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21 novembre 2024

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Mali: Rassemblement à Paris, « fin » de l’opération Barkhane

Un groupe de la diaspora malienne a manifesté le 5 juin à Paris, place de la République.

Un groupe de la diaspora malienne a manifesté le 5 juin à Paris, place de la République.  Les  participants demandaient le départ immédiat de l’armée française en Afrique. Ils soutenaient les FAMA (Forces Armées Maliennes) et regrettaient le président Mobido Keïta. Il aurait, selon eux,  empêché la présence de la France et de la MINUSMA (Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali). Cette dernière se compose de 29 pays d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie.

Le Mali: un pays où les coups d’état se succèdent

Le Mali est un État d’Afrique de l’Ouest, frontalier de la Mauritanie à l’ouest, de l’Algérie au nord-nord-est, du Niger à l’est, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire au sud-sud-ouest, de la Guinée au sud-ouest et du Sénégal à l’ouest-sud-ouest. Ancienne colonie française du Soudan français, il devient indépendant le 22 septembre 1960.

En 1968, un groupe d’officiers conduits par Moussa Traoré, renverse Mobido Keita et instaure une dictature. En mars 1991, Amadou Toumani Touré renverse Moussa Traoré et réinstaure la démocratie après une période de transition. Les élections installent alors Alpha Oumar Konaré en 1992, il sera réélu en 1997.

Le général Amadou Toumani Touré est élu président de la République du Mali en 2002, et réélu en 2007. En mars 2012, un putsch, mené par le capitaine Amadou Haya Sanogo, le renverse. Ibrahim Boubacar Keïta devient président de la République en septembre 2013; il sera réélu en 2018 au terme d’une élection contesté. En août 2020, un coup d’état militaire le renverse à son tour. Il est remplacé par Assimi Gaïta après la démission du premier ministre et du président de transition, Bah N’Daw.

Les interventions françaises

Depuis 2012, suite à la guerre libyenne, les violences persistent dans les pays du Sahel, principalement à cause des attaques liées à l’insurrection de groupes salafistes djihadistes et indépendantistes pro-Azawad.

Conséquence de la guerre civile libyenne, après le renversement du régime de Kadhafi, des mercenaires touaregs au service de la Jamahiriya arabe libyenne ont fui vers le Sahara et rejoint des mouvements rebelles (MNLA, Ansar Dine, AQMI et du MUJAO).Les combats ont fait des centaines de morts et des centaines de milliers de réfugiés.

Opération SERVAL

En janvier 2013, après l’attaque des djihadistes sur Ségou et Mopti, la France entre en guerre avec l’opération SERVAL, sous mandat de l’ONU

. Plusieurs pays africains de la CEDEAO sont à ses côtés dans le cadre de la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali). Après la déroute des djihadistes, la guérilla pose des mines et mène des attentats. En juin 2013, le gouvernement de transition malien et les rebelles du MNLA, du HCUA et du MAA signent un cessez-le-feu. Un mois plus tard, les autorités maliennes organisent  l’élection présidentielle dans le nord du pays.

De son côté, l’ONU prend le relais de la MISMA et met en place la MINUSMA, tandis que l’Union européenne engage la mission de formation de l’Union européenne au Mali.

En mars 2014, Jean-Yves Le Drian déclare « la fin de la guerre de libération du Mali ». Toutefois, les combats continuent.

Opération BARKHANE

Le 13 juillet 2014, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian annonce la fin de l’opération Serval. Mise en place le 1er Août de l’opération Barkhane, qui vise à lutter contre les groupes armés djihadistes salafistes dans toute la région du Sahel. L’ONU a prolongé le mandat de la mission au Mali (Minusma) jusqu’en juin 2015.

Au Mali, l’opération française Barkhane couvre une zone équivalente à deux fois la France. Entre Sahel et Sahara, du Tchad à la Mauritanie, Barkhane s’étend sur une surface grande comme l’Europe. A ce jour, on compte 5100 soldats français au Sahel pour lutter contre le djihadisme.

Le 10 juin 2021, Emmanuel Macron a annoncé la fin prochaine de l’opération militaire Barkhane au Sahel. Les troupes françaises vont laisser la place à une « force internationale » dont la composition reste à déterminer.

Des engagements « clairs »  de la part des autorités de transition (Pas de dialogue avec les jihadistes) sont les conditions de reprises des opérations militaires mixtes avec les forces maliennes.

Cette « transformation » va  passer par la fermeture de bases de l’armée française. Elle donne la priorité  à la lutte contre les djihadistes par les forces spéciales. Cette nouvelle phase passera par  l’internationalisation » de l’effort d’accompagnement au combat des forces locales, sous-équipées et sous-entraînées.

La France mise  sur la montée en puissance du groupement de forces spéciales européennes Takuba, qu’elle a initiée (600 hommes, dont une moitié de Français, ainsi que quelques dizaines d’Estoniens et de Tchèques et près de 140 Suédois). L’Italie a promis jusqu’à 200 soldats, le Danemark une centaine.  C’est aussi le cas de plusieurs autres pays, dont la Grèce, la Hongrie ou encore la Serbie. L’objectif est d’atteindre  2 000 hommes sur Takuba, dont 500 français, aux côtés des militaires sahéliens.

Mort d’un chef d’AQMI

Ce 11 juin, la ministre des armées, Florence Parly a annoncé la mort d’un chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique ( AQMI). La Force Berkhane a tué  Baye ag Bakabo, responsable de la mort des journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon en novembre 2013.

Cette annonce fait suite à la déclaration du Président de la République, mentionnant la transformation en profondeur de l’opération Berkhane.

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