimiques de la fumée du tabac. Le rôle fondamental des poumons dans la santé et le bien être de tous y sera démontré.
La lutte antitabac est un point essentiel dans cette campagne qui vise au développement de politiques efficaces portant à réduire la consommation du tabac, et un passage à l’action en engageant les parties prenantes dans de multiples secteurs relatifs à cette lutte. C’est aussi le moyen de prouver les nombreuses répercussions liées à l’exposition au tabac sur la santé pulmonaire. L’impact de la fumée sur la vie d’un fumeur commence lorsqu’il n’est encore qu’un foetus surtout si la mère est une fumeuse. Chaque année, le tabac fait 8 millions de morts dans le monde dont 75 000 en France.
Pour les non-fumeurs, que l’on soit enfant ou adulte, au domicile ou sur les lieux de travail, l’exposition au tabagisme passif entraîne des aggravations des pathologies pulmonaires et une diminution de la fonction pulmonaire chez les enfants ainsi que la croissance des poumons, particulièrement pour ceux qui ont commencé à fumer jeune. En effet, la fumée du tabac qui contient plus de 7 000 produits chimiques dont 69 sont connus pour être cancérogènes, est une pollution de l’air très dangereuse, particulièrement à l’intérieur des habitations. Elle peut rester dans l’air jusqu’à 5 heures.
Les principales maladies graves liées au tabagisme sont les suivantes:
-Le cancer du poumon est responsable de deux tiers des décès dans le monde. Le risque de cancer par rapport à un fumeur peut être réduit environ de moitié suite à l’arrêt du tabac (10 ans après cet arrêt).
-La BPCO a pour cause principale le tabagisme; toute personne atteinte a un amas de mucus qui remplit de pus les poumons entraînant une toux douloureuse et des difficultés respiratoires atroces. L’arrêt rapide du tabac est le traitement le plus efficace pour ralentir l’évolution de la BPCO. Toutefois, le développement de la maladie est souvent lié à de mauvaises conditions sanitaires entraînant au niveau mondial un nombre estimé de 165 000 enfants morts avant l’âge de 5 ans à cause d’infections des voies respiratoires inférieures dues au tabagisme passif.
-La tuberculose, lésion aux poumons qui diminue la fonction pulmonaire, est aggravée par le tabagisme. Les composants chimiques de la fumée du tabac peuvent déclencher les infections tuberculeuses latentes chez 25% des sujets concernés. Le risque d’incapacité et de décès par insuffisance respiratoire est augmenté par les aggravations liées au tabac.
Les principaux objectifs de la campagne sont basés sur l’amélioration de la santé pulmonaire en réduisant le tabagisme et l’exposition à la fumée des autres. Malgré des chiffres convaincants sur les effets nocifs du tabac, une partie de fumeurs continuent à sous-estimer le potentiel de la lutte antitabac à cause de leurs méconnaissances. C’est pourquoi la Journée mondiale sans tabac 2019 sensibilisera aux points suivants:
- risques posés par le tabagisme et l’exposition à la fumée des autres;
- connaissance des dangers particuliers du tabagisme pour la santé pulmonaire;
- ampleur mondiale de la mortalité et de la morbidité dues aux maladies pulmonaires provoquées par le tabac, notamment les maladies respiratoires chroniques et le cancer du poumon;
- ·nouvelles données sur le lien entre le tabagisme et les décès dus à la tuberculose;
- implications du tabagisme passif pour la santé pulmonaire dans tous les groupes d’âge;
- importance de la santé pulmonaire pour la santé et le bien-être en général;
- actions et mesures faisables que les principaux publics, parmi lesquels le grand public et les gouvernements, peuvent décider pour réduire les risques posés par le tabac à la santé pulmonaire.
Une fois de plus, pour riposter au tabagisme, les pays signataires tenteront de réduire la demande et de renforcer l’application des mesures MPOWER dont les actions sont les suivantes:
M onitoring : Surveiller la consommation de tabac et les politiques de prévention
P rotecting : Protéger la population contre la fumée du tabac
O ffering : Offrir une aide à ceux qui veulent arrêter de fumer
W arning : Mettre en garde contre les méfaits du tabac
E nforcing : Interdire la publicité en faveur du tabac, la promotion et le parrainage
R aising : Augmenter les taxes sur le tabac
Grâce au MPOWER, 40% de la population mondiale est protégée, plus de 3 milliards de personnes supplémentaires sont couvertes par des campagnes dans les médias nationaux et des centaines de millions de consommateurs de tabac bénéficient des mesures prises par leur gouvernement pour les protéger des méfaits du tabac et améliorer leur santé et celle des autres, cependant que la probabilité de commencer à fumer est réduite pour des millions de non-fumeurs.
La lutte anti-tabac doit être la priorité pour les gouvernements du monde entier pour réduire d’un tiers selon les objectifs du développement durable (ODD), d’ici 2030, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles; toutefois, nous sommes encore loin du résultat escompté. Pour ce faire, parents et autres membres de la communauté doivent prendre des mesures protégeant des effets nocifs du tabac, leur santé et celle de leurs enfants.
On pensait que la cigarette électronique pourrait être une alternative au tabagisme. Une étude a prouvé que sa teneur en nicotine peut développer des dépendances et augmenter le risque des maladies vasculaires. Si elle n’est pas considérée nocive, elle ne fait pas arrêter le tabac. Le produit existe depuis plusieurs années, en 2018, près de 35% des adultes de 18 à 75 ans ont déjà utilisé la cigarette électronique. Pourtant, beaucoup de vapoteurs fument en parallèle dont 40% du tabac tous les jours. Le vapotage qui doit aider au sevrage, habituerait plutôt les jeunes à la nicotine. Ils sont 2 fois plus nombreux à vapoter qu’à fumer.
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