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24 avril 2025

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Peine de mort en Iran: commémoration des prisonniers politiques exécutés des plus 50 ans

Le samedi 19 avril l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran ont célèbres les 53 ans de la peine de mort utilisée par la dictateure du Saha et la théocratie des mollahs contre le peuple.

Le samedi 19 avril l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran ont célèbres les 53 ans de la peine de mort utilisée par la dictateure du Saha et la théocratie des mollahs contre le peuple.

Le nombre d’exécutions capitales en Iran a plus que doublé au cours du premier trimestre 2025 par rapport à la même période l’an dernier, au moins 230 personnes, dont huit femmes, ont été exécutées depuis début janvier, principalement pour meurtre et trafic de drogue, contre 110 exécutions enregistrées sur les trois premiers mois de 2024.

« Le risque d’une augmentation significative des exécutions dans les semaines à venir est sérieux », alerte le directeur (Iran Human Rights) d’IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, cité dans le communiqué. « Les autorités iraniennes pourraient, comme par le passé, profiter de ce que l’attention du public (est tournée vers) les tensions entre l’Iran et les États-Unis pour procéder à davantage d’exécutions, y compris de prisonniers politiques », a-t-il ajouté en référence aux récentes menaces du président américain Donald Trump de bombarder le pays en l’absence d’un accord sur le nucléaire iranien.

En 2024, les autorités iraniennes ont violé leurs obligations internationales en exécutant des personnes pour des crimes qui n’entrent pas dans la catégorie des crimes les plus graves au regard du droit international, en procédant à des exécutions publiques et en exécutant au moins un mineur. La République islamique exécute jusqu’à 5 à 6 personnes par jour.

Ce chiffre, le plus élevé depuis que ce recensement a commencé en 2008, est probablement sous-estimé, la grande majorité (90%) des exécutions n’étant pas rendues publiques. L’Iran est le pays qui recourt le plus à la peine de mort chaque année après la Chine, selon Amnesty International. La peine de mort est un levier essentiel du système judiciaire iranien, basé sur l’application de la charia depuis la Révolution islamique de 1979.

Des rassemblements sont organisés à l’échelle internationale dans plus de 121 villes à travers le monde, en Europe et en Amérique les 18 et 19 avril, reprenant le slogan du soulèvement de 2022 : « À bas le tyran, qu’il s’agisse de Saha ou des mallahs ».

Cet appel à l’action intervien dans un contexte d’escalade des crises nationales et internationales auxquelles le régime iranien est confronté, incitant le guide suprême Ali Khamenei à lancer une nouvelle vague d’exécutions.

Le 15 avrile il y a eu 10 exécutions, un délinquant juvénile, et 47 prisonniers ont été exécutés en 7 jours, dont 17 étaient des Baloutches iraniens. Parmi les personnes exécutées figuraient 8 prisonniers politiques et 3 femmes.

Masoud Pezeshkian, est devenu président de l’Iran le 28 juillet 2024, et à partir d’août 2024, une nouvelle vague d’exécutions a eu lieu jusqu’à aujourd’hui, d’où il ressort que 1015 personnes ont été condamnées à mort et exécutées. Depuis le début de l’année jusqu’à aujourd’hui, 304 personnes ont été exécutées.

Le nombre de femmes exécutées a également augmenté: 31 ont été pendues en 2024, une hausse de 17% par rapport à 2023.

La peine de mort a été contestée en 2024 par la population mais aussi très courageusement par les condamnés à mort. Dans la majorité des cas, lorsque les familles ont le choix entre le pardon (pas d’exécution) et le qisas (exécution), elles optent pour le pardon. Les « Mardis sans peine de mort », un mouvement lancé par des prisonniers et prisonnières il y a un an, ont perduré et se sont rapidement étendus dans plus de 30 prisons à travers le pays.

Conformément aux lois du qisas, dans les cas de meurtre, la famille de la victime peut exiger une peine de mort en guise de rétribution (exécution), une rétribution par le prix du sang (diya) ou simplement accorder son pardon. Les citoyens ont ainsi la possibilité de s’opposer à la peine de mort en promouvant le pardon sans être persécutés par les autorités. Au cours des six dernières années, le mouvement en faveur du pardon s’est considérablement développé en Iran et, en 2024, au moins 649 prisonniers condamnés à mort pour meurtre ont été pardonnés par les familles des victimes.

Au moins 534 exécutions en 2024 et plus de 5 075 exécutions depuis 2010 ont été basées sur des condamnations à mort prononcées par les tribunaux révolutionnaires.

Téhéran a jusque-là fait exécuter 10 hommes, dont deux en 2024, en lien avec la vaste contestation «Femme, Vie, Liberté» qui avait éclaté en septembre 2022, après la mort en détention de la jeune Mahsa Amini, arrêtée pour une infraction au port du voile obligatoire.

Mohammad Ghobadlu, 23 ans, et Gholamreza Rasaei, 34 ans, ont été respectivement exécutés en janvier et août 2024, le premier pour avoir tué un policier et le second un gardien de la révolution lors des manifestations de 2022, après des procès entachés d’irrégularités, selon les groupes de défense des droits humains.

La quasi-totalité des exécutions se font par pendaison, généralement à l’abri des regards, dans les prisons où sont incarcérés les prisonniers, même si certaines ont eu lieu en public. Les condamnés sont régulièrement privés d’accès à leurs avocats, qui pointe aussi l’usage «systématique» de la torture physique et psychologique pour obtenir des aveux, sur lesquels se basent le plus souvent les juges pour les déclarer coupables.

Au moins 13 militants du mouvement «Femme, vie, Liberté» demeurent aujourd’hui dans le couloir de la mort en Iran, selon le rapport des deux ONG. Les minorités ethniques – notamment baloutches et kurdes – sont également surreprésentées parmi les condamnés à mort. C’est le cas de Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi, militantes des droits des femmes kurdes, condamnées pour leur travail humanitaire, qui risquent d’être exécutées.

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