Ibrahima Diallo, incarne Ousmane Diallo, personnage principal de Numéro 10, film de David Diane, qui doit choisir entre les sélections française et sénégalaise. L’acteur est également boxeur professionnel et particulièrement concerné par la binationalité.
Amazon tente à nouveau l’aventure du film de foot à la française, avec la mise en ligne, ce vendredi 26 janvier, de Numéro 10. Si on pouvait reprocher au premier sa vision presque angélique de la rivalité entre supporters marseillais et parisiens, le film de David Diane n’hésite pas à aborder un sujet qui grattouille dans le monde du foot : comment les binationaux choisissent leur sélection nationale.
Ousmane Diallo, la nouvelle star internationale du football, de 20 ans va voir sa vie et sa carrière basculer lorsqu’il va devoir choisir l’équipe nationale dans laquelle il souhaite jouer : celle de la France où il est né, ou celle du Sénégal, pays de son père et ses origines. Le jeune homme a une nuit pour se décider alors que sa famille, ses amis et ses fans l’attendent au tournant. Un scénario touchant traitant de la binationalité ou encore du racisme et porté par Camille Chamoux, qui joue la mère du footballeur, Ragnar Le Breton, dans la peau du manager, Ilyes Djadel qui incarne l’assistant et le meilleur ami, mais aussi et surtout Ibrahima Diallo, qui tient le premier rôle. C’est une grande première pour celui qui a dû se glisser dans la peau d’un roi du ballon rond alors qu’il est un boxeur professionnel.
Ibrahima Diallo est boxeur professionnel et espère d’ici 4 à 5 ans être champion du monde ne se destinait pas à jouer dans un film, du moins pas tout de suite. Pour ce film, il a été repéré sur Instagram et invité à passer des castings avec succès. Le nom du film colle bien à son rêve d’enfant, lui qui espérait être le futur numéro 10 d’Arsenal avant de se tourner vers la boxe à 15 ans et d’y faire carrière.
“On me recontacte alors que je m’entraîne en Espagne. Je fais un casting en zoom… Deux mois après, à Paris cette fois, je rencontre David Diane (le réalisateur). Je refais des essais, il a l’air content… Puis je passe à nouveau des essais et pars en vacances en Guinée. Là, David m’appelle… Jamais je n’aurais imaginé être pris pour un premier rôle à 24 ans, sans expérience. Je suis un vrai autodidacte.”
La boxe ne permet pas de se reposer pendant six mois, au moment de remonter sur le ring, le mec en face est capable de te tuer. J’ai fait un combat avant le tournage, le prochain est en mars. Après ma carrière, je me consacrerai vraiment au cinéma.
“C’était hard, une maquilleuse me disait toujours : « Mais t’es fou, nous, on va dormir, toi tu vas courir ! » Il fallait quand même que je m’entraîne sept heures par jour.”
Un premier grand rôle réussit pour Ibrahima Diallo qui a d’ailleurs bluffé sa mère de fiction, Camille Chamoux. “J’ai halluciné quand j’ai vu Ibrahima être à l’aise. Il n’était pas du tout stressé par les placements alors qu’on ne maîtrise pas ça au début”, a déclaré l’actrice, ravie de donner la réplique au jeune acteur qu’elle a beaucoup conseillé et à qui elle promet un beau parcours.
La vie après le film
« Je suis dans une agence maintenant, je n’ai plus besoin de regarder les réseaux sociaux. J’en ai parlé avec mon manager de boxe : si j’ai la capacité d’être discipliné, rigoureux, il y a moyen de mener les deux carrières en parallèle, avec des petits projets comme acteur, un à deux par an. La sortie du film va être un tournant. Si je suis bon, je suis bon. Et si je suis mauvais, je suis mauvais, est mon prémier film. »
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