Le Grand Palais consacre une rétrospective de Joan Miró (1893-1983), grand peintre Catalan, qui a su développer une approche originale dans l’art de la peinture, de la sculpture et de la céramique.
De sa terre natale la Catalogne il tire son inspiration, de Palma de Majorque le rêve de son atelier et de Paris son premier tremplin. De tous ces lieux, Miró crée une œuvre dépourvue de toute complaisance à l’égard des modes et pour y parvenir il remet en question son langage pictural.
Miró suit des cours de 1912 à 1915 à l’Escola d’Art, une institution privée de Barcelone ouverte aux idées d’avant-garde, où sont enseignées la peinture, la poésie et la musique. C’est un apprentissage qui lui apprend l’importance de la vie intérieure, la concentration mentale et la puissance de l’imaginaire. L’artiste travaille avec une passion brûlante et ses premiers travaux expriment un « Fauve Catalan » qui se cherche.
Le peintre affirme son geste créateur dès les années 1920. Il exprime sa volonté « d’assassiner la peinture » et développe des techniques novatrices, son œuvre témoigne de ses luttes. Miró est l’un des rares artistes avec Picasso à avoir lancé un défi au surréalisme et à l’abstraction. Il traduit sa liberté dont il est farouchement jaloux en termes poétiques et redonne à la peinture tous ses pouvoirs.
Dans la dernière partie de sa vie Miró joue sur tous les registres animé d’une fièvre créatrice en s’aventurant sur de nouveaux chemins. Il trempe dans la couleur ses doigts, peint avec ses poings, marche sur sa toile et affronte avec plus de liberté la matière.
L’exposition retrace les périodes charnières du peintre, l’évolution de la technique et du style.
A découvrir jusqu’au 4 février 2019
Grand Palais
3 avenue du Général Eisenhower
75008 Paris
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