Le président sud-coréen Moon Jae-in, arrivé en France pour une visite d’Etat et une tournée européenne du 13 au 21 octobre, a été accueilli par son homologue français Emmanuel Macron sur le perron de l’Elysée.
Cette rencontre intervient dans un contexte diplomatique renouvelé par l’exceptionnelle détente entre les deux Corée, après plusieurs années de tension provoquée par les programmes nucléaires et balistiques de Pyongyang.
Les deux dirigeants,Emmanuel Macron et Moon Jae-in, tous deux arrivés au pouvoir en mai 2017, se sont déjà rencontrés au G20 de Hambourg en juillet 2017, lors d’une rencontre bilatérale en marge du sommet. Outre la Corée du Nord, parmi les sujets qui doivent être abordés figurent aussi le climat ou encore l’innovation.
Le président Moon Jae-in est arrivé le 13 octobre à Paris pour une visite d’Etat de quatre jours comprenant un sommet bilatéral avec son homologue français Emmanuel Macron, il a entamé une tournée dans cinq pays européens, qui l’emmènera en Italie, au Vatican, en Belgique et au Danemark. Il s’agit de son premier voyage en France depuis son entrée en fonction en mai 2017.
Le président sud-coréen, Moon Jae-in, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU dont Séoul souhaite s’assurer la pleine collaboration lorsqu’il s’agira de « récompenser » la Corée du Nord pour son changement d’attitude et d’accompagner un potentiel accord entre Washington et Pyongyang et en préparer le terrain pour le processus de dénucléarisation, est reconnu et acclamé pour son rôle de faiseur de paix.
A l’assemblée générale de l’ONU en septembre dernier, Emmanuel Macron avait appelé le Conseil de sécurité, dont la France est membre permanent, à rester vigilant sur le nucléaire nord-coréen. Il avait estimé que le dialogue devait continuer à s’accompagner d’une « application rigoureuse des sanctions décidées par ce conseil ».
Le président sud-coréen a affirmé que la suppression d’au moins une partie des sanctions internationales contre la Corée du Nord pourrait encore accélérer le processus de dénucléarisation du Nord et que son voyage « sera l’occasion d’élargir davantage le soutien et la compréhension de la communauté internationale pour nos efforts visant à dénucléariser la péninsule coréenne et établir une paix durable ».
Le président français Emmanuel Macron a réclamé, lundi, des « engagements » concrets de Pyongyang en matière de dénucléarisation; la communauté internationale doit maintenir les sanctions contre Pyongyang, en se montrant hermétique aux arguments du Président Moon Jae-in, qui a observé à juste titre que Pyongyang n’a aucune raison de s’engager dans un désarmement unilatéral sans garanties de sécurité.
» La gestion de la crise coréenne connaît incontestablement une nouvelle étape sous votre impulsion « , a déclaré Emmanuel Macron. » Nous attendons maintenant des engagements précis de Pyongyang démontrant sa volonté réelle de s’engager dans un processus de démantèlement de ses programmes nucléaires et balistiques, » a-t-il ajouté.
Dans l’attente de ces engagements vers « une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible, » la communauté internationale doit maintenir les sanctions contre Pyongyang, a martelé le président français.
Son homologue sud-coréen a souligné, de son côté, la nécessité d’envoyer au dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, le signal qu’il avait » fait le bon choix » en s’engageant vers une dénucléarisation.
Moon a estimé que la France avait un grand rôle à jouer dans ce processus. « La Corée du Nord, en plus de laisser de côté l’arme nucléaire, doit pouvoir garantir sa sécurité. Ils doivent être assurés qu’ils ont fait le bon choix en acceptant la destruction de l’arme nucléaire, » a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a annoncé un renforcement de la coopération de défense et de sécurité avec la Corée du Sud d’ici la fin de l’année, et a annoncé qu’il se rendrait en visite d’État dans ce pays en 2019. Les ministres de la Défense des deux pays tiendront un dialogue annuel sur la coopération dans la zone Asie/Pacifique, une des priorités stratégiques de la France.
Moon Jae-in doit aussi participer mardi à un forum économique afin de renforcer les échanges entre la France et son pays. Ceux-ci ont » triplé au cours des vingt dernières années » pour atteindre 8 milliards d’euros, a souligné Emmanuel Macron. Le président français a demandé à Séoul une réouverture rapide du marché sud-coréen à la viande bovine française. La Corée du Sud représente le cinquième surplus budgétaire pour la France, à 1,6 milliard d’euros en 2017.
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