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22 novembre 2024

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Gironde: Pair-non-Pair, l’énigme de la disparition de Neandertal et leur lieu de vie préservé, la version scientifique de Christian Tréguier

Connaissez-vous la grotte préhistorique de Pair-non-Pair, toute proche de Blaye ? Discrète, l’une des plus anciennes du monde, elle témoigne des premiers pas artistiques de l’humanité. Les dessins qu’y ont laissés nos lointains ancêtres et leur lieu de vie préservé, insufflent une incroyable émotion.

Découverte à la fin du dix-neuvième siècle par François Daleau en 1881, la grotte de Pair-non-Pair se situe à la sortie de Prignac-et-Marcamps, l’un des plus anciens lieux préhistoriques avec des traces d’intimité de nos lointains ancêtres.

L’Homme de Néandertal, ou Néandertalien, est une espèce éteinte du genre Homo, qui a vécu en Europe, au Moyen-Orient et en Asie centrale, jusqu’à environ 30 000 ans avant notre ère, en remontant à environ 450 000 ans. Cet ancêtre partage avec Homo sapiens un ancêtre commun remontant à environ 660 000 ans. Les plus anciens Néandertaliens fossiles reconnus comme tels sont ceux de la Sima de los Huesos, datés de 430 000 ans.

Depuis sa découverte en 1856, son statut a varié : un temps considéré comme une sous-espèce d’Homo sapiens et nommé en conséquence Homo sapiens neanderthalensis, il est aujourd’hui considéré comme une espèce à part entière nommée Homo neanderthalensis.

Premier homme fossile identifié, contemporain d’Homo sapiens, l’Homme de Néandertal a longtemps pâti de jugements négatifs par rapport à l’Homme moderne. Les progrès de l’archéologie préhistorique depuis les années 1960 ont en fait révélé une espèce humaine d’un certain développement culturel. Il maitrisait différentes techniques avancées comme le collage au brai de bouleau, et certains vestiges fossiles datés de moins de 70 000 ans sont considérés comme des sépultures témoignant de rites funéraires.

De nombreux points restent encore à élucider, comme son ascendance précise ainsi que la date et les conditions de son extinction après plus de 400 000 ans d’existence. Les derniers vestiges fossiles ou archéologiques néandertaliens connus sont datés de moins de 30 000 ans, dans le sud de la péninsule Ibérique, en Crimée, et dans le Caucase. Toutefois, ces datations restent débattues au sein de la communauté scientifique.

C’est ce que tente de découvrir Christian Tréguier à travers une analyse détaillée et ludique qui nous emporte au coeur d’un monde oublié, dans les vestiges de notre passé commun.

En laissant s’exprimer les murs gravés par nos ancêtres, tentons de comprendre ce qu’était la vie de Sapiens, de Néanderthal et des animaux qui peuplaient alors ces contrées.

Christian Tréguier, « demande officiellement que cet essai qui apporte la réponse à l’énigme de la disparition de Neandertal soit considéré à l’instar d’un mémoire de thèse sur travaux et puisse lui valoir d’être invité en 2019 à soutenir sa thèse devant un jury.

Sous une butte boisée, sont conservées depuis plus de 30 000 ans des gravures d’animaux dont un cheval à tête retournée, toute première captation du mouvement en art. Femmes et hommes de la préhistoire, Neandertal comme Homo sapiens, y ont vécu. Des traces de son occupation régulière subsistent, une source ayant creusé un bassin dans la grotte.

Christian Tréguier, passionné par l’art préhistorique pense avoir mis à jour des interprétations d’œuvres d’une grotte en Gironde.

Christian Tréguier, ce technicien est passionné « depuis toujours » par l’art pariétal, dans un ouvrage qu’il définit comme un « mémoire de thèse », il explique ses recherches et trouvailles sur la grotte de Pair-non-Pair, située à Prignac-et-Marcamps, en Gironde.
Sa thèse, il souhaiterait la soutenir devant un jury en 2019. Sans parcours universitaire dans ce domaine, voilà qui pose quelque peu problème, mais une question se pose: comment en vient-on à écrire un livre sur un tel sujet ? « J’ai découvert un Néandertalien ».

« Le premier samedi de mars 2009, confortablement assis dans mon fauteuil, je feuilletais une revue que j’apprécie beaucoup pour la qualité de ses articles. Je veux parler de la revue Archéologia. Ce jour-là, il s’agissait du numéro 451. »

À partir de cet instant, naît un grand intérêt pour le lieu; il n’aura de cesse de s’intéresser à la grotte de Pair-non-Pair, et d’une « découverte sensationnelle » qu’il a « la chance de faire directement » naît .

«À la page 12, s’étalait pleine page, un cliché pris par Monsieur et Madame Delluc, tous deux éminents préhistoriens qui m’en ont spontanément et gracieusement cédé les droits. Cette photographie nous montre la gravure emblématique de ce site : ce fameux Agnus dei… Un cheval appelé ainsi par son découvreur François Daleau, l’archéologue qui découvrit le site et le fouillait méticuleusement depuis 1881. Il lui trouvait quelques similitudes avec l’agneau Pascal qui orne l’un des chapiteaux d’une église proche du site.»

