Cette année, la Fête de la Lune est tombée le même jour que la Fête Nationale, le 1er octobre.
Comme le nouvel an chinois, la Fête de la Lune (Fête de la mi-automne) est l’un des 2 événements les plus importants du calendrier chinois. Elle se célèbre traditionnellement le 15ème jour du 8ème mois lunaire en Asie du sud-est. Basée sur le calendrier lunaire, la date varie chaque année entre fin septembre et mi-octobre. Cette fête symbolise l’unité de la famille et le rassemblement. C’est pourquoi tout le monde déguste les fameux gâteaux de lune (Yue-bing). Dans le sud du pays, dont à Shanghai, on mange des raviolis (xiaolongbao ou huntun, spécialités du Sud).
Le Japon fête aussi la lune depuis l’époque de Heian (784 à 1185-1192). Dédiée à la lune des récoltes, elle marque la fin des moissons. Les Japonais se retrouvent entre amis afin de contempler la Lune (tsuki) dans un décor traditionnel réalisé avec du susuki ( herbe à éléphant) et faire des offrandes.
Origines de la Fête de la Lune
Depuis la Dynastie des Tang (618-907), on fête la plus belle lune est celle du 15ème jour du 8ème mois. Ce jour là, elle est plus ronde et plus lumineuse que le reste de l’année. Les familles se réunissent pour dîner puis parler et se promener sous la lune.
La tradition des offrandes est apparue beaucoup pus tôt, lors de la dynastie Zhou (1046-256 av JC). Les empereurs se rendaient à « l’Autel de la Lune » pour déposer leurs offrandes. Peu à peu cette tradition entre dans le folklore populaire et dans la cellule familiale. Toutefois, les zones rurales et les sites touristiques la suivent encore.
La légende
La légende s’installe à partir des Tang qui tenaient des rites dans le palais impérial. L’empereur Tang Xuanzong aurait visité en rêve le palais lunaire de la déesse Chang’e, déesse de la Lune.
La légende la plus connue est celle de Chang’e. La terre entourait 10 soleils apparaissant tour à tour. Le jour où ils surgirent en même temps, la sécheresse et la famine sont apparues. Pour venir en aide au peuple, l’archer Hou-Yi décocha 9 soleils et sauva la terre.
Pour le récompenser, la Reine-mère Céleste lui offrit un élixir d’immortalité qu’il mit sous la garde de son épouse Chang’e. Plus tard, un des disciples de Hou-Yi tenta de le dérober et Chang’e but l’élixir pour l’en empêcher. Elle s’envola vers les cieux et installa son palais sur la lune, ne pouvant redescendre.
La légende dit qu’à chaque fête de la lune, Hou-yi peut apercevoir Chang’e à travers la lune et lui déposer des gâteaux, signe de sa bénédiction.
Les gâteaux de la Lune
Ce gâteau a pour origine la révolte des Chinois Han contre la dynastie mongole Yuan. L’avènement des Ming est lié aux messages cachés à l’intérieur de ces pâtisseries que seuls les Hans consommaient. Le message disait: »Tuez les barbares le quinze du huitième mois ». (八月十五殺韃子).
Après la victoire sur les Tujue de la dynastie mongole, un marchand créa un gâteau spécial rond et coloré pour l’empereur Li Shimin. Ce dernier le distribua à ses ministres et leur dit qu’il fallait le manger pour inviter la Lune. C’est pourquoi il s’appelle » gâteau de lune ».
Depuis, les Chinois mangent ces gâteaux de lune pour se souvenir de l’empereur Li Shimin et du général Li Jing et honorer la Lune.
Les produits comestibles d’aspect rond sont les principales offrandes. Les gâteaux de la Lune en font partie tout comme les pastèques taillées en forme de lotus, les raisins, les graines de soja vert bouillies, les oranges et le vin, etc…, . On place les offrandes sur une table placée à portée des lumières de la lune ou dans sa direction principale en temps nuageux ou pluvieux. Face de la table, on installe un porte-encens, entouré de bougies rouges allumées.
Cette pâtisserie ronde traditionnelle symbolise l’harmonie familiale, le sens des retrouvailles et la bonne santé. C’est la façon la plus populaire pour célébrer la fête. Le gâteau de la lune est fait de farine de blé et de farces douces ( graines de lotus sucre, dattes, haricots rouges…etc). Dans certains, on ajoute un jaune d’oeuf salé représentant la lune. Il est traditionnellement coupé en morceaux égaux au nombre de membres dans la famille. Sa surface est ornée de motifs, généralement des sinogrammes d’auspices ou des personnages de légende.
Le déroulement de la cérémonie
La cérémonie commençait après l’annonce de l’hôte. Ensuite, 2 diacres marchaient lentement et se plaçaient de chaque côté de la table des offrandes. Le célébrant (habituellement la femme la plus âgée de la famille ou l’hôtesse) suivait, puis les autres participants dont les membres de la famille. Tous s’agenouillaient devant la table. Le célébrant retirait 3 bâtonnets d’encens allumés des mains du diacre. Il faisait plusieurs voeux avant de les placer dans le porte-encens. On renouvelait ce geste à trois reprises.
Le célébrant versait une coupe de vin devant les offrandes et récitait des prières en invoquant la lune. Le papier sur lequel figuraient ces prières était ensuite brûlé avec des papiers du clair de lune (papiers d’encens peints du palais et de la déesse de la lune).
La cérémonie se terminait par 3 génuflexions des participants avant de brûler de l’encens. Chacun, l’un après l’autre émettait des voeux et vénérait la lune.
La fête des lanternes de mi-automne
Pour la Fête de la Lune, la fête des lanternes n’est pas aussi importante que pour la fête qui suit la nouvelle année. Les enfants aiment faire eux même les petit lanternes colorées de différentes formes et les laissent flotter sur les rivières. Quand la lumières disparaissent, les enfants quittent le bord de la rivière. Ils font aussi des lanternes Kongming (Hung Ming), qui peuvent voler grâce aux bougies allumées qui chauffent l’air dans la lanterne.
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