Véronique YANG
Pour la 29ème fois, la journée mondiale du sida s’est tenue le 1er décembre sur le thème international « Droit à la santé ».
La journée mondiale du sida a été établie le 1er décembre 1988 par l’OMS et approuvée par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle fait partie des huit campagnes officielles de l’OMS en faveur de la santé publique mondiale, avec la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose (soit le 24 mars), la Journée mondiale de la santé (le 7 avril), la Semaine mondiale de la vaccination (la dernière semaine d’avril), la Journée mondiale du paludisme (le 25 avril), la Journée mondiale sans tabac (le 31 mai), la Journée mondiale du donneur de sang (le 14 juin), la Journée mondiale contre l’ hépatite (le 28 juillet), et la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques (en novembre).
Depuis 2005 et jusqu’en 2010, le thème reposant sur « tenir la promesse »avait été choisi. Celui de « l’objectif zéro » et « le VIH et les adolescents » avait été retenu en 2013. L’année suivante, ce fut « combler l’écart en matière de prévention et de traitement et en 2015, l’OMS a choisi de retenir le thème, »étendre le traitement antirétroviral à toutes les personnes vivant avec le VIH.
A l’occasion de cette commémoration, des milliers de personnes se rassemblent à travers le monde afin de manifester leur solidarité avec les séropositifs et les malades du sida,que l’on continue à rejeter.
De nombreux traitements médicaux permettent aujourd’hui de mieux vivre avec le VIH mais le virus continue à se propager. Le nombre de nouvelles contaminations diagnostiquées est en baisse, c’est pourquoi il faut continuer à être prudent en se protégeant, l’objectif étant d’atteindre la fin de la pandémie d’ici 2030, évitant ainsi 26 millions de nouvelles infections et 21 millions de décès.
Des objectifs intermédiaires sont fixés entre 2015- 2020: les objectifs 90-90-90, c’est – à-dire 90% des Personnes vivant avec le sida (PVS) connaissent leur statut, 90% de PVS sont sous traitement anti rétroviral et 90% de PVS parviennent à la suppression virale.
Avec le nouveau programme lancé par l’ONUSIDA, l’accès au traitement a considérablement augmenté. C’est ainsi que l’on a vu le nombre des bénéficiaires du traitement antiviral , atteintes du VIH, passer de 685 000 en l’an 2000 à 20,9 millions en juin 2017, tout cela grâce à l’aide des malades et à leur détermination sur le plan médical et financier.
En France, l’Ile-de France est la région la plus touchée suivie de l’Occitanie avec Montpellier et la région PACA avec Marseilles en 3ème position. On note 79 nouveaux cas par million d’habitants.
L’âge de la population varie et en 2016, on a recensé 6 000 nouveaux malades. Chez les jeunes de moins de 25 ans, c’est surtout la communauté gay qui est touchée d’autant que la majorité d’entre eux pense que l’on peut guérir, ce qui est faux. Par contre ce sont les cinquantenaires qui sont le plus touchés.
Le traitement a évolué mais toujours aussi contraignant puisqu’il doit être suivi quotidiennement et à vie sans manquement.
Lors de cette journée, des conférences, des concerts et autres manifestations sont organisées pour que le maximum de gens puissent communiquer, témoigner et aider les personnes atteintes du VIH.
Sur le continent africain, la RDC a organisé un programme basé sur le dépistage et l’accès au traitement pour tous : « Tous ensemble pour le dépistage du VIH -sida, le traitement antirétroviral et l’accès à la charge virale sans discrimination d’ici à 2020 puisque son résultat avoisine celui fixé par ONUSIDA d’ici 2020.
L’Afrique du sud, avec 86% de la population qui connait son statut, se place à une des meilleures positions mondiales, avoisinant l’objectif des 90% prôné par ONUSIDA d’ici 2020.
En Algérie, jusqu’au 30 septembre écoulé, pas moins de 723 nouveaux diagnostics d’infection «VIH», , dont 379 hommes et 344 femmes, ont été recensés en Algérie. Le total cumulé au 30 septembre 2017, depuis le début de cette grave épidémie en 1985, a atteint le nombre de 11 385 personnes, dont 6 347 hommes et 5 038 femmes ont été diagnostiquées séropositives pour le «VIH» selon le Laboratoire national de référence VIH/Sida.