S’il n’avait jusqu’alors aucun doute quant à ses lectures sur l’art pariétal, ce n’est plus le cas. Il s’interroge, entre autres choses, sur une des représentations de la grotte : un cheval.
« J’ai des doutes parce que le cheval est mal lu. Il existe, mais sa tête n’est pas là. J’ai la chance de connaître les chevaux, c’est pour ça que cela m’a interpellé. Sinon, j’aurais accepté, comme tout le monde. »
Pendant neuf ans, il se prend au jeu et effectue, de chez lui, des « recherches assidues ». Ne pouvant réaliser des recherches sur site, il se repose sur deux photos données par Brigitte et Gilles Delluc, archéologues. Ces clichés, il les colorise pour souligner les éléments qu’il voit et appuyer son discours.
Il trouve alors une douzaine d’interprétations qu’il met par écrit. « J’ai peut-être l’œil, je ne sais pas. »

« Je m’aperçus en novembre 2009 que mon interprétation était erronée. L’étude personnelle minutieuse que je fis de cette gravure changeât ce pêcheur en valeureux guerrier de la toute première vague d’hommes modernes qui déferlaient inexorablement sur ce territoire néandertalien. Ce héros est ici, représenté accompagné de plusieurs camarades eux-mêmes porteurs de trophées posés sur leur couvre-chef… Cette gravure nous décrit un instant particulièrement horrible : celui où ces tueurs sanguinaires, enfin débarrassés de la défense adverse, ont localisé la cachette de la population sans défense et se ruent l’arme brandie, tout droit sur les femmes, enfants et vieillards néandertaliens… pour les massacrer ! Détail sordide : cette malheureuse population s’était réfugiée tout au fond d’une cavité, à l’endroit-même qui lui servait de cimetière. Les tueurs marchent allègrement au milieu des squelettes. »

«Voici la première tête trophée de la guirlande de victoire du principal héros de la gravure que j’ai découverte à Pair-non-Pair, grotte ornée de Gironde, France. Suspendue à l’épaule droite du héros de la gravure, elle est visible de profil droit. L’oreille droite semble manquante. A Pair-non-Pair en Gironde, France, quatre têtes néandertaliennes attachées par la chevelure sur la guirlande de victoire du redoutable héros de la superbe et horrible gravure qui avoue ostensiblement le massacre du clan de Pair-non-Pair. »

Une autre question intéressante pourrait être posée: Chaque tribu combattait-elle seule l’ennemi abhorré qui se trouvait en limite de son territoire ?

«J’en ai surligné les tracés intéressants. Vous voyez donc le tueur / héros en action. Deux têtes empaillées ornent son couvre-chef. Il pourrait bien y en avoir une ou deux autres. (dans cette grotte, une autre scène guerrière montre un guerrier Sapiens en train d’égorger une sentinelle Sapiens. Le tueur porte trois têtes empaillées posées joue contre joue au-dessus de sa tête. Sa victime ne porte qu’une jolie coiffure de plumes retombant en éventail du côté gauche… détail très intéressant : ces œuvres sont codées ! Elles sont orientées, l’une à 90°, (cas du massacre du clan néandertalien), l’autre, cas de l’élimination de la sentinelle Sapiens, à 180° de la normale. Ces œuvres étaient donc réservées à la vue de l’élite guerrière du clan.»

Christian Tréguier a été interpellé par l’une des gravures de la grotte de Pair-non-Pair, il a publié un roman : L’effroyable aveu aux éditions Persée, dans la collection « Les archives du temps ». Son histoire est base autour d’une gravure, réalisée il y a quelque 35 000 ans, qu’il a découverte en 2009, en lisant une revue d’archéologie le numéro 451.

« Elle est disproportionnée. Le cou est trop long, les pattes arrières pas bonnes, la tête est plus celle d’un tricératops que d’un cheval. Ça m’a interpellé. »

En tournant la photo de la gravure, il y voit un homme. De là, il imagine le récit de la vie de Taram, « sa vie, ses chasses, ses guerres ».

Si son héros se prénomme Taram, c’est en référence à « Taramis, le dieu de la guerre des Celtes ». Dans son livre, Christian Tréguier romance la vie des différents personnages du clan et évoque « le massacre des derniers Néandartaliens. »

Christian Tréguier, donne à son héros, le mode de vie, les coutumes, l’armement de l’époque, l’habillement, la façon de se comporter avec les ennemis. « Le livre est dur », considère l’auteur qui justifie cette dureté en soulignant que « c’est la guerre ».

« Les premiers et les derniers, juste au nord de l’estuaire de la Gironde » paru chez éditions Amalthée et le roman historique intitulé « L’effroyable aveu » paru chez Persée, une réponse à l’énigme de la disparition de Neandertal d’où naît un grand intérêt pour le lieu. Cet essai donne à Pair-non-Pair une bonne douzaine d’oeuvres absolument magnifiques, sur la vie, ses chasses, ses guerres, le massacre des derniers Néandartaliens, découvert dans la vue de l’auteur dans sa version scientifique.

PHOTO: Brigitte et Gilles Delluc
PHOTO: Brigitte et Gilles Delluc

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