La FFMCPPC (Fédération des Motards en Colère Paris-Petite Couronne) était de retour dans les rue de Paris le 4 février dernier. La réhabilitation du contrôle technique moto en était la raison.
L’abrogation du décret du 9 août 2021 avait enterré le contrôle technique moto (CT2RM), pourtant 3 associations anti-motos (Respire, Ras-le-Scoot et Paris sans voiture)ont remis le CT2RM au goût du jour en saisissant le Conseil d’Etat, jugeant insuffisants les mesures alternatives permettant de déroger à la directive européenne 2014/45/UE.
Les 26 et 27 novembre 2022, la FFMC a appelé à des manifestations nationales, réunissant 35 000 motos et 60 cortèges partout en France. La fédération regrette que le Conseil d’État ait réduit à néant le travail réalisé en collaboration avec la FFM et les services du ministère des transports, qui avait permis d’élaborer et de renforcer les mesures alternatives au contrôle technique.
C’est pourquoi, la FFMC a traduit une lettre ouverte au Président de la République lui stipulant que :
En 10 ans, le nombre de 2 roues a augmenté de 30 % alors que le nombre de tués a baissé de 19 %.
Un rapport annonce que 10% des accidents de motos sont dus à un problème technique alors que les organismes indépendants en recensent 0,5%.
Plus de 3 % des accidents de moto sont dus à des problèmes d’infrastructures routières et au mauvais entretien des voies de circulation.
La plupart des constructeurs réalisent gratuitement des contrôles de 50 points de sécurité des motos de leurs clients en concession.
Les 3,9 millions d’usagers de 2 roues motorisées ne représentent que 2 % du parc roulant national et ne sont responsables que de 0,5 % des émissions polluantes.
En fluidifiant le trafic, les 2 roues motorisées contribuent fortement à réduire la pollution.
(+10% de motos=-40% d’embouteillages)
Le contrôle technique payant améliorera-t-il la sécurité et les performances environnementales des motards ?, Pour eux, c’est un nouveau tir sans sommation sur les 3,9 millions d’utilisateurs de 2 roues.
Conditions du Contrôle Technique pour les motos et scooters :
Devrait avoir lieu 5 ans après la première mise en circulation, puis tous les 3 ans
Concernerait les véhicules de 125 cm3 et au dessus mais aussi les 50 cm3
Les émissions de polluants et le niveau sonore seront vérifiés (dès 2023)
Pour le gouvernement, le prix ne devrait pas dépasser les 50 €., alors que les prix sont supposés être libres.
Le nouveau décret serait prêt mais attendrait la fin de l’examen et le vote de la loi sur la réforme des retraites. Une consultation de 3 à 4 semaines devra précéder la publication au 2ème semestre 2023.
Pour Jean-Marc Berlotti, coordinateur de la FFMC PPC, le rapport à 5 ans du premier contrôle technique après la première mise en circulation des motos et scooters n’est pas suffisant, il demande sa suppression. “Un tel contrôle est totalement inutile et représente un véritable racket car seulement O,5% des véhicules ont un accident à cause de leur mauvais état”…. “Le contrôle technique ne changera rien au bruit car une infime minorité des usagers en sont la cause et un pot d’échappement homologué se remettent en place en 15 minutes avant un contrôle technique”.
Il est à noter qu’une trêve hivernale est intervenue place de la Bastille, La FFMC a suspendu son apéro motard hebdomadaire, elle reprendra ce rendez-vous aux beaux jours.
More Stories
Fini la comédie ! Confidences à Dalida
Des jambons au cœur d’une querelle de clocher !
Paris rend hommage aux victimes du 13-Novembre, neuf ans après