A Paris, La Mairie a inauguré le 29 novembre une nouvelle unité mobile du dépistage du VIH avec Afrique Avenir et Africa n°1 dans le 18ème arrondissement à la sortie du métro Marcadet-Poissonnier.
La ville de Paris s’engage auprès des associations et représentants africains pour faire de Paris « la ville de l’amour sans sida et discrimination ».
Mi-novembre, le Conseil de Paris a renouvelé ses subventions aux associations de lutte
comme Aides, Le 190, Le Kiosque infos sida et toxicomanie ou encore Act-Up Paris, pour un
montant de 396.000€. Ce soutien de la collectivité est indispensable pour renforcer les actions de
dépistage et de sensibilisation auprès des personnes les plus exposées.
La Ville de Paris finance également des projets concrets comme celui de la Maison Chemin Vert
(11e). Cette maison psychosociale de santé constitue un espace unique innovant ouvert au cœur
de la ville. Elle permet une prise en charge médico-sociale globale de personnes en situation de
précarité et atteintes de maladies infectieuses chroniques (VIH et hépatites), tout en offrant du
soin de 1er recours aux habitants du quartier.
Anne Souyris, adjointe de la maire de Pari s, en charge de la santé et des relations avec l’Assistance Publique-hôpitaux de Paris, a inauguré cette nouvelle unité mobile de dépistage du VIH et de promotion de la santé de l’association Afrique Avenir. Elle était entourée d’Eric Lejoindre, maire du 18ème arrondissement, de France Lert, présidente de l’association « Vers Paris sans Sida », de Diénéba Dembele, journaliste à African°1 et de Romain Mbiribindi, directeur d’Afrique Avenir.
La cérémonie d’inauguration a commencé par la présentation des actions des associations Afrique Avenir avec les dernières données de l’Afrosanté baromètre et Vers Paris sans Sida. Ce fut ensuite une présentation de la campagne « Sans Sida, il y a du nouveau! ». Une distribution d’autotest du VIH par Anne Souyris et Afrique Avenir a clôturé l’événement.
L’inauguration de cette nouvelle unité mobile a été l’occasion de montrer que Paris et ses partenaires agissent pour mettre fin au Sida grâce au plan « Vers Paris sans Sida »avec le dépistage et l’accès aux traitements. Ainsi, on a pu remarquer que 5 nouvelles infections sur 10 concernent des hommes ayant des rapports homosexuels et 4 des femmes et des hommes hétérosexuels nés à l’étranger, particulièrement en Afrique subsaharienne dont près de la moitié a été contaminée après leur arrivée en France. L’association lance également cette semaine une campagne de promotion du dépistage sur le
réseau social Hornet, qui célèbre les changements positifs qu’offrent les nouvelles solutions
préventives pour une communauté qui a payé un lourd tribut à l’épidémie de sida.
Il faut rappeler que l’association Afrique Avenir sert de lien entre les populations d’origine africaine en France et en Europe. Elle a été une des premières a proposer le dépistage communautaire par test rapide(TROD) et réalise chaque année 4 000 tests auprès des communautés afro-caribéennes. Pour son action, la ville de Paris lui a versé en 2017 une subvention de 43 900 euros pour financer l’acquisition d’un nouveau bus. L’association « Vers Paris sans Sida » a elle versé un soutien financier de 48 000 euros pour doubler les interventions parisiennes.
La radio Africa n°1, proche des cultures africaines en Ile-de-France recueille plus de 100 000 auditeurs par jour, et consacre une partie de son programme à la santé des africains vivant en France. Engagée auprès de la ville de Paris en 2017, elle reçoit de nombreux invités dont Youssou N’Dour, Manu Dibango, Passi, Lilian Thuram, Fabrice Eboué, Diénéba Dembélé….qui ont prêté leur voix à la campagne « Sur le Sida, il y a du nouveau » diffusée jusqu’au 12 décembre.
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